Un étudiant a créé un double virtuel du président russe pour l’interroger lors de sa séance annuelle de questions-réponses à la télé.
Une scène surprenante. Jeudi dernier, Vladimir Poutine s’est retrouvé face à un double virtuel. Lors de sa séance annuelle de questions-réponses télévisée, il a été interrogé par un étudiant de Saint-Pétersbourg qui est apparu sous les traits et avec a voix du président russe, rapporte l’AFP. Il a utilisé la technologie deepfake pour créer cette réplique numérique. Également connue sous le nom d’hypertrucage, cette dernière permet de remplacer un visage par celui d’un autre, mais aussi de falsifier les propos d’une personne avec réalisme dans une vidéo.
Vladimir Poutine désarçonné face à son double virtuel
L’étudiant, dont l’identité n’a pas été révélée, a commencé par demander au chef d’État russe s’il était vrai qu’il a « beaucoup de sosies », une question qui a suscité des rires dans l’assemblée. Il faisait référence aux rumeurs récurrentes selon lesquelles Vladimir Poutine serait malade et utiliserait des sosies à sa place pour certaines apparitions publiques. Des rumeurs qui ont déjà été démenties par le Kremlin.
« Je vois que vous me ressemblez et parlez avec ma voix. Mais j’y ai réfléchi, et j’ai décidé qu’une seule personne devait me ressembler et utiliser ma voix, et il s’agit de moi-même », a répondu le président, semblant désarçonné. « D’ailleurs, c’est mon premier sosie », a-t-il affirmé.
L’étudiant l’a également interrogé sur la montée en puissance et les dangers de l’intelligence artificielle (IA). « Je ne sais pas si nous devons avoir peur de l’intelligence artificielle ou non, mais dans tous les cas, nous ne pouvons pas l’éviter. Ce qui veut dire que nous devons prendre le pas, et diriger ce mouvement. Nous devons être parmi les leaders dans ce domaine. Personne ne sait où cela va nous mener, c’est la réalité aujourd’hui », a répondu Vladimir Poutine, comme le rapporte BFM TV. Ayant lancé son propre ChatGPT en avril dernier, la Russie est pourtant loin derrière les États-Unis et la Chine, qui mènent la course à l’IA.