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Bouygues Telecom a bien tenté de racheter SFR

14 juin 2018
Par Thomas Estimbre
Bouygues Telecom a bien tenté de racheter SFR

Malgré les démentis, les rumeurs autour d’un rapprochement entre Bouygues Telecom et SFR se multiplient. Fin mai, Martin Bouygues a rencontré Patrick Drahi en vue d’un rachat.

Les rumeurs se multiplient en 2018 au sujet d’un éventuel rachat de SFR par Bouygues Telecom. En avril, Bloomberg annonçait que l’opérateur de Martin Bouygues envisageait de s’offrir la filiale d’Altice avec l’aide d’autres investisseurs. Des discussions « précoces » auraient eu lieu, selon le site américain, une information très vite démentie par les deux groupes. Bouygues expliquait dans un communiqué : « Bouygues réitère sa mise au point : comme tout acteur d’un marché, Bouygues étudie régulièrement les diverses hypothèses d’évolution du secteur des télécoms ; mais à ce jour il n’y a aucune discussion avec un autre opérateur et aucun mandat n’a été délivré à quelque conseil que ce soit ». Même son de cloche chez la filiale d’Altice qui précisait : « Nous rappelons que SFR est un de nos actifs essentiels, qui fait partie de notre projet industriel et long terme ».

 © Creative Commons
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Pourtant, un rapprochement entre les deux opérateurs et une nouvelle consolidation des télécoms français semblent encore d’actualité. La semaine dernière, Le Figaro évoquait les velléités de rachat de SFR par Bouygues Telecom avec une opération qui s’élèverait à 24 milliards d’euros, soit 7 milliards de plus que le prix payé par Patrick Drahi. SFR serait ainsi valorisé à 9 milliards d’euros auxquels il faudrait ajouter 15 milliards d’euros de dette.

Vers un retour à trois opérateurs ?

Cette semaine, Le Canard enchaîné apporte de nouveaux éléments dans son édition du 13 juin et évoque une rencontre en Martin Bouygues et Patrick Drahi. Avec le feu vert de l’État, Bouygues proposerait de racheter 51 % de SFR tandis que le fonds américain CVC en récupérerait 25 %. Le président fondateur du groupe Altice conserverait le reste et aurait demandé 24 milliards d’euros ainsi que la moitié du nouvel ensemble fusionné. Si les deux groupes ne sont pas sur la même longueur d’onde, les discussions ne font que débuter et un retour à trois opérateurs n’est pas à exclure. Les prochains mois risquent donc d’être agités.

Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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