Le Google Pixel 10 réalise un très bon parcours, mais, au-delà de la présence d’un téléobjectif, il ne creuse pas vraiment l’écart avec son prédécesseur. Il fait même moins bien sur certains points… Pour autant, si vous avez un smartphone plus ancien, foncez, vous ne devriez pas être déçu, notamment par l’expérience logicielle proposée.
En résumé
Cette année, la principale qualité du Pixel 10 « standard » se situe à l’arrière, dans son bloc d’appareils photo. Pour la première fois, ce modèle se dote d’un téléobjectif, qui renforce encore sa polyvalence en photo. On le constate aux notes attribuées par le Labo : la photographie est la plus grande force de ce modèle. Un « petit » smartphone qui, par ailleurs, profite d’une grande autonomie – suffisante pour vous emmener au bout de la journée sans aucune crainte de la panne sèche. Comme la plupart des smartphones Google, celui-ci ne mise pas tout sur les performances. Rapide, le Pixel 10 l’est pour les tâches du quotidien… mais n’est pas un grand joueur. En revanche, il intègre quantité de fonctionnalités IA novatrices et promet un support logiciel étendu, jusqu’à sept ans. Seule ombre au tableau : le Labo relève une réception wifi très capricieuse malgré une compatibilité wifi 6e.
Note technique
Les plus et les moins
- La polyvalence en photo
- Très bonne autonomie
- Écran de grande qualité
- Nombreuses fonctions IA
- Les performances discutables
- La réception wifi capricieuse
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Le Google Pixel 10 constitue, en attendant l’arrivée prévisible du 10a dans plusieurs mois, le ticket d’entrée pour la nouvelle famille de smartphones du géant américain. L’idée est toujours de proposer une expérience Android parfaite, dans un format compact et pour un prix inférieur aux versions Pro. Celles-ci sont un peu mieux dotées en matière de sous-système de caméras, mais s’appuient sur la même base technique. Tous les Pixel 10 se partagent donc la nouvelle puce maison Tensor G5.
Le Pixel 10 est proposé en deux capacités mémoire, 128 et 256 Go, pour respectivement 899 € et 999 €. La version Pro vous coûtera, à capacités égales, 1 099 € et 1 199 €. Une différence plutôt importante, donc. De l’autre côté du spectre, le Pixel 9a reste tout à fait pertinent. Il est commercialisé à 549 et 649 € en 128 et en 256 Go de mémoire interne. Voici donc une offre structurée qui place le Pixel 10 face au Samsung Galaxy S25 lancé il y a un petit moment maintenant avec une tarification plus abordable : 799 € en 128 Go et 859 € en 256 Go.

Les consommateurs auront face à eux une belle palette de coloris avec quatre nuances : Indigo, Givre, Vert citron et Noir volcanique, la couleur du modèle que Google nous a envoyé pour cette prise en main. Le Labo a œuvré quant à lui sur un exemplaire du commerce.
Général
Dimensions & poids
Design et prise en main
À l’instar des versions Pro, le Pixel 10 « de base » marque une grande continuité avec son prédécesseur. Pour appuyer ce premier sentiment, sachez que les deux générations affichent précisément la même hauteur (152,8 mm) et la même largeur (72 mm). Le nouveau est très légèrement plus épais, avec 8,6 mm contre 8,5 mm. L’écran conserve la même diagonale de 6,3 pouces pour un ratio de 20/9e et un taux d’occupation de 86,1 %. Voilà qui situe le Google Pixel 10 dans la catégorie des produits haut de gamme compacts, ce qui devrait l’amener face au Samsung Galaxy S25, doté quant à lui d’une dalle de 6,2 pouces.

Mais le smartphone américain joue dans une autre cour en ce qui concerne le poids, puisqu’il est nettement plus lourd que son concurrent coréen. Il pèse en effet 204 g, contre 162 g pour le Samsung. L’écran est protégé, comme celui du Pixel 9, par du verre Gorilla Glass Victus 2. Il intègre la caméra frontale et le lecteur d’empreinte digitale. Celui-ci est rapide et surtout parfaitement placé.

Le dos du smartphone s’appuie également sur du verre Gorilla Glass Victus 2, mais dans une finition brillante et non mate, comme les Pixel Pro. Des traces de doigts finissent par apparaître, mais l’échéance est longtemps repoussée. Bien entendu, cette finition est plus glissante. Nous retrouvons le bloc photo horizontal qui fait la particularité des smartphones Google depuis plusieurs années maintenant. Il prend ici un peu d’ampleur et dépasse nettement de la coque, ce qui n’est pas vraiment gênant, au-delà du fait que les trois caméras sont un peu plus exposées.

