Le Razer BlackShark V3 Pro débarque en trois versions (PlayStation, Xbox ou PC), avec la lourde tâche de succéder à une référence de l’esport. En intégrant la réduction de bruit active, de nouveaux transducteurs et une connectivité revue, il est conçu pour justifier son tarif par une plus grande polyvalence. Pari tenu ?
En jeu, la directivité est tout simplement excellente. Sur des titres comme Counter-Strike 2 ou Call of Duty Black Ops 6, la localisation des pas et des tirs lointains se fait avec une précision redoutable, aidée par une scène sonore élargie. Le THX Spatial Audio ajoute une couche d’immersion appréciable pour les jeux d’aventure, créant une bulle sonore cohérente autour du joueur.
Il est possible d’enlever le micro pour profiter du V3 Pro comme n’importe quel casque classique.
Sur le plan musical, le BlackShark V3 Pro s’en tire avec les honneurs, pour un casque gaming. Les pistes chargées en instruments, comme certains morceaux de rock, respirent bien. Cependant, nous avons noté une certaine agressivité dans les aigus à fort volume. Sur des morceaux riches en cymbales, le rendu peut devenir un peu strident. Heureusement, un petit passage par l’égaliseur s’imposera pour adoucir les hautes fréquences.
Passons maintenant à la réduction de bruit active (ANC), qui représente la grande nouveauté de ce modèle. Il s’agit d’un système hybride de réduction de bruit active utilisant quatre microphones. Soyons clairs, il ne faut pas s’attendre à la bulle de silence d’un casque Sony ou Bose haut de gamme. Les coussinets en tissu, bien que confortables, n’offrent pas l’isolation passive hermétique du cuir nécessaire à une ANC parfaite.

Néanmoins, le résultat reste convaincant pour un usage domestique. Le ronronnement d’un climatiseur ou le bruit d’un ventilateur de PC disparaissent efficacement. Le casque propose un bouton pour basculer entre ANC activé, désactivé, et un mode « Ambient » qui amplifie les sons extérieurs pour entendre une conversation sans retirer le casque. Pour le joueur qui cherche à s’isoler dans sa bulle sans être totalement coupé du monde, c’est une réussite. On notera toutefois une légère distorsion possible à haute fréquence lorsque l’ANC est activé, bien que cela reste subtil.
Le microphone
La gamme BlackShark a toujours brillé par ses micros, et le V3 Pro enfonce le clou. Le micro détachable HyperClear Super Wideband passe d’une capsule de 9 mm à 12 mm, avec un taux d’échantillonnage grimpant à 48 kHz. Le résultat ? Une voix bluffante de clarté. En utilisant le preset « Broadcast », on obtient un timbre riche et profond, proche de celui d’un animateur radio, ce qui est rare pour un micro-casque sans fil. La suppression des bruits ambiants s’avère tout aussi efficace, isolant parfaitement la voix même dans un environnement bruyant. Si vous streamez ou passez votre vie sur Discord, c’est tout simplement l’un des meilleurs micros du marché.

La connectivité et le logiciel
Razer ne lésine pas sur les moyens de communication. Sa technologie HyperSpeed Wireless Gen-2 promet une latence quasi imperceptible de 10 ms. À l’usage, la stabilité est exemplaire, même dans des environnements saturés d’ondes. Mais ce que nous avons tout particulièrement apprécié, c’est le mixage audio simultané entre la connexion 2,4 GHz et le Bluetooth 5.3. Concrètement, vous pouvez écouter votre jeu sur PC tout en prenant un appel ou en écoutant un podcast via votre smartphone, sans avoir à basculer d’une source à l’autre. C’est une fonctionnalité dont on peine à se passer une fois qu’on y a goûté.

Petit bémol toutefois concernant le dongle USB-C. Selon la version (et contrairement au dongle compact du V2), celui-ci peut nécessiter d’être relié via un câble USB pour fonctionner, ce qui ajoute un fil disgracieux à votre installation « sans fil ». Le casque offre aussi la possibilité d’une connexion filaire via USB ou jack 3,5 mm. Il affiche donc en matière de connectivités une superbe polyvalence, qui faisait défaut à la génération précédente.

