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Test de la Wacom MovinkPad 11 : la tablette Android qui pense d’abord au dessin

04 août 2025
Par Sofian Nouira
Test de la Wacom MovinkPad 11 : la tablette Android qui pense d’abord au dessin
©Wacom

Écran mat façon papier, stylet Pro Pen 3, Android 14 et Clip Studio Paint offert pendant deux ans : Wacom signe sa première ardoise Android sous la barre des 500 €, avec une idée fixe : dessiner.

En résumé

La Movink Pad 11 ne cherche pas à devenir votre écran de cinéma portable. Elle préfère optimiser ce qui compte pour croquer, colorer, annoter : une dalle mate plaisante, des gestes malins, un stylet bien pensé et une vraie suite logicielle livrée d’office. Et c’est tant mieux, puisque l’ensemble tient la route pour le dessin, l’illustration légère, la prise de notes ou l’apprentissage, avec des performances cohérentes pour ces usages. Les concessions sont connues (luminosité limitée, photos symboliques, jeu vidéo anecdotique, pas d’aimant pour le stylet), mais elles paraissent acceptables si l’objectif premier reste la création. Sous les 500 € au lancement, Wacom signe une première tablette Android au positionnement clair, qui donne surtout envie de dessiner plutôt que de scroller.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Écran mat confortable, peu de reflets
  • Pro Pen 3 livré, trois boutons, mines fournies, compatibilité multimarques
  • Gestes pour lancer un brouillon en un clin d’œil
  • Clip Studio Paint inclus pendant deux ans
  • Autonomie très correcte
Les moins
  • Pas d’aimant pour le stylet et coque-support payante
  • Luminosité modeste
  • Très limitée pour le jeu
  • Latence marquée avec de très gros pinceaux
  • Photo très en retrait

Le spécialiste des tablettes graphiques Wacom s’attaque enfin au format tablette Android classique. Sa MovinkPad 11 n’essaie toutefois pas de boxer chez les ténors multimédia avec son tarif contenu et un usage clair : la création visuelle. Au menu : une dalle LCD de 11,45 pouces (2200 x 1440 px à 229 ppp) recouverte d’un revêtement mat « effet feuille », un taux de rafraîchissement paramétrable entre 60 et 90 Hz (non adaptatif), un SoC MediaTek Helio G99 épaulé par 8 Go de RAM et 128 Go de stockage, et une batterie de 7700 mAh rechargeable en 16 W. Le tout est livré sous Android 14, avec un stylet Pro Pen 3 et deux années d’abonnement à Clip Studio Paint.

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Le design et l’ergonomie

Pas d’esbroufe. La tablette joue la carte d’un design minimaliste, tranches plates légèrement adoucies, dos en aluminium et module photo arrière très discret qui ne dépasse pas. Aux quatre coins, de petits patins en silicone assurent une meilleure tenue sur un bureau. De fait, on comprend vite l’intention : plutôt un outil qu’on pose qu’une ardoise qu’on tient longtemps à bout de bras, d’autant que la balance affiche 588 g. Les bordures d’écran, généreuses, rappellent aussi que l’on ne parle pas ici d’un produit premium.

Test Wacom Movink Pad 11

Côté gabarit, comptez environ 26 cm de long pour 18 cm de large et 7 mm d’épaisseur. C’est classique, mais l’ensemble reste imposant une fois en main. Autre point qui pèsera dans la balance : aucun support magnétique n’est prévu pour accrocher le stylet. Aussi, à moins d’être (très) méthodique, on finit par guetter la coque qui fait office de support.

Test Wacom Movink Pad 11
©L'Éclaireur Fnac

Le stylet

Bonne nouvelle : la MovinkPad 11 arrive avec un Wacom Pro Pen 3. L’ergonomie est soignée et les trois boutons tombent bien sous le doigt : changer d’outil, activer la gomme, déplacer le canevas. Le corps renferme des mines de rechange (trois sont fournies), et la marque propose des packs supplémentaires à partir de 14 € les cinq. Les maniaques pourront choisir leur finition, tandis que la compatibilité élargie avec d’autres stylets (Samsung ou Staedtler, notamment) rassurera ceux qui ont déjà leurs habitudes.

On regrette en revanche beaucoup que le stylet n’a aucun logement magnétique sur la tranche de la tablette. Dans les faits, une coque-support (49 €) devient vite un achat incontournable pour éviter les maladresses du quotidien.

