Face à l’utilisation de l’IA pour écrire des livres, Librinova s’est associé avec l’entreprise Label Création humaine pour certifier qu’une œuvre a bel et bien été créée par un humain.
Avec les progrès de l’intelligence artificielle (IA) générative, il peut être difficile de savoir si un livre a été rédigé par un humain ou un logiciel comme ChatGPT. À l’heure où plusieurs personnes publient des livres écrits à l’aide de cette technologie, au grand dam des auteurs, un éditeur a créé un label pour éviter de se faire avoir. En partenariat avec l’entreprise Label Création humaine, la maison d’édition Librinova, qui permet de s’autoéditer, a annoncé lundi cette solution pour « permettre aux auteurs de revendiquer leur statut de créateur et de mettre en valeur leur travail d’écriture, réalisé sans l’aide de l’IA ».
« L’enjeu n’est pas de diaboliser l’usage de l’Intelligence Artificielle qui peut être utile dans le processus créatif, mais bien de rendre visible le travail que représente l’écriture d’un livre pour un auteur. Le second enjeu majeur pour nous, c’est celui d’informer les lecteurs », a précisé Charlotte Allibert, directrice générale et cofondatrice de Librinova.
Réagir face à la multiplication de livres écrits avec l’IA
Apposé sur la couverture d’un livre, ce label permettra au public de distinguer clairement une création humaine d’un contenu généré par l’IA. Il sera d’abord proposé aux auteurs de la maison d’édition, à partir du 16 janvier. Librinova entend ainsi permettre aux auteurs de « réagir face à la multiplication de livres écrits grâce à l’Intelligence Artificielle ! ».
Comme l’indique l’AFP, les livres rédigés à l’aide de l’IA générative et autoédités sont de plus en plus nombreux, notamment sur Kindle Direct Publishing, la plateforme d’Amazon. Ces outils inventant souvent des informations, de graves erreurs factuelles figurent dans ces œuvres. En décembre, la famille de Léon Gautier, Français ayant participé au Débarquement du 6 juin 1944, a par exemple dénoncé une biographie publiée deux jours après sa mort sur Kindle Direct Publishing. Comportant de nombreuses inexactitudes, elle affirmait notamment qu’il avait été prisonnier en Allemagne.
