L’éditeur Microïds a décidé de rendre hommage à la plupart des dessins animés ayant bercé notre enfance à travers des adaptations familiales. Tintin, Goldorak, Astérix et même les Schtroumpfs se sont donné rendez-vous sur PC et consoles. Mais alors, que faut-il mettre sous le sapin ?
| “Eh là, qui va là ?”
L’offensive est lancée depuis cet automne avec le retour du héros le plus gaffeur de tous les temps dans Inspecteur Gadget – Mad Time Party. Ce titre, composé d’une sélection de 16 minijeux hautement absurdes, est l’exemple type de ce que certains parents nostalgiques recherchent pour partager des moments conviviaux avec leurs enfants.
Afin de déjouer les plans du Dr Gang et des agents MAD, l’inspecteur Gadget est projeté dans le passé à l’aide d’une machine à remonter le temps. Problème : l’engin part en vrille et ce sont les ancêtres de notre héros qui se retrouvent à semer la zizanie dans le présent…
Même s’il est possible d’explorer librement Métroville dans le but de renouer avec des visages connus, le titre se resserre surtout autour de ses minijeux pour une proposition essentiellement tournée vers le multijoueur. On peut donc s’y adonner à quatre en local, dès 3 ans.
| “Viens schtroumpfer en cœur, ça te portera bonheur !”
Nés dans les albums de Peyo avant de s’offrir une belle carrière en dessin animé, les Schtroumpfs n’ont jamais raté une occasion de faire parler d’eux sur nos machines ludiques. Et il n’est évidemment pas nécessaire d’avoir joué au précédent volet pour relever les nouveaux défis proposés dans Les Schtroumpfs 2 – Le Prisonnier de la pierre verte.
Ce jeu de plateforme coloré nous invite à parcourir des environnements 3D semés d’embûches pour tenter de délivrer le village des Schtroumpfs de l’emprise d’une mystérieuse gemme émeraude.
Suite à une malencontreuse gaffe du Schtroumpf bricoleur, les célèbres lutins bleus se retrouvent obligés de coopérer malgré eux avec leur ennemi de toujours : Gargamel. C’est la première fois que la licence nous offre la possibilité de contrôler l’antagoniste de la série et le tout est jouable à deux en coopération.
Il s’agit donc d’une proposition résolument grand public qui n’a pas la prétention de défier les ténors du jeu de plateforme, mais qui peut servir d’introduction aux jeux vidéo pour les plus jeunes qui ne ratent pas une aventure des Schtroumpfs.
| “Mille millions de mille sabords !”
Aventurier, journaliste, enquêteur et héros de bandes dessinées, le fringant reporter imaginé jadis par Hergé jouit toujours d’une formidable cote de popularité auprès des nostalgiques. Bonne nouvelle, le jeu Tintin Reporter – Les Cigares du pharaon nous propose de revivre quasiment dans son intégralité l’album culte de la série.
Il combine une grande diversité de phases de jeu en alternant des séquences d’investigation et de réflexion avec des niveaux de pure infiltration. L’aventure se veut très respectueuse de la licence, même si de nombreuses libertés ont été prises pour étoffer le périple du reporter.
Tintin n’est d’ailleurs pas le seul héros jouable dans cet épisode, puisque l’on est aussi amené à prendre le contrôle de Milou dans des niveaux où il faut se montrer particulièrement discret. C’est ultrascripté, mais on apprécie tout de même cette volonté de ne pas s’enfermer dans une seule routine de gameplay.
Quelques séquences de pilotage aux commandes d’un avion ou d’autres véhicules permettent d’ailleurs de décompresser entre deux énigmes. On voyage beaucoup et on a le plaisir de reconnaître la voix de Benjamin Bollen dans la bouche de Tintin après sa performance remarquée dans le long-métrage réalisé par Spielberg en 2011.
| “Qui est-il ? D’où vient-il, ce terrible géant des nouveaux temps ?”
Le formidable robot des temps nouveaux compte bien rappeler aux plus jeunes qu’il a longtemps régné en maître absolu sur le petit écran. Il aura pourtant fallu patienter un temps démesurément long avant qu’un studio de développement ne tente courageusement de lui rendre hommage dans un jeu vidéo.
Avec Goldorak : le festin des loups, les connaisseurs du dessin animé ont la bonne surprise de retrouver les grands thèmes musicaux de la franchise, mais aussi le design original des personnages qui peuplent cet univers : Actarus, Alcor ou encore Vénusia.
Projeté dans plusieurs grandes zones ouvertes, Goldorak doit affronter ses adversaires en puisant dans sa panoplie d’attaques iconiques. Les « fulguropoings », « astérohaches » et autres « cornofulgures » s’enchaînent sans répit dans un concentré d’action qui ne retombe que pour nous glisser aux commandes des vaisseaux de la saga.
Plutôt malins, les combats nous obligent à détecter les moyens défensifs des opposants pour contre-attaquer avec les pouvoirs les plus adaptés. On aurait bien aimé que la proposition dure un peu plus longtemps, mais elle n’en reste pas moins recommandée à tous ceux qui écoutent encore en boucle les génériques emblématiques de la série.
| “Mais, ils sont fous ces Romains ?”
Avec un titre aussi évocateur, Astérix & Obélix : baffez-les tous ! 2 annonce clairement la couleur. Nous sommes en présence d’un jeu de baston qui ne fait pas dans la dentelle et où l’on distribue des baffes à tour de bras pour clouer le bec aux non irréductibles.
Avec sa réalisation graphique follement efficace, le jeu nous donne l’impression d’évoluer au cœur de la bande dessinée, même si son histoire n’est tirée d’aucun album existant. Il s’agit au contraire d’un scénario inédit propice à un voyage dépaysant.
Mais la route vers Lutèce est évidemment pavée d’embûches et les concepteurs ont eu la bonne idée d’intégrer un mode Furie pour venir à bout des boss les plus imposants du jeu à l’aide d’attaques ravageuses.
Les décors destructibles font intervenir de nombreuses interactions amusantes pour une immersion fidèle à l’esprit de la BD. Un titre à découvrir en famille, d’autant que les parties autorisent la coopération à deux joueurs.
Pour quels jeux faut-il craquer ?
Que retenir de cette sélection d’adaptations inspirées des plus célèbres licences de notre enfance ? En toute logique, on pourra difficilement empêcher les nostalgiques de se tourner en priorité vers les séries qui leur parlent le plus. Mais attention tout de même à bien cerner la proposition de chacun de ces titres, qui ne s’adressent clairement pas à des publics identiques !
Dans le cas de Goldorak, par exemple, on a affaire à une aventure solo laissant la part belle aux combats, avec la possibilité d’évoluer librement à la recherche de bonus cachés. Le titre s’adresse donc à des joueurs ayant déjà l’habitude des jeux d’action.
Les plus jeunes seront davantage concernés par les autres softs, en particulier Astérix & Obélix : baffez-les tous ! 2, qui a le mérite d’allier convivialité et accessibilité. L’aventure de Tintin Reporter – Les Cigares du pharaon comporte quant à elle quelques séquences délicates qui pourraient rebuter les néophytes, à moins qu’ils ne soient épaulés par des personnes étant un minimum rodées aux jeux d’aventure.
Dans tous les cas, mieux vaut prendre le temps de bien visionner les bandes-annonces et les extraits de gameplay pour se faire un avis concret en fonction de ce que l’on recherche : la convivialité, le challenge ou l’accessibilité.