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Au passage, le palm rejection, c’est-à-dire le fait de pouvoir poser naturellement la paume de la main sur l’écran pendant que vous dessinez, s’avère efficace… jusqu’au moment où la main commence à transpirer, cas dans lequel quelques interactions parasites peuvent apparaître. Rien de rédhibitoire pour la grande majorité des utilisateurs, mais il faut tout de même le noter.

L’écran et les sensations de dessin

Wacom a soigné ce qui compte pour un croquis : la sensation. La dalle LCD de 11,45″ (2200 x 1440, 229 ppp) reçoit un revêtement mat qui imite franchement bien le grain du papier. Sous les doigts comme sous la pointe, la glisse est maîtrisée, sans effet de traînée exagérée. Le rafraîchissement de 60 à 90 Hz suffit pour le dessin et la navigation, malgré l’absence d’adaptativité. Et si la luminosité semble plafonner, la finition mate limite efficacement les reflets en plein jour. Avec en prime un bonus agréable : l’écran accroche peu les traces de doigts.

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Au-delà des chiffres, c’est la sensation qui emporte l’adhésion : tourner une page, changer d’outil, épaissir un trait, tout se fait sans accroc notable. L’aspect granuleux de la dalle, volontaire, ne gêne pas. Pour appuyer un peu plus fort, le revêtement anti-rayures répond présent.

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L’interface utilisateur

La tablette tourne sous Android 14, sans surcouche. Wacom ajoute toutefois trois outils maison qui font une vraie différence au quotidien : Wacom Canvas, Wacom Shelf et Wacom Tips. Mieux, deux gestes transforment la tablette en carnet éclair : double-cliquer sur le bouton de verrouillage ouvre instantanément un canvas, et poser la pointe du stylet sur l’écran même en veille lance un brouillon. Simple, efficace, et très pédagogique pour débuter.

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Le morceau de choix, c’est la licence de deux ans de Clip Studio Paint fournie. Outils pléthoriques, gestion des calques et des modèles, pas-à-pas : on passe d’un bloc-notes numérique à un atelier semi-pro accessible. Idéal pour progresser sans multiplier les achats logiciels.

Les performances

Avec son Helio G99, ses 8 Go de RAM et 128 Go de stockage, la MovinkPad 11 accomplit sans broncher ce pour quoi elle est vendue : dessiner, naviguer, prendre des notes, regarder des vidéos — YouTube en vitesse x2 passe d’ailleurs sans souci. En multitâche modéré, ça reste fluide. En revanche, côté jeu, mieux vaut ne pas avoir d’attentes trop élevées. Les titres ambitieux font sentir les limites et une légère chauffe peut s’inviter même sur des sessions courtes.

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©L'Éclaireur Fnac

Autre point à connaître si vous travaillez des brosses de très grande taille : une latence peut se produire, avec un curseur qui continue de se déplacer un moment après le geste. Pas systématique, mais cela arrive.

Photo et vidéo

Wacom a été parcimonieux : capteur arrière de 4,7 Mpx, webcam de 5 Mpx. Les clichés sont bruités et souvent flous, même dans de bonnes conditions. À prendre pour ce que c’est : suffisant pour une visio ou la numérisation d’un document à la volée. Les amateurs d’image passeront leur chemin.

Test Wacom Movink Pad 11
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L’autonomie et la recharge

La batterie de 7700 mAh assure une endurance de plus de deux jours en usage mixte (dessin, multimédia, jeu), selon nos sources. La recharge de 16 W est standard : comptez environ 2 h 20 pour repartir à 100 %. C’est lent, mais prévisible.

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Conclusion

La Movink Pad 11 ne cherche pas à devenir votre écran de cinéma portable. Elle préfère optimiser ce qui compte pour croquer, colorer, annoter : une dalle mate plaisante, des gestes malins, un stylet bien pensé et une vraie suite logicielle livrée d’office. Et c’est tant mieux, puisque l’ensemble tient la route pour le dessin, l’illustration légère, la prise de notes ou l’apprentissage, avec des performances cohérentes pour ces usages. Les concessions sont connues (luminosité limitée, photos symboliques, jeu vidéo anecdotique, pas d’aimant pour le stylet), mais elles paraissent acceptables si l’objectif premier reste la création. Sous les 500 € au lancement, Wacom signe une première tablette Android au positionnement clair, qui donne surtout envie de dessiner plutôt que de scroller.

Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
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