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Le Disco a 50 ans, retour sur cinq morceaux cultes

20 mars 2023
Par Edouard Lebigre
Dans les années 1970, la ville de New-York était la capitale mondiale du disco.
Dans les années 1970, la ville de New-York était la capitale mondiale du disco. ©Shutterstock / dubassy

À l’occasion des 50 ans de la musique disco, retour sur cinq morceaux cultes et indémodables de ce mouvement né dans les années 1970.

1 Young Hearts Run Free, Candi Staton, 1976

Une batterie sommaire, un rythme de 120 bpm… La recette du Disco semble simple, pourtant il n’est pas donné à tout le monde de trouver la formule magique pour composer un tube. C’est en discutant avec la chanteuse Candi Staton que le compositeur David Crawford trouve l’inspiration. Il lui écrira le morceau Young Hearts Run Free, morceau dansant et mélancolique, inspiré par les tourments de la chanteuse, à l’époque engagée dans une relation toxique. Le morceau connaîtra une nouvelle jeunesse dans le film Roméo + Juliette (1996) et est aujourd’hui considéré comme un des meilleurs morceaux de cette période.

2 Disco Inferno, The Trammps, 1976

Sorti discrètement en 1976, le morceau Disco Inferno ne connaît que le succès deux ans plus tard, après le phénomène La Fièvre du samedi soir (1977). Véritable pierre blanche dans l’histoire du mouvement, le film faisait se déhancher John Travolta sur le tube, dans une mémorable scène de danse. Aujourd’hui au panthéon de la musique disco, le « Burn baby burn » de Disco Inferno est indissociable du long-métrage de John Badham, à l’instar des Bee-Gees et de Walter Murphy. Encore aujourd’hui, la bande-originale de La Fièvre du samedi soir est considérée comme une des meilleures compilations de musique disco de l’époque.

3 Supernature, Cerrone, 1977

Le Disco, c’est avant tout une histoire de disque. En 1976, le Français Marc Cerrone peine à partager Love in C Minor, un morceau de 15 minutes à la pochette jugée pornographique et à la durée trop longue pour les maisons de disques. Un an plus tard, il cartonne aux États-Unis avec Supernature (1977), un album qui se vend à près de huit millions d’exemplaires dans le monde. Chanson-titre, Supernature raconte un futur dystopique où des mutants créés par des produits chimiques cherchent à se venger de la race humaine. Un morceau sinistre mais addictif, servi par une production qui tient encore la route, presque 50 ans plus tard.

4 I Feel Love, Donna Summer, 1977

I Feel Love (1977) est la rencontre entre deux figures incontournables du Disco : Giorgio Moroder et Donna Summer, surnommés le « Père » et la « Reine » du Disco respectivement. Sur une boucle futuriste jouée sur le synthétiseur Moog du musicien italien, l’Américaine pose sa voix pour créer un morceau répétitif et hypnotique, considéré aujourd’hui comme le plus grand morceau du Disco. Dans les mémoires de David Bowie, le musicien confie que Brian Eno avait déclaré à propos d’I Feel Love : « Ce morceau va changer le son de la musique de club pour les 15 prochaines années ». Pour son influence, le disque est aujourd’hui entré au Registre national des enregistrements de la Bibliothèque du Congrès à Washington.

5 You Make Me Feel, Sylvester, 1978

Les années Disco connaissent leur lot de figures éphémères, connues pour un seul tube, en attendant le prochain artiste à trouver la formule magique. Figure flamboyante des années 1970, Sylvester se distingue par sa voix de falsetto, son look androgyne et devient le symbole d’une culture queer qui trouvait enfin sa place dans les clubs. Avec You Make Me Feel (1978) et Do You Wanna Funk ? (1982), le chanteur américain participe à deux des plus grands tubes disco, marquant pour toujours l’histoire de la musique. Victime des « Années Sida », l’artiste meurt à l’âge de 41 ans mais son nom entrera dans la légende comme l’un des premiers artistes noirs ouvertement homosexuels.

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