Après le test très convaincant du modèle portable Joy, nous partons aujourd’hui à la découverte du vidéoprojecteur de salon GammaBai Vast. Que penser de son image Full HD et de son réglage automatique du Keystone ? Lisez ce qui suit pour le savoir.
Packaging efficace et présentation soignée
Lors du test du GammaBai Joy, nous avions été surpris par le design qualitatif et le packaging d’un produit pourtant vendu à un tarif défiant toute concurrence. S’il évolue dans une gamme tarifaire plus élevée, le GammaBai Vast joue la même partition du rapport qualité-prix.
Il est ainsi livré dans un sacoche de transport à l’aspect robuste et bien fini.
On trouve à l’intérieur :
- Le projecteur
- Une télécommande (sans pile, hélas, il faudra prévoir deux piles AAA)
- Un câble hdmi
- Le câble d’alimentation
- Le livret de garantie
- Le manuel
Le projecteur en lui-même dégage une impression de sérieux dans sa fabrication. Il mesure 29 x 22 cm pour une hauteur de 9 cm. Son poids de seulement 2,198 kg en fait un projecteur aisé à transporter, ce que confirme d’ailleurs la très pratique poignée intégrée.
La face supérieure est de coloris noir tandis que les côtés aux angles arrondis optent pour un gris anthracite. En face avant on distingue la lentille, protégée par un opercule en plastique.
La façade arrière accueille la connectique, qui se compose de 2 prises hdmi, de deux ports USB ainsi qu’un d’un port jack qui permettra de connecter un casque ou une enceinte nomade en mode filaire.
On y trouve aussi le connecteur d’alimentation, un bouton d’allumage /extinction et un récepteur infrarouge. Les côtés laissent apparaitre les larges ouïes d’aération. Notons qu’une trappe située sur le côté droit donne accès à un des 2 haut-parleurs.
La face supérieure propose, outre le bouton de mise en veille et sortie de veille, un pavé de commandes afin de pouvoir naviguer dans l’interface :
- Retour
- Haut
- Bas
- Gauche
- Droite
- OK
La télécommande reprend la totalité des commandes physiques et y ajoute le réglage du volume, l’entrée / sortie du mode Mute, le réglage manuel du Keystone, la sélection entre les entrées hdmi 1 et 2 ou encore le retour à l’écran d’accueil.
Une fiche technique très séduisante pour le prix
Bien que proposé à moins de 400 euros, le GammaBai Vast affiche des spécifications techniques qui ont largement de quoi séduire :
- Résolution native Full HD 1920 x 1080p
- Luminosité 400 ANSI (supérieure aux projecteurs 9000 lumens du marché selon la marque)
- Correction automatique du Keystone sur 4 cotés
- Connectivité Wifi 6 + Bluetooth 5.0
- Support de la duplication d’écran (iOS et Android )
- Haut-parleur 2x 5 w avec support Dolby
- Diagonale de projection de 38 à 224 pouces pour un recul de 1,2 à 6,5 m
- Fonction zoom de 60 à 100 %
- Niveau de bruit inférieur à 47 dB (à 1 mètre de distance)
Une mise en route – presque – sans souci
On retrouve sur le GammaBai Vast l’interface simplifiée qui nous avait plu sur le Joy, ce qui facilitera la mise en route. On peut lui connecter en filaire deux sources en hdmi, deux supports de stockage USB, mais aussi dupliquer en mode sans fil l’affichage de vos appareils sous iOS ou Android (support du Miracast).
Un disque dur externe Toshiba de 4 To et une clé USB Kodak de 256 Go ont été immédiatement reconnus. L’interface permet d’accéder à leur contenu non par support mais par type de fichier. On peut ainsi accéder à tous les fichiers films des supports visibles dans l’arborescence, ou à tous les fichiers photo, mais pas directement à tous les fichiers d’un support. Chacun jugera si c’est un point positif ou non, en ce qui me concerne je n’ai pas de problème particulier avec ce choix.
En ce qui concerne le branchement d’un PC portable via l’un des points hdmi, j’ai obtenu des résultats plus aléatoires. Le premier branchement s’est passé sans souci mais au second essai, seul un message « No signal » s’affichait. Le problème s’est reproduit 2 fois En relançant l’ordinateur tout est rentré dans l’ordre à chaque fois.
La duplication d’écran fonctionne bien et je n’ai rencontré aucun souci avec mon Realme GT ainsi qu’avec un bon vieux Honor View 10 encore fringant, et il en a été de même avec la fonction affichage sans fil de mon Dell XPS 13 sous Windows 11.
