À l’occasion de la diffusion de Gravity d’Alfonso Cuarón sur NRJ 12 ce soir, retour en trois points sur le film de science-fiction.
1 Un scénario pas si éloigné de la réalité
Dans Gravity (2013), la destruction d’un satellite russe par un missile, créant un nuage de débris spatiaux, entraîne l’endommagement de la navette du Dr. Ryan Stone (Sandra Bullock) et de l’astronaute Matt Kowalski (George Clooney). Ce tir venu d’une nation sur son propre satellite est inspiré d’un fait réel, survenu en 2007. Cette année-là, la Chine décide d’abattre un satellite météorologique défectueux, créant ainsi une multitude de débris dérivant à une vitesse d’environ 25749 km/h. Ces éléments mécaniques ont rapidement rejoint une chaîne de détritus spatiaux, venus de la conquête de l’espace par l’Homme, en orbite autour de notre planète. Les dangereux effets de la destruction dans l’espace portent un nom : le syndrome de Kessler où chaque débris percute les autres et en crée de nouveaux. Cet événement a grandement inspiré Alfonso Cuarón dans l’écriture de son scénario.
2 Quatre ans de préparation
Dans Gravity, les seules prises de vues réelles sont principalement les plans sur Sandra Bullock et George Clooney. Le reste du long-métrage, y compris les scènes se passant sur Terre, est généré par ordinateur. Créé d’abord comme un film d’animation pour travailler sur les effets, la musique et la lumière, le film a ensuite été adapté en long-métrage à partir de cette première version. Ce travail sur l’animation de Gravity a pris plus de deux ans, avant même que l’on ne commence à filmer les acteurs. À partir des idées d’Alfonso Cuarón, il fallait également passer par la pratique en créant de nouvelles technologies. Les scènes où Sandra Bullock dérive sans gravité ont nécessité la création de grandes installations permettant de faire tourner les acteurs en l’air, grâce à des câbles tenus par des marionnettistes. Pour tourner 60% du film, l’équipe a également créé un grand cube, aux parois incrustées de lumière LED, afin de recréer la luminosité de la Terre, du Soleil et des étoiles.
3 Un entraînement militaire pour Sandra Bullock
Pour mimer l’effet de la microgravité, Sandra Bullock a fait appel à deux danseurs australiens. Chaque mouvement étant différent en apesanteur, l’actrice a dû travailler sur chaque partie de son corps afin de faire croire à l’absence de gravité. L’Américaine a également reçu un appel du Dr. Cady Coleman, à l’époque en vol dans la station internationale (ISS). « Cela m’a permis de poser des questions directement à quelqu’un qui connaissait ce que j’essayais de reproduire sur Terre, en reprogrammant totalement mon corps » explique Sandra Bullock. Le réalisateur Alfonso Cuarón, aidé par son fils Jonas pour le scénario, s’est également entouré d’astronautes et de scientifiques pour proposer un film aussi réaliste que possible.