Acer nous propose avec le R7 un PC sous Windows 8 qui sort résolument des sentiers battus. Original ne signifiant pas toujours réussi, il ne vous reste plus qu’à lire les lignes qui suivent pour découvrir en quoi il se démarque et si le pari est réussi.
Le test du P3-171, un hybride PC / tablette qui, s’il n’est pas sans défaut, répond bien à certains besoins, nous a démontré qu’Acer s’aventure maintenant dans la production de produits plus originaux. Ce n’est pas le R7 en test aujourd’hui qui contredira cette affirmation. Le R7 est un PC tactile 15,6″ tournant sous Windows 8. Ses dimensions sont de 37,7 x 25,5 x pour une épaisseur maximale de 2,85 cm et un poids de 2,4 kg. Extérieurement, le R7 semble être un ordinateur classique, avec cependant un design un peu différent, comportant un décrochage de métal brossé sur le dessus dont on verra l’usage plus loin. La finition est bonne, l’Acer R7 mêlant harmonieusement le plastique et le métal en coloris gris. Il est livré avec un bundle conséquent, constitué du câble d’alimentation, d’un chiffon d’entretien, des habituels livrets d’installation et de garantie, mais aussi d’un stylet, d’un petit câble adaptateur USB/Ethernet et d’une souris sans fil.
L’ouverture du R7 révèle la première surprise, à savoir la disposition pour le moins inhabituelle du clavier. Ce dernier se situe effectivement tout en bas, et le pavé tactile en haut. Surprenante disposition qui risque de désorienter les utilisateurs. Ce clavier rétroéclairé, de type chicklet, ne dispose pas de pavé tactile. Mais le plus important est l’articulation de l’écran. Le décrochage central évoqué plus haut est en fait une charnière -nommée Ezel- d’aspect très solide qui permet d’utiliser l’écran en position classique, ou encore à plat voire orienté vers un utilisateur situé en face. Étonnant mais parfaitement fonctionnel, on peut donc utiliser le R7 comme une tablette tactile (très lourde cependant) comme un PC portable classique ou en multi-utilisateurs, avec une personne qui rentre les données et l’autre située en face qui accède à l’affichage. Notons que grâce à l’accéléromètre intégré, votre vis-à-vis visualise l’écran dans le bon sens. Le visuel ci-dessous sera plus clair que ma description, à n’en pas douter.
Au niveau de sa configuration, l’Acer R7 propose un processeur Intel Core i5 tournant à 1,8 GHz, 4 Go de mémoire DD3, 750 Go d’espace de stockage, une carte graphique intégrée Intel HD 4000. Il dispose d’un bel écran tactile 15,6″ de résolution 1920 x 1080 et à dalle brillante. Concernant la connectique, on retrouve 3 ports USB dont 2 en USB 3.0, une prise Hdmi, une prise Display Port, une entrée jack et un lecteur de carte mémoire. Une webcam 0,3 MPixels, le Bluetooth 4.0 et le wifi sont également présents. La partie audio est assurée par 4 haut-parleurs. Le R7 ne propose pas de lecteur /graveur. Pour finir sa batterie Li-on 4 cellules offrira une autonomie située entre 4 et 5 heures selon utilisation.
Passons maintenant à l’utilisation. Sans surprise, le R7 est très fluide, le contraire serait surprenant au vu de sa configuration, et l’écran propose un très bel affichage, aussi lumineux que contrasté. L’utilisation du touchpad, très perturbante au début, devient plus évidente dans la durée. Le R7 excelle en mode vidéo y compris HD. Le visionnage de photos 360° accessibles dans l’application Bing Voyage intégrée à Windows 8 montre cependant les limites de la carte Intel HD 4000, des artefacts étant bien visibles lorsqu’on se déplace dans l’image. En utilisation classique de visionnage de photos et de vidéos, aucun problème à déplorer. La qualité audio m’a paru au dessus de la moyenne. Soyons clairs, le R7 ne sonorisera pas une soirée, mais la restitution d’un fichier musical au format Flac est de bien meilleure qualité qu’habituellement. La navigation internet ne souffre d’aucun défaut, les pages s’affichent rapidement. Bureautique, multimédia et gestion de mail, soient les principales utilisations quotidiennes d’un ordinateur portable, sont gérés sans la moindre difficulté. On apprécie sa rapidité d’exécution et la réactivité de l’écran tactile. En mode jeu, l’Acer R7 sera à l’aise sur les jeux légers mais il n’est visiblement pas fait pour les jeux voraces en ressources avec sa carte graphique limitée en puissance. Petite remarque, une collègue de travail qui souhaitait essayer le clavier du R7 a vu son le bracelet porté au poignet droit se fixer par attraction magnétique au côté droit de l’ordinateur. Visiblement il existe à cet endroit un champ magnétique puissant, une information à prendre en compte pour les porteurs de bracelets métalliques.
Concluons ce tour d’horizon avec les différents usages du R7. En mode tablette, pas forcément pratique vu le poids de l’engin, il ne se positionne pas complètement à plat à cause de la charnière, sans que cela gêne pour autant l’utilisation. En mode PC portable, rien à déclarer, il se comporte comme tous les produits de la catégorie. Signalons tout de même la possibilité de rapprocher l’écran de l’utilisateur, pour privilégier l’usage exclusivement tactile, une option bien pratique. En mode collaboration, l’écran se positionne parfaitement en étant orienté vers un deuxième utilisateur, ce qui pourra se révéler très pratique pour un professionnel qui souhaite faire une présentation agréable et valorisante de ses produits.
Il est bien agréable de tester des produits sortant un tant soit peu de l’ordinaire, et le moins qu’on puisse dire est que l’Acer R7 rentre dans cette catégorie. Il n’est pas parfait avec sa carte graphique limitée, son poids qui n’en fait pas un ultraportable et son ergonomie inhabituelle. Mais Acer propose là un produit bien fini, polyvalent, efficace et doté d’un équipement soigné et complet. Le R7 conviendra à des professionnels (commerciaux par exemple) mais aussi à des particuliers qui recherchent un ordinateur portable puissant et qui sort du lot. Une version encore plus musclée avec processeur Intel Core i7, carte graphique dédiée et disque SSD serait à l’étude.