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Apple et iMessage échappent finalement à l’obligation d’interopérabilité en Europe

14 février 2024
Par Pierre Crochart
Apple et iMessage échappent finalement à l'obligation d'interopérabilité en Europe
©sdx15 / Shutterstock.com

Cela s’est joué de peu, mais la Commission européenne a finalement décidé de ne pas contraindre l’entreprise de Tim Cook à embrasser les messageries tierces.

Voilà un dénouement auquel on ne s’attendait pas, et qui fait déjà bouillir Google. Après enquête approfondie, il apparaît que iMessage n’est pas considéré par la Commission européenne comme un service « essentiel » (core service en anglais). Il n’est donc pas soumis à l’obligation de fonctionner nativement avec d’autres messageries, comme WhatsApp ou Telegram. Explications.

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iMessage n’est pas forcé d’ouvrir les fenêtres

« Après un examen approfondi de tous les arguments, en tenant compte des contributions des parties prenantes concernées, et après avoir entendu le Comité consultatif sur le numérique, la Commission a estimé que iMessage, Bing, Edge et Microsoft Advertising ne remplissent pas les critères pour être désignés comme services essentiels », publie la Commission européenne dans un communiqué. Une décision accueillie avec le sourire chez Apple, rapporte The Verge.

Alors faut-il comprendre que la firme de Cupertino se dédit de ses promesses d’embrasser le standard RCS ? Heureusement, non. Apple s’apprête bien à délaisser le SMS au profit des messages textes enrichis, qui permettront des échanges plus sécurisés et des fonctionnalités nouvelles lors de conversations entre un iPhone et un smartphone Android.

En revanche, cela signifie qu’Apple n’a désormais aucune obligation de permettre aux usagers d’iMessage de converser avec ceux de WhatsApp, par exemple. La messagerie de Meta — la plus populaire au monde —, est quant à elle au travail sur une interface d’interopérabilité dont nous vous révélions les contours ici.

D’autres services échappent à la sentence de l’Union européenne

Une décision évidemment accueillie froidement par Google, qui milite de longue date pour forcer la main à Apple concernant les services de messagerie. « Exclure ces services des règles du DMA [Digital Markets Act] signifie que les consommateurs et les entreprises ne se verront pas offrir la même variété de choix qu’il en existe sur d’autres plateformes plus ouvertes », regrette à The Verge Emily Clarke, porte-parole de Google.

Car iMessage n’est effectivement pas le seul service à passer entre les mailles du filet de la DMA. Bien que cela sorte du cadre des messageries, l’IA Bing Chat et la régie publicitaire de Microsoft ne seront soumis à aucune règle supplémentaire dans le cadre de la législation européenne.

Toutefois, on l’a déjà évoqué dans de nombreux articles, Apple n’est pas sorti d’affaire. La firme a jusqu’au 7 mars prochain pour publier iOS 17.4, une version mineure mais pourtant révolutionnaire de son système d’exploitation. Pour la première fois de son histoire, l’iPhone va pouvoir accueillir des magasins d’applications alternatifs.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste