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Bientôt un assistant de type ChatGPT pour les astronautes de la NASA

27 juin 2023
Par Kesso Diallo
Ce système serait un réseau de communication interplanétaire avec IA intégrée.
Ce système serait un réseau de communication interplanétaire avec IA intégrée. ©RAW-films / Shutterstock

L’agence spatiale développe actuellement une interface afin de permettre à ses astronautes de parler à leur engin spatial et à leurs contrôleurs de mission.

De la science-fiction à la réalité. Vue dans des films comme 2001: l’Odyssée de l’espace, l’intelligence artificielle (IA) va être utilisée pour assister les astronautes de la NASA. Les ingénieurs de l’agence spatiale développent actuellement une interface de style ChatGPT, qui pourrait permettre à ces derniers de parler à leur engin spatial et aux contrôleurs de mission, a révélé le Guardian.

Les astronautes pourraient ainsi converser avec des robots alimentés par l’IA qui explorent des planètes et des lunes lointaines. « L’idée est d’arriver à un point où nous avons des interactions conversationnelles avec des engins spatiaux et où ils nous parlent pour donner des alertes, informer de découvertes intéressantes qu’ils voient dans le système solaire et au-delà », a expliqué Larissa Suzuki, chercheuse invitée à la NASA, lors d’une réunion sur la communication spatiale de nouvelle génération à l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens mardi dernier. « Ce n’est vraiment plus de la science-fiction », a-t-elle assuré.

Assister les astronautes

D’après Larissa Suzuki, une première incarnation de cet assistant artificiel devrait être déployée sur Lunar Gateway, une station spatiale évoluant autour de la Lune sur une orbite et qui fait partie du programme Artemis. Celui-ci vise à renvoyer l’Homme sur la Lune durant la décennie 2020. 

Plus précisément, ce système serait un réseau de communication interplanétaire avec IA intégrée pour détecter, et éventuellement corriger les problèmes au fur et à mesure qu’ils se produisent. Il alerterait ensuite les opérateurs de mission. « Nous ne pouvons pas envoyer un ingénieur dans l’espace chaque fois qu’un engin spatial se déconnecte ou que son logiciel tombe en panne d’une manière ou d’une autre », a déclaré la chercheuse. Disposant aussi d’une interface en langage naturel, ce système permettrait d’assister les astronautes lors d’expériences ou de manœuvres complexes. Autrement dit, il pourrait rapidement leur fournir des informations pertinentes, leur évitant de parcourir des manuels techniques pour obtenir des informations pertinentes. 

Outre cet assistant, Larissa Suzuki cherche aussi à déployer l’apprentissage automatique – une forme d’IA – dans l’espace, lorsqu’il n’est pas possible d’exécuter de grandes quantités de données via des supercalculateurs. La chercheuse a décrit une approche connue sous le nom d’apprentissage fédéré, grâce à laquelle une flotte de rovers robotiques, à la recherche d’eau ou de minéraux spécifiques sur une planète lointaine, serait capable de partager des connaissances. Autrement dit, ils pourraient continuer à apprendre sans renvoyer de grandes quantités de données vers la Terre.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste