En tant que grand fan des produits Bowers & Wilkins, l’arrivée d’une nouveauté de la marque à tester me remplit toujours de joie. Alors imaginez quand on m’en propose 3 ! Embarquez avec moi à la découverte des nouveaux PX5, PX7 et PI3 de Bowers et Wilkins.
– Casque supra aural Bowers & Wilkins PX5 |
Un produit Bowers & Wilkins, c’est d’abord une certaine idée du luxe qui commence dès le packaging. Qu’il s’agisse du PX5, du PX7 ou du PI3, on ne peut qu’apprécier la façon donc le fabricant anglais met en valeur ses produits dans un écrin valorisant. Cela continue avec les accessoires fournis, très soignés. Le PX5 et le PX7 sont tous les deux livrés dans une jolie boite de transport, et accompagnés d’un câble USB de charge ainsi que d’un câble jack pour l’écoute filaire. Le PI3 va plus loin puisqu’il est fourni avec 3 paires d’embouts et 3 paires d’ailettes en silicone pour parfaire l’adaptation à votre oreille.
PX5, la bonne surprise
Visuellement le PX5 ne peut pas vraiment renier la filiation avec le PX, dont il reprend les grandes lignes. Les coques dorées du PX Marine et Or deviennent ici argentées et un peu plus épaisses, tandis que les branches sont maintenant en carbone et pleines alors qu’elles étaient évidées sur le PX. Le poids est sensiblement revu à la baisse. Autre évolution qui saute aux yeux, les coussinets un peu rigides du PX laissent la place à une mousse bien plus douce et confortable. Cependant, on se rend vite compte que la pression du PX5 n’est pas anodine. Rien d’insupportable, entendons-nous bien, mais ceux qui n’aiment pas un maintien ferme risquent de ne pas apprécier le PX5.
Les touches physiques du PX5 sont peu ou prou identiques à celles du PX. Notons cependant que le bouton dédié à la réduction active du bruit est maintenant situé sur le côté. Une nouvelle application fait également son apparition. Elle permet notamment de choisir son niveau de réduction du bruit (Low, Auto ou High), de moduler le volume du son ambiant, d’activer/désactiver les invites vocales, de programmer une mise en veille du casque ou encore de le mettre à jour. Notons que cette application est compatible avec toute la gamme PX.
La réduction de bruit active appliquée aux casques audio est un art difficile. Il faut trouver le juste milieu entre recul du bruit et richesse du son, le premier pouvant parfois affecter la seconde. De plus, une bonne réduction active passe d’abord par une bonne isolation passive. C’est logique, moins il y a de bruit à réduire, plus il sera facile de s’en débarrasser. Du coup, proposer une réduction active sur un casque supra aural a tout d’une mission impossible. Concernant le PX5, en mode passif, il laisse entrer les sons environnants et on perçoit encore les conversations autour de soi. Une fois la réduction activée, le recul de bruit est très sensible. Sans atteindre l’efficacité d’un modèle circum aural il permet de se retrancher des bruits dans un open space par exemple. Le résultat est vraiment étonnant venant d’un supra aural.
Comme souvent avec la marque, l’écoute est plus raffinée que démonstrative. On se régale à écouter un trio de jazz acoustique ou le délicat toucher de la pianiste classique d’Einav Yarden. Mais ne croyez pas pour autant que des musiques plus dynamiques lui fassent peur, loin de là. L’écoute de « Take a Byte » de Janelle Monaé le prouve, il sait donner de la voix lorsque la musique le nécessite. Et le toujours superbe « Hôtel California » des Eagles dans sa version acoustique nous permet de profiter de sa très belle bande passante, avec un grave très bien tenu et des aigus jamais agressifs. Le PX5 est un casque qui ne triche pas, et à ce titre il est très polyvalent. Point à noter, le PX5 offre déjà de belles choses sorti de sa boite mais s’améliore au fil du temps, comme c’est souvent le cas avec les casques de la marque.
On a aimé | On a moins aimé |
La fabrication | Le maintien très ferme |
Le design | L’isolation passive |
La réduction de bruit étonnante | Chauffe lors des écoutes prolongées |
Le son polyvalent | |
Le packaging | |
L’autonomie | |
L’ergonomie | |
L’autonomie |
PX7, l’aboutissement
Changement de statut avec le PX7 puisqu’on passe au format circum aural. Le PX7 est sensiblement plus volumineux que le PX5. Le design change quelque peu, avec notamment des oreillettes qui s’arrondissent. Chacun jugera selon ses goûts mais je trouve que son style affiche moins de personnalité que son petit frère. Ceci dit, la finition est toujours aussi aboutie. Le PX7 est livré dans une élégante coque rigide qui n’est pas sans rappeler celle fournie avec le PX. Un peu moins épais que sur le PX5, les coussinets se montrent pourtant encore plus agréables au toucher et au contact. Une fois posé sur le crane, le PX7 offre un maintien très ferme mais qui reste confortable. Les oreilles sont bien « prises », sans sensation d’échauffement excessif.
On ne note pas de grands changements au niveau ergonomique par rapport à son petit frère, le PX7 se contrôle par des touches physiques, toutes disposées à droite à l’exception notable de la touche de réduction de bruit déportée sur la gauche. Là où les coussinets du PX5 semblent fixes (je n’ai pas osé forcer) ceux du PX7 peuvent se retirer, ce qui facilitera leur changement si besoin. Tous les contrôles et fonctionnalités restent accessibles via l’application « Headphones ». Notons par ailleurs que le PX7, tout comme le PX5 d’ailleurs, dispose de l’USB Audio. Késako ? En branchant le casque sur une entrée USB de votre ordinateur, il est vu comme une carte son externe. Vous bénéficiez alors de l’excellence de votre B&W PX7, avec votre ordinateur.
Très logiquement, le PX7 offre une isolation active du bruit supérieure du fait de son format circum aural. Une fois la réduction activée, c’est le monde du silence. Le PX offrait déjà une fonction ANC (Active Noise Cancelling) de très bonne facture, le PX7 trace son sillon sur la même voie. Le recul du bruit le classe dans le top 5 du marché. Tant dans un open space survolté que dans un RER ultra bruyant, on déguste cette isolation qui repose et permet d’écouter sereinement sa musique ou le son de son film, de sa série ou encore de son match. Sur ce critère, le PX7 m’a d’ailleurs paru moins sensible aux changements de positon de la tête que son prédécesseur le PX. La réduction en parait donc encore plus stable.
Le son du PX7 m’a surpris de prime abord. Il ajoute en effet à la richesse tonale et à la fidélité traditionnelle des casques B&W une certaine exubérance dans les graves. Il étonne par sa faculté à fouiller le message sonore plus loin que ne le faisait le déjà excellent PX. Sur certains morceaux musicaux, on a l’impression de découvrir des aspects d’un titre pourtant maintes fois écouté. Sur le flamenco « Farrucas » de Pépé Romero, on ressent les impacts de façon presque physique ! Et que dire de la restitution de la voix de Sophie Hunger sur « Le vent l’emportera », presque palpable avec le PX7. Dans un tout autre style, le dernier opus de Slash enregistré en public, « Living The Dream Tour » passe avec une grande évidence sur le PX7, alors qu’il apparaitrait brouillon sur d’autres casques. Tout n’est pas parfait pour autant et le PX7 a tendance à en faire un peu trop sur les titres chargés en basse. Peut-être n’est-ce, comme cela arrive avec les casques de la marque, qu’une affaire de rodage.
On a aimé | On a moins aimé |
La réduction de bruit | Un peu encombrant |
Belle extension du registre grave | Grave parfois trop généreux (rodage?) |
Le niveau de détail | Moins élégant que les autres PX |
L’autonomie | |
Le packaging | |
Le confort |
Pi3, la liberté
Le Pi3 séduit d’abord par sa présentation. Il est livré dans un véritable écrin très « classe ». En le soulevant, on découvre les accessoires, soit 2 paires d’ailettes en silicone supplémentaires pour parfaire l’adaptation à vos oreilles, 2 paires d’embouts supplémentaires de la même matière, une jolie housse de transport en textile gris et un guide de démarrage rapide. On retrouve ce sentiment de haut de gamme sur le casque lui-même. De type ras du cou, il offre un toucher très agréable. La finition des coques est sans critique, idem pour le boitier de mise en route/extinction qui se positionne à gauche et pour le boitier de charge/contrôle du volume/navigation dans les pistes /prise de communication qui se trouve déporté sur le côté droit. Le Bowers & Wilkins Pi3 se recharge via un port de type USB type C et propose une fonction de recharge rapide.
La mise en route est très simple et la connexion se fait sans coup férir. Notons que le Pi3 est compatible avec la même application « Headphones » que les PX5, PX7 et PX. On peut programmer une minuterie de mise hors tension jusqu’à 60 minutes, renommer, désactiver/activer les invites vocales, faire les mises à jour logicielles et réinitialiser le Pi3. Il offre logiquement moins de fonctionnalités que les PX7 et PX5 puisqu’il est dépourvu de réduction active du bruit. L’application renseigne également sur le niveau de charge du casque. Le tout fonctionne très simplement et je n’ai pas rencontré de difficulté particulière lors de mes tests. Même si ce n’est pas précisé, le Pi3 semble résistant à la transpiration. Et à l’usage, la tenue est très bonne, ce qui permettra de l’utiliser lors de vos séances sportives.
Si vous aimez le son Bowers & Wilkins vous aimerez le Pi3. Le son est à l’image de ce à quoi nous a habitué la marque, avec une belle extension de la bande passante, un grave maitrisé mais bien présent et une belle neutralité. Pas de son caricatural et de « boum boum » fatiguant avec les produits de la marque anglaise, les casques Bowers & Wilkins sont faits pour des écoutes prolongées sans fatigue auditive, et le Pi3 n’échappe pas à la règle. 50 ans d’expérience, ça s’entend ! Une fois les bons embouts et les bonnes ailettes sélectionnées, l’isolation phonique est très satisfaisante, ce qui en fait un casque tour de cou parfaitement utilisable dans les transports. Bien que n’étant pas forcément un grand fan des casques tout de cou, pour des raisons d’ergonomie, je l’ai trouvé plutôt confortable. Le câble s’oublie vite et les touches répondent parfaitement à toutes les sollicitations. Si certains ne manqueront pas de s’étonner du choix de Bowers & Wilkins en cette période où tout le monde veux du True Wireless, il faut savoir que les écouteurs tour du cou sont très en vogue aux USA, un marché stratégique pour la marque. Ils offrent par ailleurs certains aspects bien pratiques : il n’est notamment pas nécessaire de les ranger quand on cesse provisoirement de les utiliser, ils restent en place autour du cou et se fixent même l’un à l’autre grâce à leur aimantation.
On aimé | On a moins aimé |
La finition | Un peu cher |
Le packaging | |
Le confort | |
Le son | |
L’ergonomie |