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Le Consentement : Jean-Paul Rouve devient Gabriel Matzneff

19 août 2023
Par Edouard Lebigre
Jean-Paul Rouve dans "Le Consentement".
Jean-Paul Rouve dans "Le Consentement". ©Julie Trannoy

L’adaptation cinématographique du livre choc de Vanessa Springora a désormais une bande-annonce avec Jean-Paul Rouve dans la peau de Gabriel Matzneff.

La publication du Consentement (2020, LgF) avait secoué le milieu littéraire, alors que l’histoire de Vanessa Springora se voit désormais portée à l’écran. Dans le film de Vanessa Filho, sortie prévue le 11 octobre prochain, Jean-Paul Rouve incarne Gabriel Matzneff, célèbre écrivain connu pour ses relations avec de très jeunes filles. Comme dans le livre, le long-métrage raconte la relation entre l’auteur et la jeune Vanessa Springora, lorsque celle-ci n’avait que 14 ans et lui 50.

L’ancienne directrice des éditions Julliard s’était ensuite confiée des années plus tard sur cette relation abusive sur fond de pédophilie dans son premier roman. Kim Higelin incarne la jeune fille, et Laetitia Casta sa mère. Derrière la caméra, on retrouve Vanessa Filho, connue pour Gueule d’ange (2018).

Bande-annonce du Consentement.

Un récit choc

Pour incarner Gabriel Matzneff à l’écran, on retrouve un Jean-Paul Rouve méconnaissable, bien loin de ses rôles comiques au cinéma. Le Consentement dénonce notamment comment le climat de libération sexuelle des années 1980 avait permis à l’écrivain de s’épancher sur ses penchants pédophiles, de livres en plateaux de télévision.

La parution du récit autobiographique de Vanessa Springora avait entrainé un grand malaise dans le monde littéraire et avait contraint plusieurs figures comme Bernard Pivot à présenter des excuses. De nombreux écrivains avaient également admis des maladresses ou regretté de ne pas s’être opposés aux propos de Gabriel Matzneff. Aujourd’hui âgé de 87 ans, l’auteur vit reclus, miné par des accusations répétées de pédophilie.

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Dans l’émission de Bernard Pivot, Apostrophes en 1990, seule l’écrivaine québécoise Denise Bombardier s’était élevée contre les propos et les écrits de Gabriel Matzneff. La séquence a depuis été à de nombreuses fois reprises pour illustrer l’impunité avec laquelle l’auteur pouvait s’exprimer à l’époque. Denise Bombardier est décédée le 4 juillet dernier, à l’âge de 82 ans.

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