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Scrabble : le jeu de société lance une chasse aux mots offensants

25 décembre 2022
Par Vincent Oms
Scrabble : le jeu de société lance une chasse aux mots offensants
©Mattel

L’un des grands classiques et best-sellers de Mattel fait beaucoup parler de lui, suite à la décision du fabricant d’interdire 400 mots.

Il y a plus d’un an, le Scrabble, ce jeu culte à l’histoire fascinante, avait déjà fait un pas vers une attitude plus responsable de la part de ses joueurs. Et ce, en ajoutant une règle sibylline dans sa notice. Il devenait alors interdit d’utiliser des mots constituant une incitation à la haine ou à la discrimination.

Une mesure de bon sens, certes, mais trop floue pour être appliquée dans les tournois officiels, sans guide plus précis de cette nouvelle donne. Alors Mattel a décidé de trancher, en demandant à des linguistes de lister pour chaque territoire une série de mots jugés déplacés. Insultes, mots racistes, antisémites ou sexistes n’ont donc plus leur place dans le dictionnaire officiel du jeu.

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Une règle de b*tards

Mais c’est bien là le nœud du problème : l’éditeur du dictionnaire officiel est aussi celui du Petit Larousse, la référence des joueurs jusqu’ici dans le domaine. Pour les plus compétiteurs, c’est l’incompréhension qui l’emporte, les mots étant, selon eux, plus utilisés pour maximiser leurs scores que pour leur sens véritable.

Et quand bien même la liste en question pourrait intégrer les règles d’une nouvelle version de la boite du jeu, les associations de fervents pratiquants ne décolèrent pas. Pour les plus agacés, les fameux « on ne peut plus rien dire » ou « quelle époque » reviennent, pointant un « wokisme » dont on ne sait pas s’il serait accepté sur la grille.

©Mattel

Parties plus fines

Si l’on comprend le côté restrictif que pointe du doigt les adeptes du Scrabble, difficile pour autant de ne pas voir dans cette mesure du bon sens. La disparition de mots tels que « bamboula », « chintok » ou « tarlouze », pour donner quelques exemples concrets, parait aussi nécessaire que sans réelles conséquences sur la majorité des pratiquants du jeu, de plus en plus nombreux dans le grand public. Et puis, franchement, qui aurait tiré fierté de remporter la partie chez ses beaux-parents avec un splendide « enculé » en mot compte triple ? Au moins, la tentation sortira du cerveau des plus aventureux, sauvant sans doute leur repas dominical…

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Article rédigé par
Vincent Oms
Vincent Oms
Journaliste
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