Prise en main

Prise en main du Nothing Phone (3) : l’originalité à l’assaut du haut de gamme

06 août 2025
Par Sofian Nouira
Prise en main du Nothing Phone (3) : l’originalité à l’assaut du haut de gamme
©Nothing

Entre son dos transparent, un Glyph Matrix repensé, une fiche technique ambitieuse et une promesse logicielle au long cours, le Nothing Phone (3) vise clairement le premium sans renier sa différence.

En résumé

Le Phone (3) fait-il mieux que les ténors ? Non, surtout pas en photo de nuit ni en maîtrise thermique sur de longues sessions. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas intéressant. Nous avons été particulièrement séduits par son interface cohérente, son design différent et sa fiche technique. Le Glyph Matrix n’a rien du gadget quand on l’emploie avec mesure. Notifications essentielles, modules utiles, un vrai second regard sur son téléphone qui se fond dans l’usage au lieu de le compliquer. C’est ce qui rend ce modèle singulier et qui le rend très plaisant à utiliser au quotidien, au-delà de tous les aspects techniques. Une véritable réussite donc.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Design original
  • Interface Glyph Matrix réellement utile
  • Très bon rendu de l'écran
  • Très fluide au quotidien
  • Convaincant en gaming
  • Charge 65 W efficace, bonne endurance jour après jour
Les moins
  • Chauffe sensible en usage soutenu
  • Photo de nuit un peu en retrait face aux meilleurs
  • Charge sans fil décevante

Après les Nothing Phone (3a) et (3a) Pro, Nothing semble décidé à passer la vitesse supérieure. On en veut pour preuve ce nouveau Phone (3). Cette troisième itération du smartphone entend désormais rivaliser avec les plus grands. Et pour se donner les moyens de ses ambitions, les ingénieurs de la marque l’ont doté d’un écran OLED de 6,67 pouces en 1260×2800 à 120 Hz, d’un Snapdragon 8s Gen 4 associé à 12 ou 16 Go de RAM et d’une batterie de 5150 mAh. L’ensemble tourne sous Android 15 avec la surcouche Nothing OS 3.5.

Côté connectivité, la fiche technique affiche complet avec Wifi 7, Bluetooth 6.0, 5G, eSIM, NFC et USB-C. La certification IP68 rassure pour l’usage au quotidien.

Au-delà des chiffres, la marque continue de miser sur un design identifiable, une expérience Glyph plus utile et un suivi logiciel étendu.

Reste le ticket d’entrée à la hausse. Comptez environ 850 euros pour la version 256 Go et 950 euros pour le modèle 512 Go, avec quelques offres intéressantes au moment du lancement.

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Le design et la prise en main

Le dos transparent ne se contente plus de montrer des vis et des éléments façon carte mère. Il devient une véritable interface via le Glyph Matrix, un mini-afficheur circulaire à LED. Il ne sert pas qu’aux appels. On y trouve des modules ludiques, des infos pratiques comme l’heure, le niveau de batterie, un chronomètre, la position du soleil, ainsi que des Essential Notifications paramétrables par application.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

Un bouton circulaire tactile sous la matrice permet de naviguer d’une pression courte ou longue. Le témoin rouge d’enregistrement au dos répond toujours présent.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

L’objet inspire confiance et finit bien, IP68 à l’appui. En main, le gabarit reste imposant avec 160,6 x 75,6 x 9 mm pour 218 g. Un point d’attention sur la tranche droite. Le bouton d’enregistrement se trouve proche de la mise en veille, ce qui peut provoquer quelques appuis involontaires. Rien de bloquant, mais à garder en tête.

L’écran

Du côté de l’écran, on constate une très bonne performance d’ensemble. Les caractéristiques le laissaient entendre, avec un afficheur OLED de 6,67 pouces en 1260×2800, à 120 Hz.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

À l’usage, la luminosité, les contrastes ou la colorimétrie se montrent excellents à l’œil nu, même s’il faudra attendre que notre Labo Fnac valide ces impressions.

Les performances

Sous le capot, Nothing n’a pas retenu le processeur phare haut de gamme du moment, le Snapdragon 8 Elite. On retrouve ici le 8s Gen 4, flanqué d’une puce graphique (GPU) Adreno 825. Au quotidien, cela file droit. L’ouverture des applis est très rapide, le multitâche reste stable et la cohérence logicielle aide beaucoup.

En jeu, c’est tout aussi solide. Fortnite tourne en Épique à 60 fps, Genshin Impact est aussi en 60 fps, tandis que Call of Duty Mobile atteint même 120 fps en mode 120 Hz, avec toutefois les réglages graphiques certes assez hauts, mais pas au max. Une expérience très convaincante pour jouer donc… à condition de composer avec quelques limites thermiques.

La chauffe se fait en effet sentir au bout de 30 à 45 minutes sur des titres gourmands. Cela n’entraîne heureusement pas de ralentissements importants ou une sensation trop désagréable téléphone en main. D’autant plus si vous utilisez l’appareil avec une coque.

L’interface utilisateur

L’interface Nothing OS 3.5 sous Android 15 est vraiment l’un des grands points forts de ce téléphone, grâce à d’excellents thèmes monochromes, une cohérence graphique très soignée et des widgets qui savent se différencier de la concurrence.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

De plus, Essential Search s’invite dans le tiroir d’apps pour fouiller contacts, applications, photos et répondre à des requêtes simples en langage naturel. Essential Space sert quant à lui de bloc-notes intelligent.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

Mais tout n’est pas parfait. On ne peut toujours pas supprimer d’un coup une page d’accueil ni sélectionner des icônes en lot. La plupart des utilisateurs jugeront, à raison, qu’il s’agit là de broutilles. Enfin, la marque promet cinq versions majeures d’Android et sept ans de correctifs de sécurité.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

La photo

Le Nothing Phone (2) avait agréablement surpris sur le front de la photographie. Son successeur marche dans ses pas. Au dos, on retrouve trois capteurs de 50 Mpx grand-angle, ultra grand-angle et télé x3. À l’avant, 50 Mpx pour les selfies. De jour, les clichés affichent une bonne dynamique, des couleurs plaisantes et une exposition maîtrisée. Le mode macro s’appuie sur le téléobjectif pour shooter net aux environs de 15 cm. Il faut juste rester stable.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

La marge de progression se situe de nuit. Les couleurs peuvent dériver et les fins détails se noyer dans un lissage assez présent. Les meilleurs photophones gardent donc un avantage en basse lumière.
Mais l’ensemble reste suffisamment polyvalent pour convenir à la vaste majorité des usages, surtout au regard du positionnement tarifaire.

L’autonomie et la recharge

La charge filaire 65 W fait le job. La promesse officielle annonce 0 à 50 % en 19 minutes. Et nous avons effectivement constaté que cette marque était atteinte en une vingtaine de minutes. Pour une charge complète, il faut compter environ une heure. Là encore, nous attendrons les mesures de notre Labo en la matière pour émettre un avis définitif.

Avec 5150 mAh, la batterie du Nothing Phone (3) est dans la moyenne haute. À l’usage, elle permet de tenir une bonne grosse journée chargée, et même plus si l’on reste raisonnable.

Test Nothing Phone 3
©L'Éclaireur Fnac

Enfin, le sans-fil reste à 15 W, sans Qi2 malheureusement. Il se destine donc uniquement à ceux qui ne sont pas pressés de recharger leur appareil.

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Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
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