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Avec Blue Banisters, Lana Del Rey signe son deuxième album de l’année

25 octobre 2021
Par Félix Tardieu
Lana Del Rey dans le clip de "Burning Desire", 2013
Lana Del Rey dans le clip de "Burning Desire", 2013 ©Jaguar MENA / Flickr

Après Chemtrails over the Country Club, sorti en mars dernier, la chanteuse révélée en 2011 avec son titre Video Games revient avec un nouvel album plus personnel et épuré.

Conçu pendant le confinement, Blue Banisters, huitième album de Lana Del Rey, a été pensé dès le départ comme une suite à Chemtrails over the Country Club. Sorti le 22 octobre dans son intégralité, l’album était initialement prévu pour le 4 juillet dernier, jour de fête nationale aux Etats-Unis. Plusieurs titres de l’album ont été dévoilés en amont, tels que Wildflower Wildfire et Textbook, ainsi que les clips de Arcadia et Blues Banister.

Avec ces quinze nouveaux titres, Lana Del Rey, qui a vendu plus de vingt millions d’albums dans le monde, dresse en quelque sorte son autoportrait musical dans un écrin intimiste et dépouillé. Seuls quelques arrangements de guitare et de piano viennent enrober une voix planante qui se confie sur sa famille, son enfance, l’absence paternelle, ses déceptions sentimentales ou encore, à l’instar d’Arcadia, sa relation fusionnelle et quasi charnelle à une ville-monde comme Los Angeles. « I guess you can call it a textbook », entonne ainsi le premier titre de l’album, comme pour marquer d’emblée l’intention traversant ce nouvel opus : la déclamation d’un journal intime musical et poétique capturant les inquiétudes du présent.

Une icône controversée

Si ses albums ont toujours été auréolés d’un indéniable succès critique, la chanteuse a régulièrement été prise à partie ces dernières années pour ses prises de position polémiques, comme lorsqu’elle déclarait, à la veille de la sortie de son album Ultraviolence (2014), ne pas s’intéresser aux mouvements féministes ; le clip d’Ultraviolence avait d’ailleurs été accusé de « glamouriser » les violences domestiques, et ses chansons de glorifier l’aspect toxique de ses relations amoureuses.

Plus récemment, Lana Del Rey déclarait maladroitement au micro de la BBC que le président sortant Donald Trump n’avait pas eu conscience de son rôle dans l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, ce qui avait déclenché la colère des internautes. Dans la foulée de la sortie de Chemtrails over the Country Club, la chanteuse annonçait ainsi plancher sur un prochain album – à l’époque intitulé Rock Candy Sweet – qui affronterait les critiques, notamment suite à un article du Harper’s Bazaar l’accusant d’appropriation culturelle. 

Lana Del Rey, Blue Banisters (Universal Music) – CD 16,99€ / Vinyl 26,99€ – Disponible à l’écoute sur Spotify, Deezer et Apple Music

Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste