Canon officialise le dernier-né de sa famille 1D X. Le troisième modèle du nom, l’EOS-1D X Mark III, se veut pensé aussi bien pour la photo que pour la vidéo.
On sait depuis le mois d’octobre que Canon fourbit ses armes, à l’approche notamment des Jeux olympiques de Tokyo. Le fabricant avait en effet annoncé développer son nouveau boîtier EOS-1D X III, qu’il officialise aujourd’hui entièrement.
Quatrième itération d’une série inaugurée en 1989 avec l’EOS-1, puis renouvelée en 2012 par le 1D X et en 2016 par le 1D X II, l’EOS-1D X III ambitionne d’offrir des performances de pointe tant dans le domaine de la photo que dans celui de la vidéo, moins à l’honneur chez ses prédécesseurs. Il cible ainsi les professionnels travaillant pour des agences, les photographes de sport ou encore les spécialistes des images animalières.
Pour ce faire, le Canon EOS-1D X III propose un capteur à la résolution quasi identique à celle du prédécesseur, à 20,1 mégapixels. Il est flanqué d’un nouveau filtre passe-bas à 16 points au lieu de 4. Le nouveau boîtier inaugure un processeur d’images revu, qui porte désormais le nom de Digic X. Canon promet des performances multipliées au moins par trois. Le boîtier offre une amélioration de la montée en ISO, qui va de 100 à 102 400 ISO, ou en mode étendu de 50 à 819 200 ISO. On note désormais la compatibilité avec le format HEIF en 10 bits, promettant une compression plus efficace que le JPEG (8 bits), le RAW pouvant être développé vers l’un ou l’autre format.
Côté autofocus, Canon annonce une résolution 24 fois plus élevée que celle du 1D X II, avec un capteur à la structure revue (de -4 à +21 IL). La marque annonce la présence de 191 collimateurs, dont 155 de type croisé, qui devrait apporter un net gain en rapidité dans la visualisation du sujet. Elle y ajoute un système de double-miroir asservi pour améliorer les performances en rafale, et promet un autofocus “intelligent” avec un système de prédictivité lorsqu’il est utilisé en continu. Canon ne s’engouffre pas dans la tendance de l’IA, mais annonce que son boîtier est capable, en s’appuyant sur le deep learning, de créer des algorithmes de détection des couples buste-visage améliorant encore sa prestation. En liveview, l’autofocus permet de prendre jusqu’à 20 images par seconde (16 avec viseur), tandis que l’obturation électronique offre une prise de vue silencieuse.
Un 1D X tourné vers la vidéo
C’est évidemment ses capacités vidéo qui interpellent le plus, la série 1D X étant estampillée images fixes plutôt qu’animées. Avec sa dernière mouture, Canon promet un enregistrement vidéo en 5,5K 12 bits en interne, en RAW, mais aussi en 4K à 60p en full DCI et en Full HD à 120 i/s avec un suivi dual-pixel. Le boîtier est compatible avec les optiques cinéma au format Super 35 mm, et avec le format Canon LOG 4.2.2 10 bits.
Terminons par le design de l’appareil, qui semble avoir peu changé, bien que son poids ait été réduit d’une centaine de grammes grâce à l’emploi d’un alliage de magnésium (1,25 kg). On note l’apparition d’un nouveau bouton sensitif permettant, pour le cas de l’autofocus, de déplacer avec précision le collimateur. L’écran LCD du 1D X III est tactile, ses touches sont éclairées et la connectique inclut le WiFi n 2,4 GHz, qui peut être enrichie par un adaptateur 2×2 MIMO (5 GHz). Canon promet son boîtier prêt pour la 5G, sans en dire beaucoup plus. Côté stockage, il accueille une carte CFexpress.
Logiquement positionné sur le segment premium, l’EOS-1D X III sera disponible courant février, à un prix fixé à 7299 euros.