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Huawei songe à installer l’OS russe Aurora sur 360 000 tablettes

27 août 2019
Par Thomas Estimbre
Huawei songe à installer l'OS russe Aurora sur 360 000 tablettes

Huawei a entamé des discussions avec la Russie dans le but d’installer l’OS russe Aurora sur 360 000 de ses tablettes pour mener à bien le recensement de la population russe. Un premier test qui pourrait donner des idées au géant chinois, toujours à la recherche d’OS alternatifs pour ses terminaux mobiles.

Malgré l’officialisation de HarmonyOS et le sursis accordé par les États-Unis, Huawei continuer de travailler sur des solutions alternatives. L’agence Reuters rapporte que des pourparlers sont en cours entre le géant chinois et la Russie au sujet de l’installation du système d’exploitation russe Aurora sur 360 000 tablettes. Ce déploiement vise à faciliter le recensement de la population russe prévu l’année prochaine.

 © LaboFnac
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L’OS Aurora est un fork de Sailfish OS dont le développement est assuré par l’opérateur télécom Rostelecom, qui dépend du gouvernement russe. Seul système d’exploitation de la Russie, Aurora n’est actuellement pas utilisé par les autorités russes. Il pourrait être installé sur les tablettes de Huawei d’ici août 2020, mais il ne s’agit pour l’heure que d’un projet. « Huawei s’intéresse au projet. Ils ont montré des échantillons de tablettes qui pourraient être utilisés », a précisé à Reuters l’une de ses sources.

La Russie pense aux tablettes Huawei pour recenser sa population

La firme chinoise a confirmé être en en discussions avec le ministère des télécommunications et communications de masse de la Fédération de Russie, sans toutefois donner plus de détails. « Ceci est un projet pilote. Nous le voyons comme la première étape du lancement du système d’exploitation russe sur les appareils Huawei », a expliqué la première source de Reuters. L’agence de presse rappelle que Huawei cherche des systèmes d’exploitation alternatifs à Android de Google depuis que le président Donald Trump l’a placé sur une liste noire. À terme, cette décision pourrait priver le deuxième fabricant mondial de smartphones de l’OS mobile américain. Avec HarmonyOS, Huawei a présenté un système capable de fonctionner sur divers appareils. Mais celui-ci n’est pas forcément adapté aux smartphones de la marque.

Ce rapprochement aurait donc de quoi surprendre et pourrait une nouvelle fois ternir l’image de Huawei aux États-Unis. En attendant, la société chinoise devrait prochainement dévoiler une alternative à Google Maps baptisée Map Kit. Un service destiné aux développeurs développé en collaboration avec le géant de l’Internet russe Yandex.

Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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