Un videoprojecteur qui voit grand
Une image d’une qualité étonnante
Le petit GammaBai Joy fonctionnait déjà très bien pour un vidéoprojecteur 720p, mais on attendait logiquement encore mieux de son grand frère. Et on est pas déçu. La qualité d’image est très bonne, avec un niveau de détail étonnant dans cette gamme de prix. Projeté sur le mur blanc d’une chambre avec un recul de 2,50 m environ, on obtient une diagonale d’image de 2,15 mètres.
Comme on peut le voir sur les prises de vue ci-dessous, l’image est très satisfaisante ; qu’il s’agisse d’un documentaire animalier ou d’une bande annonce de film, l’affichage reste très cohérent, avec des couleurs naturelles et des contours de texte très propres. On trouve encore plus chatoyant et lumineux dans sur des produits plus haut de gamme, mais dans cette catégorie de prix on en a vraiment pour son argent, si vous me passez l’expression.
La marque met en avant la luminosité de son vidéoprojecteur, et il suffit de voir le résultat obtenu en pleine journée – avec la lumière extérieure simplement occultée par des stores enrouleurs – pour se rendre compte que la promesse est tenue. Le GammaBai Vast conviendra aussi bien pour des séances de cinéma à la maison que pour des présentations professionnelles, avec sa luminosité confortable et son format qui le rend relativement nomade.
Une taille d’affichage très confortable
Là où le GammaBai Joy s’est révélé particulièrement adapté à un usage de proximité, le Vast lui n’a pas peur des grands espaces. On l’a vu dans le cadre d’une projection sur le mur d’une chambre, où il offre une surface d’affichage très confortable tout en conservant une belle qualité d’image et un haut niveau de netteté.
Projeté dans mon salon avec un recul de 4,75 m, il n’a eu aucun mal à couvrir tout le mur principal, offrant une image très grand format avec une déperdition de détails somme toute très acceptable et une qualité d’image là encore étonnante, surtout dans le noir complet.
Des réglages à la portée de tous
L’interface du Vast opte pour la simplicité, nous l’avons vu. S’il n’offre pas toute la palette de réglages d’un modèle haut de gamme de grande marque, cela a en revanche pour avantage de rendre son usage simplissime.
La navigation à la télécommande est selon moi bien plus ergonomique que le pavé de commande physique situé sur l’appareil. Du coup en l’utilisant on peut aisément passer d’une source à l’autre, régler l’image en optant pour un des préréglages existant ou créer un réglage personnalisé, « jouer » avec le réglage manuel de mise au point jusqu’à obtention du résultat souhaité, etc.
Si la perspective de devoir passer par la phase réglage de votre vidéoprojecteur vous effraie, la simplicité du GammaBai Vast ne peut que vous séduire.
Tout est parfait dans le monde du GammaBai Vast ? Non !
On s’en doute, le Vast n’est pas parfait et on note quelques pistes d’amélioration :
Le bruit de fond
Premier point qui interpelle, le niveau de bruit, assez sensible. La marque met en avant un niveau de 47 dB à un mètre de distance, mais force est de constater qu’à l’usage on l’entend bien.
Les deux haut-parleurs intégrés – le deuxième se trouve caché derrière la grille sur le côté gauche – peinent à couvrir le bruit de fond à bas volume. Cela va mieux quand on monte le niveau, d’autant que la qualité sonore n’est pas si mal que cela pour un système audio intégré de vidéoprojecteur. Cependant je ne saurais trop conseiller de déporter le son vers une enceinte Bluetooth, ou même filaire via la prise jack. Et si vous en avez la possibilité et / ou le budget, optez pour un système de son dédié, barre de son ou home cinéma, ce sera encore mieux !
Les options de correction automatique
Sans démériter, les corrections automatiques manquent encore selon moi d’un petit zeste de précision supplémentaire pour être au top. C’est tout particulièrement vrai pour l’autofocus automatique. La mise au point se fait au lancement, et le Vast relance l’autofocus automatique dès que vous le déplacez en cours d’utilisation.
J’ai testé le mode automatique dans plusieurs configurations, et il s’est surtout révélé efficace dans une pièce avec plus de 3 mètres de recul. Et même dans cette configuration, le passage au manuel m’a paru un peu plus précis. Testé avec 2 m de recul, il m’a semblé permettre des réglages plus fins, avec pour résultat une plus grande netteté, particulièrement perceptible sur les textes.
Des incompatibilités de fichiers
Je n’ai rencontré aucun souci en diffusant des vidéos YouTube en mode sans fil ou en hdmi. Des vidéos 4k passent ainsi sans problème (même si l’appareil reste dans les faits limité au Full HD). Le Vast lira sans encombre des fichiers au format classiques. Mais il a eu plus de mal avec des vidéos lues à partir du port USB, notamment celles codées en H264.
Précisons tout de même que le Vast intégre une suite bureautique qui offre la compatibilté avec vos divers documents de travail. Comme on le disait, il offre un usage mixte loisir et travail.