Le géant américain attaque en justice deux groupes d’arnaqueurs, dont l’un piège les internautes en se faisant passer pour son chatbot pour leur faire installer des logiciels malveillants.
ChatGPT n’est pas le seul chatbot utilisé par les escrocs pour piéger les internautes. Lundi, Google a annoncé qu’il portait plainte contre deux groupes d’arnaqueurs. La première action en justice vise un groupe d’acteurs malveillants exploitant l’enthousiasme du public pour l’intelligence artificielle (IA) générative afin de propager des logiciels malveillants. Ils ont induit en erreur de nombreux internautes en créant de fausses pages sur les réseaux sociaux et en diffusant des publicités les encourageant à télécharger Bard, le concurrent de ChatGPT conçu par Google, qui n’a pas besoin d’être téléchargé.
Les internautes ont ainsi installé des logiciels malveillants sur leur appareil et compromis leurs comptes de réseaux sociaux. « Depuis avril, nous avons déposé 300 demandes de retrait liés à ce groupe d’acteurs malveillants », a révélé la firme de Mountain View dans un article de blog. Avec cette action en justice, elle vise à empêcher ces escrocs de créer d’autres faux noms de domaine. La société souhaite également que ceux déjà créés soient supprimés par les registraires de domaine américains.
Empêcher les acteurs malveillants de nuire
La seconde plainte concerne, elle, un groupe d’arnaqueurs abusant du Digital Millenium Copyright Act (DMCA), une loi américaine permettant aux créateurs de protéger leurs œuvres sur Internet. Ils s’en sont servis pour nuire à leurs concurrents, en créant des dizaines de comptes Google pour soumettre des milliers de fausses réclamations pour atteinte aux droits d’auteur. Celles-ci « ont entraîné la suppression de plus de 100 000 sites Web d’entreprises, leur coûtant des millions de dollars et des milliers d’heures perdues pour leurs employés », a indiqué Google.
L’entreprise espère ainsi mettre fin à cette activité frauduleuse avec sa plainte, mais aussi dissuader d’autres escrocs d’agir de la sorte. « Les poursuites judiciaires constituent un outil efficace pour établir un précédent juridique, perturber les outils utilisés par les fraudeurs et accroître les conséquences pour les acteurs malveillants », a-t-elle affirmé.