Les flancs sont en aluminium de qualité aéronautique, mat et non poli, et affichent la même organisation que le Pixel 10 Pro XL testé ici. Le logement de la carte nanoSIM migre sur la tranche supérieure, tandis qu’en bas trône simplement la prise USB-C. Les boutons sont rassemblés à droite, avec toujours la disposition singulière : le bouton de mise sous tension est bien au-dessus des touches de volume. L’ensemble tombe naturellement sous les doigts, mais réclame un peu de pratique pour une utilisation instinctive.

Le Google Pixel 10 présente une finition convaincante, mais un peu moins cossue que les Pro. Il est conforme à la norme IP68 : Google a choisi le changement dans la continuité, donc, en ce qui concerne la robustesse de son smartphone.
L’écran
Le Pixel 10 possède un écran très proche de celui de son prédécesseur. Sa définition demeure fixée à 1 080×2 424 pixels pour une densité de 422 ppp. Si sa fréquence de rafraîchissement atteint bien les 120 Hz, la dalle fait toujours l’impasse sur la technologie LTPO. Cette fréquence peut simplement être fixée à 60 Hz pour basculer de 60 à 120 Hz face à certaines utilisations. Le Pixel 10 bénéficie d’une luminosité légèrement augmentée avec désormais 3 000 nits en pic et 2 000 nits HDR, contre respectivement 2 700 et 1 800 nits sur le modèle de l’année dernière. Comme souvent avec les mobiles signés Google, les utilisateurs avancés pourront se sentir déçus face aux faibles possibilités de réglages de l’affichage.

Le Labo Fnac n’avait pas été tendre avec son prédécesseur à l’issue de ses différentes mesures. Un faible taux de contraste avait été particulièrement pointé du doigt, tandis que la fidélité des couleurs était bonne, mais pas exceptionnelle. Qu’en est-il pour le Pixel 10 ? La progression est largement positive. Le taux de contraste est désormais de 362:5, contre 184:5 pour la précédente génération. En parallèle, la fidélité des couleurs est nettement meilleure et se rapproche tout simplement de la perfection. Google a donc bien remis les pendules à l’heure.
Pour notre part, nous avons apprécié à l’usage la luminosité de cet écran qui reste lisible en plein soleil.
Communications
Si le Pixel 10 semble partager sa plateforme technique avec les versions Pro, il se passe néanmoins du wifi 7 pour se contenter du wifi 6e. En revanche, le Bluetooth 6 a été retenu. Nous aurions préféré l’inverse, car cette version du protocole n’est pas encore, à notre connaissance, réellement exploitée par les périphériques. Le smartphone embarque un modem 5G de dernière génération gérant la 5G sub 6 GHz. On note aussi l’absence de la puce Ultra Wideband ou encore de la technologie de communication par satellite. Le Google Pixel 10 peut prendre en charge une eSIM en plus d’une nanoSIM traditionnelle.

Son prédécesseur avait un peu souffert en 4G sur les bancs de mesures du Labo, mais ce n’est plus le cas ici, avec de nets progrès. Face aux réseaux mobiles, le Pixel 10 surclasse largement son prédécesseur, notamment en 4G. En revanche, le Bluetooth et le wifi sont moins performants que sur le modèle de l’année dernière. Dommage.
Comme souvent aujourd’hui, difficile de cerner les limites des composants radio de ce mobile. Il accroche rapidement le réseau mobile 5G de notre opérateur et se comporte bien dans un environnement wifi rapide. De même, nous avons pu connecter sans difficulté nos écouteurs et une montre connectée en Bluetooth.
Performances et interface
Nous retrouvons à la manœuvre la même mécanique que les Pixel 10 Pro, à savoir la puce maison Tensor G5, mais, cette fois, elle est accompagnée de 12 Go de RAM contre 16 Go. Pour rappel, celle-ci est désormais gravée en 3 nm et elle est présentée par Google comme nettement plus performante que le Tensor G4. Pour en avoir le cœur net, le Labo Fnac a mené à bien son protocole de tests. Les progrès sont réels face aux tests correspondants aux usages complexes et extrêmes, où le Pixel 9 laissait quelques plumes. Les performances graphiques, en revanche, ne progressent pas et demeurent un ton en dessous des derniers Snapdragon en date.

Nous avons apprécié la fluidité générale offerte par le Pixel 10. Il est possible de jouer ou encore d’utiliser des applications gourmandes sans se poser de question. La montée en température est perceptible, mais sans plus.

La partie logicielle est commune à toutes les déclinaisons de la génération Pixel 10. Android 16 est donc bien là avec une interface redessinée suivant le concept Material 3. Le tout est très agréable à utiliser et esthétiquement très réussi. Bien entendu, nous retrouvons toutes les fonctionnalités d’intelligence artificielle évoquées pour les Pixel 10 Pro, avec les mêmes absences remarquées de certaines d’entre elles sur les modèles actuellement commercialisés en France. Mais le tout est prometteur et l’intégration de l’IA est très réussie. Saluons une nouvelle fois les sept années de mises à jour proposées par Google. Elles concernent tout aussi bien les versions majeures d’Android que les correctifs de sécurité mensuels.

