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Exposition aux ondes et 5G : l’ANFR publie une simulation

23 septembre 2020
Par Thomas Estimbre
Exposition aux ondes et 5G : l'ANFR publie une simulation

L’Agence nationale des fréquences a publié les résultats de son étude sur l’exposition aux ondes créée par la téléphonie mobile. Cette simulation, qui tient compte de l’évolution de la 4G et de l’arrivée de la 5G, tend à démontrer que « l’augmentation de l’exposition due à la 5G en bande 3,5 GHz resterait modérée ».

Encore au stade de l’expérimentation, la 5G est au cœur du débat en France. Au 1er septembre, 500 stations expérimentales 5G dans la bande 3,5 GHz sont autorisées sur le territoire, dont 483 stations en métropole (67 pour Bouygues Télécom, 353 pour Orange, 54 pour SFR et 9 pour Free Mobile) et 17 en outre-mer (Réunion). Les opérateurs continuent ainsi de se préparer alors que les enchères pour l’attribution des fréquences 5G débuteront le 29 septembre prochain. En attendant, l’Agence nationale des fréquences a décidé de faire le point sur l’évolution de l’exposition aux ondes en tenant compte de l’arrivée de la 5G.

 © Pixabay
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Les résultats de cette étude (PDF) viennent d’être publiés et permettent de tirer plusieurs enseignements. Avant de s’intéresser aux résultats, l’ANF explique que ses travaux de simulation ont été réalisés dans le 14e arrondissement de Paris, une zone urbaine très dense. L’agence s’est également rapprochée du Centre Scientifique et
Technique du Bâtiment (CSTB) pour réaliser son étude et prendre en compte différents scénarios.

Le premier scénario a consisté à modéliser l’état actuel des réseaux mobiles dans l’arrondissement, constitué d’une combinaison des technologies 2G, 3G et 4G, explique l’ANFR dans son rapport. Ce scénario est appelé « État initial ». Un second scénario a été pensé pour « refléter l’optimisation ultime de la 4G », hors déploiement de la 5G (scénario « 4G optimisée »). Pour les deux derniers scénarios, l’ANFR tient compte de l’arrivée de la 5G. Le troisième a consisté à modéliser l’exposition produite par la mise en service de la 5G dans la bande des 3,5 GHz en ayant recours à des antennes à faisceaux orientables (scénario « 5G seule »). Enfin, le dernier scénario combine les scénarios « 4G optimisée » et « 5G seule » sous le nom « Majorant 5G » et se présente comme le scénario le plus critique.

L’optimisation de la 4G ferait augmenter l’exposition aux ondes

L’ANFR note tout d’abord que sans 5G, l’exposition du public aux ondes devrait continuer de s’accroître pour répondre à la demande croissante en connectivité mobile en zone dense. Une hausse de l’ordre de 70 % par rapport à la situation actuelle est évoquée. L’agence indique que le scénario « 4G optimisée » tend à démontrer qu’un retard éventuel de la 5G n’aurait pas pour effet de stabiliser l’exposition du public au niveau actuel. En effet, un « accroissement sensible de l’exposition dans les zones denses » est à prévoir « pour permettre au réseau 4G de tenter de prendre en charge une partie de la croissance attendue du trafic ».

 © ANFR
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L’Agence nationale des fréquences précise néanmoins que « même dans une configuration théorique maximaliste, les niveaux resteraient très faibles au regard des valeurs limites fixées entre 36 et 61 V/m ». En effet, le niveau d’exposition moyen est évalué à 2,30 V/m en extérieur et 1,30 V/m en intérieur.

L’augmentation de l’exposition due à la 5G « resterait modérée »

Concernant les scénarios avec 5G, l’étude indique que « l’augmentation de l’exposition due à la 5G en bande 3,5 GHz resterait modérée, du fait des antennes à faisceaux orientables ». Le niveau moyen créé par la 5G ressort à 1,36 V/m en
extérieur et à 0,76 V/m en intérieur. Pour l’ANFR, cela montre que « les antennes à faisceaux orientables de la 5G dans la bande 3,4-3,8 GHz ne devraient pas constituer à terme le contributeur principal de l’exposition, y compris en zone urbaine dense où ces antennes devraient être largement déployées ». Il est à noter que la 5G sera lancée en France en utilisant d’abord cette bande de fréquence, les enchères du 29 septembre ayant pour but d’attribuer aux opérateurs des « blocs » de fréquences dans la bande allant de 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz),

 © ANFR
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Enfin, le scénario « Majorant 5G » occupe un statut particulier dans cette simulation. L’étude permet de constater qu’il entraînerait une augmentation de l’exposition moyenne de l’ordre de 30 % par rapport au scénario « 4G optimisée ». Dans le même temps, la mise en œuvre de la nouvelle bande 3,5 GHz aura simultanément fait croître la dotation en fréquences des opérateurs de 50 %. Néanmoins, l’ANFR note qu’il s’agit d’une construction théorique qui « ne sera sans doute jamais mise en œuvre ». En effet, le déploiement de la 5G « ne permettra pas d’aller au terme de l’optimisation de la 4G ».

Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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