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Pourquoi Catherine est LE jeu à (re)découvrir à la Saint-Valentin

13 février 2024
Par Quentin Lewis
“Catherine Full Body” est disponible sur PlayStation, Xbox et Switch.
“Catherine Full Body” est disponible sur PlayStation, Xbox et Switch. ©Atlus

Ce jeu méconnu aborde des questions complexes autour du couple et des relations humaines comme aucune œuvre vidéoludique ne l’avait fait auparavant.

Sous son apparence colorée, ce chef-d’œuvre intemporel d’Atlus cache une réflexion d’une complexité vertigineuse sur la vie d’adulte et les relations de couple. Car dans l’univers iconoclaste de Vincent Brooks, rien n’est véritablement ce qu’il semble être. Retour sur un jeu indéfinissable paru il y a 13 ans, et son récent remake (qui n’a rien d’un simple remake).

Compter les moutons

L’histoire de Catherine débute avec simplicité. Vincent, un jeune homme d’une trentaine d’années, se retrouve à un carrefour de son existence. Sa copine de longue date, Katherine, attend plus d’engagement de la part de ce grand indécis. Les choses se compliquent lors d’une soirée de beuverie avec ses amis à son bar favori, le Stray Sheep.

En effet, notre hurluberlu se réveille le lendemain au bras d’une parfaite inconnue : Catherine avec un C. Petit à petit, ses égarements de la veille lui reviennent. À partir de ce jour, chacune de ses nuits est ponctuée par la mécanique de jeu au cœur de l’intrigue. Vincent est alors forcé d’escalader une tour babélienne avant de se faire rattraper par des créatures terrifiantes.

Le joueur réalise petit à petit que ces cauchemars ne sont peut-être pas la manifestation de la culpabilité de Vincent, mais pourraient être liés aux morts inexpliquées dont parlent les médias. En effet, notre antihéros apprend qu’une malédiction surnaturelle frappe les époux et les copains infidèles dans leur sommeil. Très vite, la rêverie lucide de Catherine prend une allure de cauchemar fiévreux.

La singularité de ce titre ne réside pas seulement dans son moteur de jeu original, mais également dans sa narration. Nous avons ici affaire à un mélange subtil entre un puzzle game, une comédie romantique, une tranche de vie aux sous-textes de drame social, un thriller érotique, mais aussi, de temps à autre, à quelques éléments issus du cinéma d’horreur surnaturel. Vous l’aurez compris : ce jeu Atlus se retrouve à la croisée des genres.

Choix cornélien

Contrairement à ce que laissent entendre bon nombre de films romantiques hollywoodiens, les relations de couple sont complexes. Et c’est cette complexité qu’essaie de mettre en scène le jeu des créateurs de Persona au fur et à mesure de son histoire. Il fait osciller les joueurs entre différentes phases de gameplay que l’on n’aurait jamais imaginé s’entremêler, et entre des cinématiques qui n’ont rien à envier aux meilleurs animes actuels.

Ses personnages hauts en couleur et attachants, son ambiance musicale unique et ses intrigues entrecroisées nous tiennent en haleine du début à la fin. Les questions du confessionnal auquel Vincent est confronté quand il survit à l’une de ses nuits tourmentées nous poussent aussi à nous interroger sur notre propre vision du couple et des relations humaines.

Avec Catherine Full Body, paru le 14 février 2019, l’éditeur japonais nous offre plus qu’un simple remake. Le choix de Vincent se complexifie avec l’ajout de Rin, cette nouvelle protagoniste attachante qui épaissit un peu plus l’intrigue. Ce personnage inédit permet de redécouvrir le récit avec un œil neuf pour ceux qui connaissaient déjà le jeu original. Ce nouvel opus offre aussi de nouveaux choix multiples (car chaque action du joueur entraîne diverses conséquences) et permet d’en apprendre plus sur les fonctionnements de l’univers du jeu.

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