Marinette, un biopic signé Virginie Verrier, sort en salles ce mercredi 7 juin. Dans la peau de Marinette Pichon, Garance Marillier témoigne de toute la détermination et du parcours remarquable de la footballeuse française.
Alors que la prochaine Coupe du Monde féminine – qui se tiendra du 20 juillet au 20 août 2023 – n’a toujours pas trouvé de diffuseurs en France, les cinémas de l’Hexagone accueillent ce jour Marinette. Le biopic de Virginie Verrier retrace la vie de Marinette Pichon, illustre joueuse de foot française qui, grâce à une ineffable détermination, est parvenue à bouleverser les codes de cet univers trop souvent réduit, à tort, au seul fait de la gent masculine.
Inspiré de son autobiographie au titre révélateur, Ne jamais rien lâcher (First, 2018), le long-métrage donne à voir les nombreux combats qui ont été les siens. Alors que sa mère fait face à un mari violent, l’icône en devenir trouve refuge dans le football. Décidée à vivre de sa passion, elle enchaîne les petits boulots jusqu’à ce qu’elle soit sélectionnée en équipe de France. Talentueuse, un grand club américain eut tôt fait de la remarquer : Marinette Pichon s’impose comme la première Française à faire carrière aux États-Unis, et ce, comme une joueuse internationale A dès 1994.
Une vie de luttes
Meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe tricolore avec un record (hommes et femmes confondus) de 81 buts en 112 sélections resté inégalé jusqu’en septembre 2020, sacrée meilleure joueuse et buteuse par la WUSA, la prestigieuse ligue professionnelle américaine, en 2002 et 2003… Dans la peau de Marinette Pichon, Garance Marillier illustre non seulement ses réussites, mais encore sa métamorphose en tant qu’individu.
Plus qu’un film sur le football, Marinette met également l’accent sur ses autres luttes. En dépit d’un socle familial chaotique et d’un milieu sportif sous le joug d’un patriarcat exacerbé, la jeune adulte a réussi à se construire en assumant ouvertement son homosexualité. En 2012, elle est d’ailleurs devenue la deuxième femme en France à obtenir un congé parental après la naissance de l’enfant qu’elle attendait avec sa compagne, une victoire pour les couples homoparentaux. Ce récit de vie touchera sans nul doute les spectateurs, qu’ils soient passionnés ou non du ballon rond.
