Un véritable monument de l’animation japonaise rejoint les programmes de la plateforme. Et malgré son âge, il reste toujours indémodable.
Si Madhouse restera pour longtemps ancré dans le top des plus grands studios d’animation japonaise, c’est surtout pour ses productions des années 1990 et 2000. Depuis, nombre de ses anciens collaborateurs sont partis fonder d’autres studios à succès ou travailler sur des séries plus récentes, telles que Tokyo Revengers.
Pourtant, Madhouse reste derrière quelques chefs-d’œuvre absolus. On pense bien évidemment aux inévitables Ninja Scroll, Vampire Hunter D. Plus proches de nous, Death Note, Hunter x Hunter ou la première saison de One Punch Man étoffent un CV impressionnant. Et dans ce catalogue d’exception, l’adaptation du manga Monster tient une place de choix.
Un choix lourd de conséquences
Adapté du seinen de Naoki Urasawa, Monster dévoile, au long de ses 74 épisodes, l’histoire incroyable d’un jeune chirurgien, dont la vie va basculer suite à un choix cornélien. Dans la clinique allemande où il officie, ce talentueux neurochirurgien japonais, fiancé à la fille du directeur, doit décider quelle vie il va sauver.
Son choix doit trancher entre un jeune garçon arrivé dans un état critique avec sa sœur jumelle, après le meurtre de leurs parents adoptifs, ou le maire de la ville… Kenzo Tenma opte pour la vie du garçonnet, déclenchant la colère de son chef et sa rupture amoureuse. Quelque temps plus tard, des responsables de la clinique sont mystérieusement assassinés…
Encensé par la critique
Devenu suspect numéro un, le docteur Tenma doit tout à la fois prendre la fuite, et enquêter sur cette sordide affaire, dont l’auteur semble être le garçon qu’il a sauvé. Poursuivi par un inspecteur de police, il va peu à peu découvrir l’ampleur de l’horreur entourant les jumeaux, dans un contexte politique particulièrement riche, avec la chute récente du mur de Berlin.
Si le manga original avait reçu le prestigieux prix Shōgakukan, plus haute distinction japonaise du genre, son scénario haletant en était l’une des raisons majeures. Mais la réalisation technique, de haut vol pour son époque, et la direction artistique toujours saisissante de Madhouse, subliment un peu plus le matériau d’origine. Un immanquable, en somme.
