Le président des États-Unis, Donald Trump, est sur le point de signer un décret particulièrement hostile à Huawei. Celui-ci fermerait encore un peu plus les portes du marché américain au géant chinois.
La tension est remontée d’un cran entre les États-Unis et Huawei, toujours sur fond de guerre commerciale entre Pékin et Washington. Plusieurs agences de presse, dont Reuters, assurent que Donald Trump devrait signer cette semaine un décret hostile à Huawei. Ce dernier interdirait aux entreprises américaines d’utiliser des équipements de télécommunication fournis par des groupes représentant une menace en termes de sécurité nationale. En projet depuis plus d’un an et plusieurs fois repoussé, ce décret ne mentionne aucun pays ni aucune entreprise, mais pourrait ouvrir la voie à un bannissement de Huawei.
Ce décret ne viserait pas uniquement Huawei, mais aussi le chinois ZTE, également dans le viseur des États-Unis depuis plusieurs mois. Le constructeur s’était vu infliger des sanctions par les États-Unis et avait dû patienter plusieurs semaines avant de pouvoir reprendre ses activités. À plusieurs reprises, le gouvernement américain a tenté de bloquer l’accès à son marché aux deux entreprises chinoises. Le Pentagone avait décidé il y a un an d’interdire la vente de smartphones de ces deux marques dans les bases militaires. Il avait ensuite interdit aux agences gouvernementales d’utiliser certains équipements ou services de plusieurs entreprises technologiques chinoises, dont ceux de Huawei et ZTE.
Huawei et ZTE poussées vers la sortie
En début d’année, la justice américaine avait également décidé de durcir le ton, ce qui avait finalement poussé Huawei à déposer plainte contre les États-Unis. Donald Trump compte désormais s’appuyer sur l’International Emergency Economic Powers Act, qui permet au président des États-Unis de prendre des mesures sur le plan commercial en cas d’urgence nationale face à une menace contre le pays, précise Reuters. Pour rappel, les États-Unis estiment que les équipements du géant chinois pourraient servir à des activités d’espionnage de la Chine. Le pays aux 50 états a d’ailleurs demandé à ses alliées de boycotter les équipements Huawei, compliquant la situation de la firme qui a toujours rejeté ces accusations.