Photo
Pour la photo, le Google Pixel 10 embarque désormais trois caméras et non deux. Vous l’aurez peut-être compris, il dispose lui aussi d’un téléobjectif ƒ/3,1. Le grossissement est de x5 pour correspondre à un 112 mm argentique, voilà qui est mieux, sur le papier en tout cas, que le x3 du Samsung Galaxy S25. Le capteur retenu est un 10,8 mégapixels. Le Pixel 10 est capable d’aller jusqu’au x10 en hybride et au x20 en numérique en s’appuyant sur l’IA de la fonction Super Res Zoom. De l’autre côté du spectre, nous trouvons un ultra grand-angle qui se contente d’un capteur de 13 mégapixels, alors que le Pixel 9 bénéficiait d’un 48 mégapixels.

L’optique affiche un angle de vision de 120° avec une ouverture de ƒ/2,2. La caméra principale grand-angle s’appuie sur un capteur de 48 mégapixels (50 pour le Pixel 9) affichant une ouverture de ƒ/1,7.
Le défi à relever est immense, car le Pixel 9 avait enthousiasmé les experts du Labo Fnac et avait obtenu d’excellentes notes aux différents tests, y compris en basse luminosité.

Le Google Pixel 10 s’inscrit dans la même veine, mais n’apporte pas vraiment d’améliorations. Il se montre même parfois légèrement moins efficace que son prédécesseur. La qualité optique de la caméra principale perd par exemple en qualité de manière sensible. Même son de cloche pour la caméra frontale.
Pour notre part, nous avons pris en main le Pixel 10 pendant plusieurs semaines et sa caméra principale s’est montrée particulièrement convaincante en journée, mais aussi en basse luminosité. Difficile pour nous de percevoir la différence avec son prédécesseur. L’ultra grand-angle, en revanche, présente un piqué un peu inférieur, mais reste plutôt bon. Enfin, le téléobjectif, la grande nouveauté de cette nouvelle génération, est plutôt maîtrisé. Le Super Res Zoom affiche une réelle efficacité, y compris avec le grossissement maximum, à condition toutefois de bénéficier d’un environnement lumineux.

La caméra frontale de 10,5 mégapixels est reprise du Pixel 9. Les selfies réalisés par son intermédiaire sont globalement très réussis, avec notamment une netteté impeccable.

Le smartphone filme en 4K à 60 images par seconde. Il s’en sort là aussi bien.
Autonomie
Les Pixel n’ont jamais réellement convaincu en matière d’autonomie. Par exemple, le Pixel 9 avait atteint une durée de fonctionnement de 10 h 42 face au protocole du Labo. En théorie, son successeur devrait faire mieux. En effet, il dispose pour cela d’un nouveau processeur et surtout d’une batterie de plus forte capacité : 4 970 mAh contre 4 700 mAh (et seulement 4 000 mAh pour le Samsung Galaxy S25). C’est bien le cas, puisque le Pixel 10 a résisté 11 h 44, gagnant ainsi plus d’une heure d’autonomie ! Lors de notre prise en main, le smartphone a résisté sans trop de stress à une journée d’utilisation : la marge nous semble un peu plus grande qu’avec le Pixel 9.

Pour la recharge, la puissance maximale prise en charge est de 30 W (27 W pour la précédente génération). Google annonce qu’il faudrait moins de 30 minutes pour passer de 0 à 55 % de charge. Un temps que nous avons quasiment reproduit au cours de notre prise en main, mais le Labo apporte une mesure beaucoup plus précise, qui peut en prime être mise en face du temps de charge du Pixel 9, 74 minutes en l’occurrence. Le Pixel 10 réclame quasiment 30 minutes de plus pour une pleine charge. Une déception donc.
Pour la recharge sans fil, pas de compromis ici, puisque le Pixel 10 supporte désormais la norme Qi2 avec une puissance de 15 W et la possibilité d’utiliser des accessoires aimantés, y compris ceux initialement développés pour les iPhone.
Conclusion
Cette année, la principale qualité du Pixel 10 « standard » se situe à l’arrière, dans son bloc d’appareils photo. Pour la première fois, ce modèle se dote d’un téléobjectif, qui renforce encore sa polyvalence en photo. On le constate aux notes attribuées par le Labo : la photographie est la plus grande force de ce modèle. Un « petit » smartphone qui, par ailleurs, profite d’une grande autonomie – suffisante pour vous emmener au bout de la journée sans aucune crainte de la panne sèche. Comme la plupart des smartphones Google, celui-ci ne mise pas tout sur les performances. Rapide, le Pixel 10 l’est pour les tâches du quotidien… mais n’est pas un grand joueur. En revanche, il intègre quantité de fonctionnalités IA novatrices et promet un support logiciel étendu, jusqu’à sept ans. Seule ombre au tableau : le Labo relève une réception wifi très capricieuse malgré une compatibilité wifi 6e.