Une fois n’est pas coutume, nous testons aujourd’hui des casques audio numériques sans fil UHF de la marque Sennheiser. Du RS 165 au RS 185 en passant par le RS 175, il y en pour tous les goûts dans tous les budgets, qu’il s’agisse d’écouter sa télévision sans déranger ses voisins ou de déguster sa musique en mode sans fil. Découverte
Nous commençons avec le Sennheiser RS 165. Il s’agit d’un casque UHF fermé de type circum aural. Cela signifie que l’oreille est entièrement couverte par les oreillettes. Ces dernières bénéficient de coussinets particulièrement souples, lesquels concourent ainsi au confort d’usage. Le côté gauche accueille un petit pavé de trois commandes simples, deux dévolues au réglage du volume et la troisième au niveau de grave. Sans signal musical, l »isolation du Sennheiser n’a rien d’extraordinaire, mais cela est nettement moins décisif pour un casque destiné à une écoute exclusivement domestique. Le Sennheiser RS 165 pèse environ 300 g batterie comprise. Il est fourni avec sa base, un câble jack/jack, ses deux piles rechargeables, son alimentation et le guide de mise en route sur papier et sur CD. L’usage de ce dernier est finalement peu utile tant le Sennheiser RS 165 est d’une mise en route évidente. La face interne de chaque oreillette, amovible, pivote sur la droite pour s’ouvrir et donner accès au rangement des batteries (voir vidéo ci-dessous).
Après avoir connecté la base au secteur et posé le casque dessus, il ne reste plus qu’à attendre la charge complète. Une fois le casque chargé, il suffit de connecter votre source à l’entrée audio de la base grâce au câble jack fourni, et l’écoute peut commencer. La personnalité sonore du Sennheiser RS 165 le destine prioritairement à l’écoute sans fil du son de votre télévision. Non pas qu’il soit franchement mauvais en écoute musicale, mais il est plus à l’aise sur les dialogues et l’activation des basses apporte une assise bienvenue dans les scènes d’action. L’autonomie de 18h assurera de longues séances sans avoir à le recharger et son port reste agréable même après plusieurs heures. Notons pour finir que l’activation des basses est aussi accessible sur la face avant de la base, via un petit bouton doté d’un indicateur lumineux. Concernant la portée, j’ai pu utiliser le RS 165 à plus de 20 mètres et même derrière un mur (non porteur il est vrai). On ressent un léger décalage entre l’image et le son, pas trop gênant au demeurant…
Le Sennheiser RS 175 ressemble à s’y méprendre à son petit frère. Visuellement, seul le coté granuleux des oreillettes et le panneau de commandes les différencient. Ce dernier reprend les fonctions du RS 165 et y ajoute une touche Surround. La base accueille les touches d’activation des basses et du son Surround en face avant. En face arrière, on distingue une entrée analogique au format jack comme sur le RS165, mais également une entrée optique. Un sélecteur permet de basculer de l’une à l’autre. Bon point, un câble optique et un câble jack sont fournis dans la boite. Pour le reste, le packaging est le même que pour le RS165. L’utilisation est tout aussi simple que pour le petit frère. En revanche, on change d’échelon en ce qui concerne le rendu sonore.
Au niveau écoute musicale, le RS 175 fait preuve de davantage de finesse, avec un grave plus crédible et mieux intégré. On n’atteint bien entendu pas le niveau d’un très bon casque hifi, mais c’est déjà très correct, y compris sur du jazz ou de la chanson française. Le mode Surround se montre assez réussi, mais n’espérez tout de même pas recréer un son 5.1 entre vos oreilles. Le Sennheiser 175 parvient tout de même à préserver l’illusion sonore en panachant son Surround et l’activation des basses. Et c’est dans le jeu vidéo que le résultat est le plus convaincant, avec une immersion sonore très réussie notamment sur les jeux type FPS. La latence entre l’action et l’écoute est sensiblement réduite par rapport au RS 165.
Pour finir, nous abordons le Sennheiser RS 185. Davantage orienté Hifi, il propose un design proche des 2 autres modèles mais d’aspect plus luxueux, avec des matelas d’arceau en simili cuir et des coussinets d’oreillette en tissu au toucher velours. Le coloris bronze foncé mêlé au noir de l’arceau apporte une touche supplémentaire d’esthétique. A la différence des deux autres, le RS 185 est de type ouvert. Comprenez par à que les oreillettes laissent fuiter le son à travers une grille. Cette technique, souvent utilisée sur les casques haut de gamme sédentaires, permet d’obtenir un son moins compressé, plus aérien, bref, sans jeu de mot, plus … ouvert. Le poids reste proche de celui des deux autres à 310 g. Il se révèle encore plus confortable que ses deux confrères, du fait des coussinets plus doux et de l’arceau mieux rembourré. Les branches paraissent également plus solides, un bon présage quant à sa durée de vie. Le panneau de commande situé sur l’oreillette droite change encore. On se retrouve maintenant avec deux boutons pour le réglage du volume, deux autres pour celui de la balance et une touche « Level » sur laquelle nous reviendrons.
La base, assortie au niveau des coloris, offre en face arrière le choix entre l’entrée analogique (RCA) et une entrée optique. On regrette la disparition de l’entrée jack, bien pratique pour connecter en filaire une tablette, un smartphone ou un lecteur mp3 par exemple. La connectivité Bluetooth aurait aussi été la bienvenue à ce niveau de prix. En face avant, on découvre un bouton de sélection ALC /MLC et un bouton rotatif de réglage de niveau de ce dernier. En fait, le mode ALC nivèle automatiquement le niveau sonore, pratique pour éviter les hausses de son subites -et dommageables pour vos oreilles- lorsque vous passez d’une source à l’autre. L’autre mode, MLC, permet aussi de régler la sensibilité d’entrée mais de manière manuelle cette fois-ci grâce au bouton rotatif présent en face avant. Le Bouton Level sur l’oreille du RS 185 permet d’effectuer cette sélection entre ALC et MLC à distance.
Il est possible de coupler deux casques RS 185 simultanément à la même base, pratique pour partager une écoute sans la nécessité de deux bases. Précisions enfin qu’il est fourni avec un câble RCA et un câble optique. Au niveau musical, il est clair que ce casque verse davantage du coté audiophile de la force, avec un rendu neutre, équilibré, pas du tout agressif. Tout au plus le grave se montre-il parfois un peu trop beau pour être vrai. La qualité de transmission reste très bonne, comme sur les deux autres modèles. En fait, si vous recherchez une solution pour écouter en mode sans fil le son de votre chaine hifi ou un concert télévisé, le Sennheiser, quoique moins polyvalent qu’un casque Bluetooth, offre une restitution sensiblement plus proche d’un très bon casque filaire. Si vous souhaitez vous en servir pour écouter le son de votre téléviseur, il conviendra parfaitement mais se montrera logiquement moins démonstratif et immersif que le RS 175 sur les scènes d’action. En revanche, pour ce qui est de l’intelligibilité des dialogues, il s’imposera.
Au bilan, Sennheiser propose avec ses 3 casques une gamme aussi cohérente que performante pour une écoute sans fil à la maison. Chacun répond à un besoin précis et le fait bien. Le Sennheiser sera parfait pour écouter la télévision, le RS 175 se montrera plus polyvalent pour un usage mixte jeu, télévision et musique, tandis que le RS 185 s’adresse aux mélomanes exigeants. Ils tiennent tous trois leurs promesses en termes de simplicité d’usage, d’autonomie et de confort de port. Un regret cependant, l’absence de connectivité Bluetooth sur la gamme.
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