Côté logiciel, c’est toujours Synapse qui est aux commandes. S’il est très complet, ce programme peut aussi effrayer les néophytes tant il peut s’avérer « dense ». Il serait toutefois dommage de s’en priver, puisqu’il permet par exemple de configurer finement l’égaliseur (EQ), le THX Spatial Audio, et surtout les profils « Esports ». Razer a d’ailleurs collaboré avec des joueurs pro pour créer des profils audio spécifiques à des jeux comme Apex Legends ou Call of Duty. Notez tout de même que ces profils désactivent parfois le THX Spatial pour privilégier la clarté stéréo, une configuration souvent préférée en compétition.
L’autonomie
Malgré l’ajout de technologies énergivores comme l’ANC, le BlackShark V3 Pro tient la route. Razer annonce jusqu’à 70 heures d’autonomie sans ANC. Dans la pratique, avec l’ANC activée et le mixage audio, on se rapproche plutôt de la quarantaine d’heures, ce qui reste très confortable. De plus, en cas d’oubli, une recharge rapide de 15 minutes permet de récupérer plusieurs heures de jeu.
Le Razer BlackShark V3 Pro réussit avec brio sa principale mission, à savoir transformer un outil purement compétitif en un casque polyvalent haut de gamme. Même si elle n’est pas parfaite, la réduction de bruit active apporte un confort d’écoute indéniable, tandis que les nouveaux haut-parleurs et le micro exceptionnel justifient bien l’appellation « Pro ». Razer applique certes un tarif en conséquence, qui peut prêter à réfléchir. Mais le prix de son nouveau casque se situe finalement dans la moyenne pour ce genre de produits. À l’heure du choix, le V3 Pro s’impose sans coup férir comme une nouvelle référence incontestable pour les joueurs exigeants.
La lignée BlackShark s’est imposée ces dernières années comme un standard pour les joueurs compétitifs et les amateurs de casques gamer haut de gamme, privilégiant la performance brute à l’esthétique tapageuse. Avec cette troisième itération estampillée « Pro », Razer ne se contente pas d’une simple mise à jour de routine. Le constructeur californien revoit sa copie en profondeur, intégrant pour la première fois sur cette gamme un système de réduction de bruit active (ANC) et des haut-parleurs de nouvelle génération hérités du Kraken V4 Pro.
Ce nouveau casque sans fil résolument haut de gamme promet donc de gommer les rares défauts du V2 Pro, tout en offrant une meilleure expérience globale. La promesse est belle, mais à ce niveau de prix, le droit à l’erreur n’existe pas. Nous l’avons mis à l’épreuve pendant plusieurs semaines.
Le design et l’ergonomie
Il suffit de poser le regard sur le nouveau V3 Pro pour s’apercevoir que la filiation avec son prédécesseur est indéniable. Il conserve en effet cette esthétique si caractéristique, avec ses oreillettes ovales reliées à l’arceau par de fines tiges métalliques. Pourtant, à y regarder de plus près, on finit par remarquer plusieurs changements. Ainsi, la fameuse structure en fourche (yoke) a été renforcée et bénéficie désormais d’une articulation pivotante à 15 degrés. Ce changement, qui peut sembler anodin sur le papier, améliore vraiment le confort global, dans la mesure où les oreillettes épousent désormais parfaitement la forme du crâne, avec à la clé une étanchéité passive nettement supérieure à celle du précédent modèle.

La qualité de fabrication fait quant à elle un bond en avant. Les plastiques utilisés inspirent confiance, tandis que l’arceau et son similicuir surpiqué (vert pour Xbox, bleu pour PlayStation, noir pour PC) dégagent d’emblée une belle impression de qualité. On note également l’apparition de plaques magnétiques interchangeables sur les oreillettes. Si l’intérêt esthétique reste à prouver en l’absence d’options de personnalisation à la vente pour le moment, cela a au moins le mérite de faciliter l’accès à la batterie au besoin.

Ce nouveau raffinement a cependant un coût sur la balance. Le V3 Pro s’y affiche en effet à 367 g, soit une surcharge pondérale d’environ 47 g par rapport au V2 Pro. Est-ce gênant ? Pas vraiment. La répartition des masses est si bien gérée et la force de serrage si bien dosée que le casque se fait oublier, même après plusieurs heures de jeu. Le confort est assuré par des coussinets en mousse à mémoire de forme recouverts d’un tissu respirant. Razer a même eu la bonne idée de placer une couche de similicuir sous ce tissu pour maximiser l’isolation passive sans sacrifier l’aération.

Enfin, les commandes sont aussi un sans-faute ergonomique. Sur l’oreillette gauche, on retrouve le bouton d’alimentation, le mute micro, et une molette de volume physique toujours aussi satisfaisante à manipuler. L’oreillette droite accueille pour sa part le bouton SmartSwitch pour les profils EQ et, nouveauté bienvenue, une molette configurable (réglée par défaut sur la balance jeu/chat) ainsi qu’un bouton dédié à la réduction active du bruit.
La qualité audio
Razer n’a pas amélioré que l’extérieur de son nouveau casque. Pour la partie audio, la marque introduit ses nouveaux transducteurs TriForce Bio-Cellulose de 50 mm (Gen-2). Au-delà des effets d’annonce marketing, le gain sonore est tout à fait tangible. On note un profil audio plus chaud, plus riche et plus profond que sur le V2 Pro. Les basses sont percutantes et bien définies, offrant ainsi une belle assise aux explosions, sans pour autant noyer les médiums.
En jeu, la directivité est tout simplement excellente. Sur des titres comme Counter-Strike 2 ou Call of Duty Black Ops 6, la localisation des pas et des tirs lointains se fait avec une précision redoutable, aidée par une scène sonore élargie. Le THX Spatial Audio ajoute une couche d’immersion appréciable pour les jeux d’aventure, créant une bulle sonore cohérente autour du joueur.
Il est possible d’enlever le micro pour profiter du V3 Pro comme n’importe quel casque classique.
Sur le plan musical, le BlackShark V3 Pro s’en tire avec les honneurs, pour un casque gaming. Les pistes chargées en instruments, comme certains morceaux de rock, respirent bien. Cependant, nous avons noté une certaine agressivité dans les aigus à fort volume. Sur des morceaux riches en cymbales, le rendu peut devenir un peu strident. Heureusement, un petit passage par l’égaliseur s’imposera pour adoucir les hautes fréquences.
Passons maintenant à la réduction de bruit active (ANC), qui représente la grande nouveauté de ce modèle. Il s’agit d’un système hybride de réduction de bruit active utilisant quatre microphones. Soyons clairs, il ne faut pas s’attendre à la bulle de silence d’un casque Sony ou Bose haut de gamme. Les coussinets en tissu, bien que confortables, n’offrent pas l’isolation passive hermétique du cuir nécessaire à une ANC parfaite.

Néanmoins, le résultat reste convaincant pour un usage domestique. Le ronronnement d’un climatiseur ou le bruit d’un ventilateur de PC disparaissent efficacement. Le casque propose un bouton pour basculer entre ANC activé, désactivé, et un mode « Ambient » qui amplifie les sons extérieurs pour entendre une conversation sans retirer le casque. Pour le joueur qui cherche à s’isoler dans sa bulle sans être totalement coupé du monde, c’est une réussite. On notera toutefois une légère distorsion possible à haute fréquence lorsque l’ANC est activé, bien que cela reste subtil.
Le microphone
La gamme BlackShark a toujours brillé par ses micros, et le V3 Pro enfonce le clou. Le micro détachable HyperClear Super Wideband passe d’une capsule de 9 mm à 12 mm, avec un taux d’échantillonnage grimpant à 48 kHz. Le résultat ? Une voix bluffante de clarté. En utilisant le preset « Broadcast », on obtient un timbre riche et profond, proche de celui d’un animateur radio, ce qui est rare pour un micro-casque sans fil. La suppression des bruits ambiants s’avère tout aussi efficace, isolant parfaitement la voix même dans un environnement bruyant. Si vous streamez ou passez votre vie sur Discord, c’est tout simplement l’un des meilleurs micros du marché.

La connectivité et le logiciel
Razer ne lésine pas sur les moyens de communication. Sa technologie HyperSpeed Wireless Gen-2 promet une latence quasi imperceptible de 10 ms. À l’usage, la stabilité est exemplaire, même dans des environnements saturés d’ondes. Mais ce que nous avons tout particulièrement apprécié, c’est le mixage audio simultané entre la connexion 2,4 GHz et le Bluetooth 5.3. Concrètement, vous pouvez écouter votre jeu sur PC tout en prenant un appel ou en écoutant un podcast via votre smartphone, sans avoir à basculer d’une source à l’autre. C’est une fonctionnalité dont on peine à se passer une fois qu’on y a goûté.

Petit bémol toutefois concernant le dongle USB-C. Selon la version (et contrairement au dongle compact du V2), celui-ci peut nécessiter d’être relié via un câble USB pour fonctionner, ce qui ajoute un fil disgracieux à votre installation « sans fil ». Le casque offre aussi la possibilité d’une connexion filaire via USB ou jack 3,5 mm. Il affiche donc en matière de connectivités une superbe polyvalence, qui faisait défaut à la génération précédente.

Côté logiciel, c’est toujours Synapse qui est aux commandes. S’il est très complet, ce programme peut aussi effrayer les néophytes tant il peut s’avérer « dense ». Il serait toutefois dommage de s’en priver, puisqu’il permet par exemple de configurer finement l’égaliseur (EQ), le THX Spatial Audio, et surtout les profils « Esports ». Razer a d’ailleurs collaboré avec des joueurs pro pour créer des profils audio spécifiques à des jeux comme Apex Legends ou Call of Duty. Notez tout de même que ces profils désactivent parfois le THX Spatial pour privilégier la clarté stéréo, une configuration souvent préférée en compétition.
L’autonomie
Malgré l’ajout de technologies énergivores comme l’ANC, le BlackShark V3 Pro tient la route. Razer annonce jusqu’à 70 heures d’autonomie sans ANC. Dans la pratique, avec l’ANC activée et le mixage audio, on se rapproche plutôt de la quarantaine d’heures, ce qui reste très confortable. De plus, en cas d’oubli, une recharge rapide de 15 minutes permet de récupérer plusieurs heures de jeu.
Le Razer BlackShark V3 Pro réussit avec brio sa principale mission, à savoir transformer un outil purement compétitif en un casque polyvalent haut de gamme. Même si elle n’est pas parfaite, la réduction de bruit active apporte un confort d’écoute indéniable, tandis que les nouveaux haut-parleurs et le micro exceptionnel justifient bien l’appellation « Pro ». Razer applique certes un tarif en conséquence, qui peut prêter à réfléchir. Mais le prix de son nouveau casque se situe finalement dans la moyenne pour ce genre de produits. À l’heure du choix, le V3 Pro s’impose sans coup férir comme une nouvelle référence incontestable pour les joueurs exigeants.