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Cinq jeunes Français mis en examen pour le vol de 2,5 millions de dollars de NFT

13 octobre 2022
Par Kesso Diallo
Les Bored Apes font partie des NFT dérobés par les cinq jeunes.
Les Bored Apes font partie des NFT dérobés par les cinq jeunes. ©mundissima / Shutterstock

Agés de 18 à 23 ans, ils sont soupçonnés d’avoir récupéré la propriété d’objets numériques, dont certains de la célèbre collection Bored Ape Yacht Club, à l’aide d’une escroquerie.

Les vols dans le monde des NFT ne sont pas nouveaux, la valeur de ces certificats numériques suscitant la convoitise des escrocs. En France, cinq personnes ont été mises en examen ce mercredi car soupçonnés d’en avoir dérobé pour un préjudice évalué à 2,5 millions de dollars, rapporte l’AFP. Selon le parquet de Paris, ces jeunes, âgés de 18 à 23 ans, sont poursuivis pour « escroquerie en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « blanchiment ».

À la suite d’une enquête ouverte le 23 août, qui a été confiée à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), le parquet indique que ces Français ont récupéré frauduleusement la propriété de NFT, notamment des objets numériques de la célèbre collection Bored Ape Yacht Club (BAYC), entre fin 2021 et début 2022. Étant l’une des plus connues, cette collection compte plusieurs célébrités parmi ses détenteurs, à l’instar de Snoop Dogg ou Serena Williams.

Une escroquerie par hameçonnage

Pour dérober ces NFT, les cinq jeunes ont mis en place un site Internet par le biais duquel ils affirmaient aux propriétaires qu’ils pouvaient transformer leurs œuvres d’art numériques statiques en fichiers animés. Il s’agissait d’un site d’hameçonnage (technique frauduleuse destinée à tromper un internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles), avec les victimes qui devaient donner les codes de cession de leurs objets numériques en s’y inscrivant. Cela a permis aux arnaqueurs de devenir les détenteurs de ces actifs. Cinq victimes ont été identifiées dans le cadre de l’enquête, dont l’une se serait fait dérober 3 NFT.

Sur les cinq mis en examen, deux sont soupçonnés d’avoir créé le site et de s’être chargé du marketing. Les trois autres sont, eux, suspectés d’avoir organisé la publicité et les opérations de blanchiment. Placés en garde à vue avant leur mise en examen, ils ont été interpellés le 10 octobre, avec les parents de l’un d’entre eux, qui ont été relâchés sans poursuite.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste
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