Prise en main

Test du Realme X50 5G, un milieu de gamme équilibré

14 septembre 2020
Par Maxime Noël
Test du Realme X50 5G, un milieu de gamme équilibré
©Fnac

Annoncé en Février 2020, le Realme X50 5G est un smartphone compatible 5G et doté d’une fiche technique intéressante pour un tarif toujours accessible. Après plusieurs jours d’utilisation, voici mes impressions.

Un design peu original mais bien fini

En sortant le X50 de sa boite, on ne s’attendait pas à avoir une grosse surprise concernant l’aspect général du téléphone. En effet, le smartphone reprend le design abordé par de nombreux constructeurs depuis quelques temps. On trouve donc une coque en verre jouant avec les reflets de la lumière et un module photo à 4 capteurs situés verticalement sur la gauche de l’appareil. C’est joli, la fabrication est soignée mais bien trop classique. On a l’impression de faire face à un Xiaomi Mi 10 ou un Honor 20 pour ne citer qu’eux. Un manque d’originalité donc, pardonné par le tarif accessible du terminal.

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Nous avons reçu le modèle « Argent Glacé ». Une belle dénomination qui s’apparente en réalité à un joli bleu clair. Il faudra faire attention à bien se laver les mains puisque le terminal a tendance à retenir les traces de doigts. Cela ne devrait pas poser de problème dans le contexte actuel.

Point de lecteur d’empreinte digitale au dos ou dans l’écran puisque celui-ci vient se loger sur la tranche droite de l’appareil, dans le bouton d’allumage. Bien pratique, ce dernier tombe naturellement sous le pouce et déverrouille le smartphone Android sans souci.

Les boutons de volume se situent en revanche sur la tranche gauche du téléphone. S’ils tombent facilement sous l’index (pour un droitier), ils m’ont mené à faire de nombreuses captures d’écran (bouton de verrouillage + volume -) en voulant verrouiller le téléphone. Un détail insignifiant mais qui peut se révéler fatiguant puisque même après plusieurs jours, je ne parviens pas à m’y faire et continue donc de screenshoter mon écran d’accueil.

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La face avant dévoile un bel écran bord-à-bord, poinçonné sur la partie gauche afin d’y intégrer le module photo frontal. Ce dernier adopte deux capteurs ce qui conduit à un poinçon assez large. La vue des deux optiques rappelle le regard du petit robot Wall-E. Affaire de gout, mais on s’y habitue vite puisque ce module photo se fait rapidement oublier dans ce grand écran de 6,57 pouces. Les plus tatillons remarqueront le menton inférieur du smartphone, un peu épais par rapport aux autres bords de l’écran, mais rien de choquant cependant.

Interface Realme UI très efficace

Sans surprise, le téléphone tourne grâce à Android 10. Comme de nombreux constructeurs, Realme a fait le choix d’y ajouter une surcouche logicielle baptisée Realme UI. Basée (copiée ?) sur la surcouche ColorOS de la maison mère OPPO, cette surcouche se révèle efficace et bien optimisée.

L’intérêt d’un tel logiciel est d’apporter plus de fonctionnalités et de possibilités de personnalisation. C’est chose faite grâce à Realme UI. Cela permet par exemple à l’utilisateur de basculer en mode sombre, selon des horaires prédéfinis, ou de choisir l’apparence des icônes de l’écran d’accueil.

Cette interface est une belle réussite et ne déroutera pas les utilisateurs habitués à une autre marque de téléphones Android.

Un bel écran 120 Hz

Au menu, un bel écran Full HD+ 120 Hz. Avec sa grande diagonale, l’écran du Realme X50 5G se doit d’être à la hauteur de ses prétentions. La marque chinoise a opté pour une dalle LCD. Un choix surprenant quand on sait que ses concurrents directs comme le OnePlus Nord ou le Google Pixel 4a adoptent la technologie OLED. Cette technologie permet d’obtenir un taux de contraste impressionnant et des couleurs encore plus éclatantes.

L’écran de notre Realme ne démérite pas pour autant, et il se défend même très bien. Tout d’abord, il adopte un taux de rafraichissement de 120 Hz, contre 90 Hz pour le smartphone OnePlus et seulement 60 Hz pour l’appareil de Google. Dans la pratique, cela se traduit par une impression de fluidité accrue dans la navigation, les vidéos et les jeux.

Si la différence est franchement notable par rapport à un écran 60 Hz, elle devient plus subtile, mais toujours perceptible face à un écran 90 Hz. Les jeux et vidéos sont donc plus fluides et cela apporte un véritable confort d’utilisation. Scroller une page internet devient un plaisir. Pour ceux que la sensation de fluidité exacerbée dérange, il est possible, dans les paramètres, de basculer en mode 60 Hz. Cela aura en plus l’avantage de sauvegarder la batterie et d’améliorer l’autonomie du terminal.

Pour le reste, l’écran reste de très bonne facture. Le taux de contraste est profond, bien que dans l’obscurité, on parvienne tout de même à déceler les pixels noirs à cause du rétroéclairage. La configuration de base tire un peu vers le bleu, ce qui donne à l’écran un ton un peu froid, mais rien de dérangeant, d’autant plus qu’il est possible de corriger cela dans les paramètres.

La luminosité maximale est bonne, permettant une lecture de l’écran même en plein soleil. Les amateurs de séries, au fond du lit dans l’obscurité totale apprécieront de ne pas se bruler la rétine grâce à la luminosité minimale très basse.

Cet écran est donc une belle réussite qui permet de profiter pleinement des jeux vidéo ou des films en streaming grâce à une calibration réussie et un taux de rafraichissement élevé.

Point de prise jack 3,5 mm en revanche. Il faudra donc passer soit par un adaptateur USB-C soit par un casque ou des écouteurs sans fil. Ce smartphone intègre la technologie Dolby Atmos et Hi-Res Audio. Il en résulte un son bien équilibré, idéal pour une écoute musicale, difficile de trouver mieux à ce prix, à condition d’avoir des fichiers de bonne qualité. C’est en revanche sur la partie haut-parleur que la fiche est moins glorieuse. L’unique sortie audio ne permet pas de disposer d’une véritable immersion. Si le volume est élevé, les basses sont absentes et les aigus saturent beaucoup. Bref, ce haut-parleur ne sera utile que pour une écoute d’appoint, comme regarder une vidéo sur Youtube.

De la puissance en réserve

Sur le volet de la performance, ce smartphone se montre à la hauteur. Dans l’ensemble, le téléphone se montre très réactif et le basculement entre plusieurs applications se fait à la vitesse de l’éclair. Les 6 Go de mémoire vive font bien leur travail et seule une utilisation très poussée en multitâche pourrait en voir les limites.

Les applications s’ouvrent rapidement et tout se fait de façon fluide. Il faut dire que la puce Qualcomm Snapdragon 765G qui équipe ce mobile est particulièrement performante, sans égaler bien sûr, la surpuissante Snapdragon 865 qui équipe seulement les terminaux les plus haut de gamme comme le OnePlus 8 ou le Asus ROG Phone 3.

Dans la pratique aucune tâche ne saurait faire plier cette configuration. Cette version de la puce de Qualcomm, estampillée G pour Gaming, se montre redoutable d’efficacité. Seuls les jeux les plus gourmands viendront à bout de ce chipset, qui parviendra tout de même à maintenir une belle fluidité sans toutefois tutoyer les 60 fps constants. Il faudra veiller à bloquer le nombre d’images par seconde à 30 pour ne pas gouter aux chutes de framerate. Bref, les amateurs de jeux vidéo ne seront pas déçus avec ce téléphone capable d’encaisser de grosses sessions de jeu sans sourciller.

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La chauffe est bien maitrisée et si on sent une hausse du mercure à certains endroits du téléphone, rien de vraiment dérangeant encore une fois.

Les 128 Go de mémoire interne ne sont en revanche pas extensibles. Il faudra donc sélectionner les applications à installer, surtout si vous êtes amateurs de gros jeux vidéo ou que vous prenez beaucoup de photos et de vidéos en 4K. Toujours est-il qu’avec 128 Go, on a de la marge avant de saturer la mémoire.

La batterie de 4200 mAh encaisse parfaitement bien la puissance de la puce et la surconsommation de l’écran 120 Hz. Après une journée d’utilisation mixte, mêlant réseaux sociaux, appels, jeux vidéo et GPS, le téléphone affiche encore 30%. Suffisamment pour regarder encore quelques vidéos sur Netflix au fond du lit. Il devrait être possible de tenir 1 journée et demie en activant les différents modes d’économie d’énergie et en réduisant un peu l’utilisation.

Si le besoin se fait sentir, l’imposant chargeur de 30 W fourni avec le smartphone m’a permis de regagner 68% en seulement 30 minutes. Il aura fallu attendre un peu moins d’une heure pour recharger intégralement le mobile.

6 capteurs photo assez inégaux

Voilà une configuration impressionnante intégrant 4 capteurs à l’arrière et 2 à l’avant. Sur le papier, le Realme X50 5G a tout pour plaire. Dans la pratique, le constat est un peu plus mitigé.

Ainsi, le capteur principal s’offre une belle définition de 48 mégapixels. Il délivre de beaux clichés, bien exposés et d’une belle dynamique lorsque les conditions de lumière le permettent. Le bilan se ternit lorsqu’il s’agit de photographier quand la lumière se raréfie. Le mode Nuit rattrape un peu le coup, mais il sera préférable de se cantonner aux photos en plein jour. Dans l’ensemble, les résultats sont bons, pour un smartphone à ce tarif.

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Le second module photo embarque un objectif ultra grand-angle et développant 8 mégapixels. Si la photo résultant de ce module est correctement exposée et présente des couleurs flatteuses, le manque de détails se fait ressentir. Rien de rédhibitoire cependant mais les détails ont tendance à s’estomper, surtout lorsque la lumière faiblit.

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Le troisième objectif est un objectif macro. Le mode est rigolo mais les clichés manquent de détails à cause des seulement 2 mégapixels du capteur, et de dynamique. En clair, ce mode permet de s’amuser rapidement mais je peine à justifier son intérêt. J’aurais préféré un téléobjectif permettant de viser plus loin, plus utile dans le cadre d’une utilisation normale.

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Le dernier capteur, noir et blanc de 2 mégapixels, ne sert qu’en mode portrait. Encore une fois, il peine à justifier sa présence. Les portraits, bien qu’ils soient de belle facture, ne surclassent pas pour autant une concurrence dénuée de ce type de module photo.

Si les clichés sont en général de belle facture, le capteur d’assistance pour les portraits et le capteur macro peinent à prouver réellement leur utilité. On peut en revanche se consoler avec les photos de 48 mégapixels qui permettent de zoomer confortablement, et d’obtenir parfois des clichés plus réussis qu’avec le mode « Ultra macro ».

Le constat est le même en ce qui concerne le module dédié aux selfies. Le double capteur délivre de beaux autoportraits de 16 mégapixels mais une fois de plus, le capteur secondaire ne parvient pas à me convaincre de son utilité. Il doit aider le capteur principal à effectuer le détourage et la mise au point en mode portrait, pourtant, impossible de déceler un véritable gain. D’autres téléphones font aussi bien avec pourtant un seul capteur pour l’exercice. Une nouvelle fois, j’aurais préféré que Realme opte pour un autre objectif et intègre, par exemple, un ultra grand-angle pour des selfies de groupe réussis.

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Pour 379 euros, Realme nous gratifie d’un excellent smartphone milieu de gamme. Très équilibré, le mobile m’a surpris par sa vivacité, notamment dans les jeux vidéo. Ce téléphone n’a pas de véritable défaut. On pourrait citer son design trop peu original ou son haut-parleur anecdotique, mais ces petits détails se font vite oublier derrière le tarif de la machine. Seuls les modes « secondaires » de l’appareil photo pourront décevoir les plus exigeants.

Article rédigé par
Maxime Noël
Maxime Noël
Conseiller fnac.com high tech, photo et jeux vidéo.