Actu

États-Unis : les patrons de Meta, X (ex-Twitter), TikTok, Snap et Discord sur le banc des accusés

01 février 2024
Par Kesso Diallo
L'audition a été particulièrement pénible pour Mark Zuckerberg, le PDG de Meta.
L'audition a été particulièrement pénible pour Mark Zuckerberg, le PDG de Meta. ©Tada Images / Shutterstock

Les PDG de ces cinq grands réseaux sociaux ont été auditionnés au Sénat au sujet de la protection des mineurs sur leurs plateformes.

Cyberharcèlement, troubles alimentaires, exploitation sexuelle… Les réseaux sociaux peuvent être dangereux pour les enfants et les adolescents, qui sont nombreux à utiliser ces plateformes. Mercredi, les patrons de Meta, X (ex-Twitter), TikTok, Snap et Discord ont été auditionnés par le Sénat américain sur « leur échec à protéger les enfants sur Internet ». Un moment qui a été particulièrement pénible pour Mark Zuckerberg, le PDG de Meta. « Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue les gens », a reproché le sénateur républicain Lindsey Graham, rapporte l’AFP.

Interrogé par le sénateur républicain Josh Hawley, le fondateur de Facebook a présenté ses excuses aux victimes des dangers de ses plateformes et à leurs familles présentes dans la salle. « Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu », a-t-il déclaré, ajoutant que « personne ne devrait vivre les choses que vos familles ont subies »

Entre nouvelles mesures et nouvelles révélations

Ayant annoncé de nouvelles mesures pour protéger les jeunes dans les semaines précédant cette audition, Mark Zuckerberg a rappelé que son entreprise en a pris plusieurs dans cet objectif, affirmant avoir investi plus de 20 milliards de dollars dans la sécurité depuis 2016 et que 40 000 personnes travaillent sur la modération et la sécurité de ses plateformes. « Garantir la sécurité des jeunes en ligne est un défi depuis l’apparition de l’Internet et comme les criminels font évoluer leurs tactiques, nous devons aussi faire évoluer nos défenses », a expliqué le PDG.

Il a également assuré que son groupe « travaille dur pour fournir aux parents et aux adolescents le soutien et les outils nécessaires pour réduire les risques ». Pourtant, des documents internes dévoilés par le Congrès des États-Unis ont révélé qu’il avait refusé de renforcer les équipes chargées de la sécurité et du bien-être des enfants sur ses plateformes en 2021. Ils font partie du dossier de plainte déposé par une quarantaine d’États américains fin octobre, qui accusent la maison mère de Facebook et Instagram de nuire à la santé mentale et physique des jeunes. 

Des efforts pour mieux protéger les mineurs

De son côté, le patron de TikTok, Shou Zi Chew, a rappelé les mesures prises par son réseau social pour protéger les mineurs, comme la limite de temps d’écran de 60 minutes ou encore l’impossibilité pour les moins de 16 ans d’envoyer et de recevoir des messages privés. « Nous comptons actuellement plus de 40 000 professionnels qui travaillent à la protection de notre communauté, et nous prévoyons d’investir plus de deux milliards de dollars dans la confiance et la sécurité rien que cette année », a-t-il fait savoir. 

Linda Yaccarino, PDG de X, a, elle, affirmé que le réseau social « n’est pas la plateforme de choix des enfants et adolescents ». « Les enfants de moins de 13 ans ne peuvent pas ouvrir de compte et moins de 1% des utilisateurs ont entre 13 et 17 ans. Pour eux, les paramètres sont privés par défaut et ils ne peuvent pas permettre d’être contacté par n’importe qui », a-t-elle expliqué. X a tout de même annoncé la semaine dernière la création d’un centre dédié à la modération à Austin, au Texas, avec le recrutement d’une centaine de personnes pour lutter contre les contenus liés aux abus sexuels sur mineurs. 

À partir de
20€
En stock
Acheter sur Fnac.com

À lire aussi

Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste