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L’Olympia fête ses 130 ans : retour sur les différentes vies de la salle mythique

16 novembre 2023
Par Robin Negre
L'Olympia fête ses 130 ans.
L'Olympia fête ses 130 ans. ©ColorMaker/Shutterstock

À l’occasion des 130 ans de la salle mythique parisienne, L’Éclaireur revient sur les transformations emblématiques du lieu, référence absolue des artistes d’hier comme ceux d’aujourd’hui.

1 Les montagnes russes

L’histoire débute en 1888 lorsque le fondateur du Moulin Rouge, Joseph Oller, entrepose des montagnes russes au 28 boulevard des Capucines. Durant plusieurs mois, les habitants de Paris peuvent s’amuser sur place et profiter également d’un restaurant ouvert toute la nuit.

Problème, les manèges sont en bois et le préfet craint un incendie. Joseph Oller transforme alors le lieu en salle de spectacle en 1893. C’est le début de l’Olympia, emblématique salle culturelle, qui deviendra d’abord un cinéma, puis l’emblème de la scène musicale parisienne.

2 Le cinéma

En effet, avant de trouver son identité définitive, l’Olympia se transforme un temps en une salle de cinéma. En 1929, Jacques Haïk, fondateur du Grand Rex, transforme le lieu et donne un nouveau souffle de vie à l’Olympia, nommée alors Théâtre Jacques-Haïk.

Jusqu’en 1954, et même durant la guerre, le lieu reste synonyme de cinéma et possède un grand orgue Cavaillé-Coll. Mais les temps changent et Jacques Haïk modifie à nouveau l’endroit pour en faire un music hall. Le nouvel Olympia ouvre ses portes le 5 février 1954, sous la direction de Bruno Coquatrix.

3 Le music hall 

Le succès du nouvel Olympia est instantané et l’endroit devient rapidement l’une des plus prestigieuses salles de concert de Paris (et de France). Les artistes veulent « faire » l’Olympia, bien que des périodes de faillites menacent régulièrement la salle.

D’Edith Piaf au début des années 1960 qui sauve l’Olympia — et chante pour la première fois son célèbre Non, je ne regrette rien — aux Beatles et Rolling Stones, en passant par la découverte de Dalida, Jacques Brel, Georges Brassens, Johnny Halliday ou Michel Sardou — qui détient le record de performances consécutives, à l’affiche durant six mois —, ou encore le concert de Lana Del Rey en juillet 2023, complet en quelques minutes, les célèbres lettres rouges sur la devanture, changées chaque matin en fonction de l’artiste, ont encore de belles années devant elles et témoignent des longues décennies de musique.

Ce mercredi 15 novembre, c’était le DJ marseillais, Kid Francescoli, qui enflammait la salle de concert. Pop, rock, variétés françaises, musique électronique… L’Olympia n’a pas fini de résonner sur les sonorités de tous les genres !

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