Le monde de l’espionnage fait nettement moins rêver dans cette nouvelle création d’Arte en quatre parties.
Si James Bond nous présente le monde de l’espionnage comme un univers excitant et flamboyant, d’autres œuvres britanniques ont à cœur d’exposer ses aspects les plus sombres – et réalistes. Le Prisonnier de Patrick McGoohan prend par exemple le contrepied de la série qui l’a fait connaître, Destination Danger, et des productions comme London Spy et Slow Horses nous plongent dans des intrigues très sérieuses et dramatiques. Diffusé ce soir sur Arte, Affaire Skripal, l’espion empoisonné s’inscrit dans cette lignée.
De lourdes conséquences
En mars 2018, la ville tranquille de Salisbury était au cœur des médias en raison d’un fait divers terrifiant. En effet, Sergueï Skripal et sa fille Yulia y ont été empoisonnés au novitchok, arme de prédilection des services secrets russes. Dès lors, la vie surprenante de l’ancien agent double a été révélée au grand public, et avec elle, toute l’étendue de l’horreur du monde moderne de l’espionnage. Cette affaire a laissé derrière elle une tache indélébile sur les relations déjà houleuses entre le gouvernement russe et l’Angleterre.
Car ce qui sépare cet acte criminel d’autres commis par le passé par le gouvernement russe, ce sont les répercussions de l’empoisonnement au novitchok, et les contaminations toxiques de grande ampleur qu’il peut engendrer sur une petite communauté telle que Salisbury. C’est la raison pour laquelle cette série britannique en quatre épisodes ne se focalise pas sur les espions, mais sur les citoyens ordinaires qui ont été impliqués dans le drame. Le show est porté par Anne-Marie Duff (Bad Sisters, Shameless UK, Sex Education) et Mark Addy (The Full Monty, Game of Thrones) qui incarnent ces héros du quotidien. La production sera diffusée dès ce soir à 20h55 sur Arte, et restera disponible sur la plateforme arte.tv jusqu’au 30 mars prochain.