L’autrice américaine de 69 ans est de retour en librairies avec un nouveau roman ayant pour thèmes l’intolérance et le racisme aux États-Unis.
La rentrée littéraire est loin d’être terminée ! Ce mercredi 6 septembre sort le nouveau livre de Louise Erdrich, La Sentence, quelques mois après son dernier roman, Celui qui veille (2002), Prix Pulitzer 2021. Avec La Sentence, l’autrice raconte l’histoire de Tookie, une quadragénaire d’origine amérindienne passionnée de littérature et embauchée par une petite librairie de Minneapolis après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle. Le quotidien de Tookie est bouleversé quand l’esprit de Flora, une cliente récemment décédée, commence à hanter les rayonnages et met Tookie face à ses propres démons… Hors de la librairie, la mort de George Floyd et la pandémie de coronavirus changent son pays et le monde.
Une référence de la Renaissance amérindienne
Dès ses premiers livres, Louise Erdrich s’est spécialisée dans la littérature indienne et parle avec talent de ses origines. Icône incontestée du mouvement littéraire de la Renaissance amérindienne, son oeuvre pose un regard contemporain sur le grand traumatisme d’un peuple : le génocide amérindien sur lequel les États-Unis se sont construits.
Inquiète du constat d’inégalité dans son pays, désireuse de plonger son lectorat dans le quotidien, les traditions, et les mythes indiens — avec une touche de fantastique et d’humour selon les ouvrages —, Louise Erdrich conserve ses thématiques propres dans La Sentence tout en l’ancrant dans des évènements sociaux importants du XXIe siècle : la pandémie de coronavirus et la mort de George Floyd, révélatrice des problématiques liées au racisme, à l’intolérance et aux inégalités dans le pays de l’Oncle Sam…
La Sentence (2023), de Louise Erdrich, Albin Michel, 448 p., 23,90€