La ville de Paris se lance dans un projet artistique colossal. La capitale va accueillir, à partir de 2026, l’œuvre d’Alberto Giacometti en réunissant la plus grande collection au monde du peintre et sculpteur suisse.
Paris va accueillir la plus grande exposition mondiale de Giacometti en 2026. Alors que l’institut du sculpteur se situe dans le 14e arrondissement de la capitale, un nouveau lieu d’une surface de 6000 m2, en lien avec l’héritage de l’artiste va ouvrir ses portes. Plus précisément, la fondation Giacometti, créée en 2003 à Paris par la veuve de l’artiste, Annette Giacometti, a annoncé transformé l’ancienne gare des Invalides et les sous-sols de l’esplanade en un musée-école.
Giacometti mis à l’honneur aux Invalides
La directrice actuelle de la fondation, Catherine Grenier, a notamment expliqué à l’AFP que ce projet inédit pour Paris, sera doté « d’un musée présentant en permanence et par roulement une grande partie des quelque 10.000 œuvres de Giacometti rassemblées par la fondation (sculptures en plâtre et en bronze, peintures, dessins, objets d’art décoratif) dont la plupart ne sont actuellement pas accessibles au public. » Celui-ci abritera également des expositions d’art moderne et contemporain en lien avec l’esprit de Giacometti, mais aussi une école de création non-professionnalisante ouverte aux adultes comme aux enfants, qu’ils soient expérimentés ou novices.
L’atelier de Giacometti, abrité dans le 14e arrondissement, sera transféré dans ce nouveau temple artistique. Quant au bâtiment de l’ancienne gare des Invalides et ses annexes souterraines, créés à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, ils seront entièrement rénovés. C’est donc un chantier colossal qui attend la capitale. Grâce à ce projet, Paris prouve une nouvelle fois que la ville Lumière est une cité culturelle et artistique significative.
À partir de 2026, elle mettra donc à l’honneur l’un des sculpteurs les plus emblématiques du XXe siècle. Connu pour les sculptures extrêmement longues et élancées, l’artiste suisse s’illustrera dans la deuxième partie de sa carrière à travers des peintures monochromes. Preuve de sa virtuosité, mais aussi de l’incapacité de la critique artistique à classer véritablement son œuvre. Présenté comme l’une des figures majeures du surréalisme, Alberto Giacometti s’est aussi illustré dans le monde de l’art à travers ses réflexions philosophiques et existentialistes sur la condition humaine. Parmi ses œuvres les plus importantes, on retrouve L’Homme qui Chavire (1950) et L’Homme qui Marche (1960), deux sculptures de bronze, très certainement, à retrouver dans le nouveau musée, alors qu’une autre de ses œuvres, Femme de Venise III, a été vendue pour 25 millions de dollars durant une mise aux enchères chez Christie’s, la semaine dernière.
