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Le cinéma d’animation français, grand gagnant du dernier festival d’Annecy 

20 juin 2022
Par Félix Tardieu
"Le Petit Nicolas - Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?" a remporté le Cristal du long-métrage
"Le Petit Nicolas - Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?" a remporté le Cristal du long-métrage ©ONYX Films - Bidibul Productions

Le 61e Festival international du film d’animation, qui se tenait à Annecy du 13 au 18 juin, a remis ce week-end ses récompenses, faisant la part belle à l’animation française. Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux? a notamment décroché le Cristal du long-métrage.

Après cinq jours de festivités, le Festival international du film d’animation d’Annecy a dévoilé son palmarès : cette année, pas moins de 13 248 festivaliers accrédités venus de 106 pays différents ont pris part à ce rendez-vous incontournable du cinéma d’animation, battant ainsi le record de l’édition 2019 (après deux éditions amputées en raison de la crise sanitaire) avec une augmentation de la fréquentation de 8%.

Le festival du film d’animation d’Annecy proposait de nombreuses sélections : longs-métrages, courts-métrages, VR, Films de télévision et de commande, films de fin d’études et prix spéciaux. Du côté des dix longs-métrages en compétition, Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? (sortie en salles le 12 octobre prochain) d’Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, évocation graphique et poétique de l’amitié entre Sempé et Goscinny, a remporté le prestigieux Cristal du long-métrage, succédant ainsi à Flee du réalisateur danois Jonas Poher Rasmussen. 

C’est une autre production française, Interdit aux chiens et aux Italiens d’Alain Ughetto (coup de coeur d’une grande partie des festivaliers), qui, à défaut de décrocher le Cristal du long-métrage, est reparti avec le Prix du jury ainsi que le Prix de la Fondation Gan pour la diffusion. Le film d’Alain Ughetto, récit poignant – et en stop-motion – sur une famille piémontaise traversant les Alpes pour venir s’installer en France au début du XXe siècle, fait ainsi partie des cinq longs-métrages français primés cette année, sur sept prix possibles, puisque Saules aveugles, femme endormie de Pierre Földes (adapté de nouvelles de Haruki Murakami) a reçu une Mention du jury tandis que le Prix Contrechamp a été décerné à Pléthores de nord de Koji Yamamura.

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Toutes sélections confondues, l’animation française peut se targuer d’avoir remporté douze prix (à l’instar du Prix du jury du court-métrage pour Steakhouse de Čadež Špela). Le très remarqué Unicorn Wars (une coproduction franco-espagnole signée Alberto Vázquez), déluge graphique et métaphorique dans lequel des oursons assoiffés de sang cherchent à exterminer les licornes, est quant à lui reparti bredouille. 

Après l’animation suisse honorée lors de cette 61e édition, le Festival d’Annecy mettra à l’honneur le cinéma d’animation mexicain en 2023, ce qu’a eu le plaisir d’annoncer le réalisateur Guillermo Del Toro (Le Labyrinthe de Pan, La Forme de l’Eau). Le réalisateur de Hellboy et Pacific Rim était de passage à Annecy afin de présenter des extraits inédits de son adaptation en stop-motion de Pinocchio (sortie prévue sur Netflix dans le courant du mois de décembre). 

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste