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Les fabricants de puces Intel et Qualcomm lâchent aussi Huawei

20 mai 2019
Par Thomas Estimbre
Les fabricants de puces Intel et Qualcomm lâchent aussi Huawei

Après Google, plusieurs fabricants de semi-conducteurs comme Intel, Qualcomm ou Broadcom ont annoncé qu’ils ne fourniraient plus Huawei. C’est un nouveau coup dur pour le géant chinois.

Les difficultés s’enchaînent pour Huawei qui traverse la plus grande crise de son histoire. Google a décidé de suspendre ses relations avec Huawei et c’est désormais au tour des fabricants de semi-conducteurs américains de tourner le dos au géant chinois. Les sites Bloomberg et Nikkei rapportent que plusieurs grands fabricants comme Intel, Qualcomm, Broadcom ou Xilinx ont informé leurs employés qu’ils ne fourniraient plus Huawei en puces. Une décision prise « jusqu’à nouvel ordre » qui concerne également Micron Technology et Western Digital, précise le quotidien financier japonais.

 © Huawei
© Huawei

Conséquence du décret Trump, la « tech » américaine se détourne de Huawei

Du côté de Bloomberg, on rappelle qu’Intel est le principal fournisseur de puces de serveur de la société chinoise. Les ordinateurs de la marque peuvent également embarquer des processeurs Intel, c’est notamment le cas du MateBook X Pro dévoilé lors du MWC 2019. Qualcomm lui fournit des processeurs et des modems pour ses smartphones tandis que la société Xilinx lui vend des puces programmables et que Broadcom fournit des puces de commutation, des composants importants pour le déploiement de la 5G. Le fait de placer Huawei sur liste noire pourrait d’ailleurs perturber les activités américaines et entraîner du retard dans le déploiement de cette nouvelle technologie de réseau mobile.

Les entreprises « tech » américaines n’ont donc pas tardé à réagir après la signature du décret « anti-Huawei » de l’administration Trump. Pour rappel, celui-ci interdit aux entreprises américaines d’utiliser des équipements de télécommunication fournis par des groupes représentant une menace en termes de sécurité nationale. Parmi ces entreprises jugées « à risque » par Washington, Huawei figure en tête de liste. L’Europe suit également de très près l’évolution de la situation puisque l’allemand Infineo a aussi décidé de suspendre ses livraisons afin d’évaluer la situation.

Des répercussions partout dans le monde ?

Un autre géant européen des semi-conducteurs, le fabricant franco-italien STMicroelectronics, doit tenir des réunions cette semaine pour déterminer s’il continuera à fournir des composants à Huawei. Pour l’heure, la Nikkei Asian Review continue d’assurer ses livraisons. Enfin, le fondeur taïwanais TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Co.) effectue lui aussi des livraisons, mais procède à des vérifications afin d’évaluer l’impact potentiel du décret américain. Pour rappel, les États-Unis sont l’un des principaux alliés de Taiwan et TSMC est connu pour sa collaboration avec le géant américain Apple.

Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste