Avec le RIG 900 MAX HS, Nacon entend offrir aux joueurs PS5 (et aux autres) une expérience sans fil haut de gamme. Pour parvenir à ses fins, le fabricant promet un confort de premier ordre, une autonomie de marathonien et une polyvalence à toute épreuve. Sur le papier, l’ambition est donc claire. Reste à voir si le produit tient ses promesses.
En résumé
Avec le RIG 900 MAX HS, Nacon parvient à équilibrer ergonomie, qualité audio et autonomie dans une formule aussi sérieuse que séduisante. Malgré quelques lacunes côté microphone et l’absence de fonctionnalités avancées comme la réduction active de bruit ou le RGB, ce casque se montre parfaitement adapté aux longues sessions grâce à son confort, ainsi qu’à une utilisation multiplateforme.
Note technique
Les plus et les moins
- Confort au long cours
- Double connectivité
- Autonomie remarquable
- Application mobile intuitive
- Spatialisation audio réussie
- Micro en retrait
- Pas de réduction active de bruit
- Pas de personnalisation lumineuse
- Application uniquement mobile
- Réglage des oreillettes peu accessible
En 2025, Nacon a décidé de sortir l’artillerie lourde. En plus de la manette Revolution X Unlimited déjà testée dans nos colonnes, la marque française s’est aussi attaquée au segment très concurrentiel des casques gaming haut de gamme avec le RIG 900 MAX. Décliné en une version HS sous licence officielle PlayStation, que nous testons ici, et une variante HX pour l’écosystème Xbox, ce nouveau venu ne manque pas d’ambitions. Face à des références bien installées, comme les modèles de SteelSeries, Razer, Sony ou encore Turtle Beach, Nacon mise sur une formule qui se veut aussi complète que cohérente.
Techniquement, le casque avance des arguments solides : il est équipé de haut-parleurs de 40 mm avec renfort des basses, propose une double connectivité sans fil 2,4 GHz et Bluetooth 5.2, et promet une autonomie impressionnante pouvant atteindre 60 heures. Le tout est accompagné d’une station de recharge aimantée et d’une compatibilité étendue allant de la PS5 au PC, en passant par la Switch et les appareils mobiles. Proposé à 249,90 €, le RIG 900 MAX HS a sur le papier tout pour plaire. Mais la fiche technique suffit-elle à justifier son positionnement tarifaire ?
Le design et l’ergonomie
Avec ses lignes anguleuses et son arceau en métal, le RIG 900 MAX HS affiche un look qui ne cherche pas à plaire à tout le monde. C’est assumé, et plutôt rafraîchissant. Si le packaging s’avère un peu décevant à ce tarif, le casque lui-même inspire la confiance dès la prise en main. L’assemblage est propre, le revêtement en tissu sous l’arceau apporte une touche de confort supplémentaire, et les finitions sont nettes. Le sérieux de fabrication saute aux yeux.

L’arceau métallique ne se contente pas d’être esthétique : il renforce nettement la robustesse de l’ensemble. Les manipulations répétées n’inspirent aucune inquiétude. Même en le malmenant un peu – changement de position brutal, transport dans un sac –, il encaisse sans broncher. Ce niveau de solidité n’est pas anodin, surtout pour un produit pensé pour durer.
Nacon mise ici sur une expérience de port qui se veut discrète. Et ça fonctionne. Le bandeau auto-ajustable, associé à des oreillettes en similicuir rembourré, permet un maintien efficace sans pression excessive. Même après plusieurs heures de jeu, aucune douleur ne se fait sentir. Les porteurs de lunettes seront eux aussi soulagés : rien ne vient gêner au niveau des branches. Le poids reste contenu, malgré la fiche technique musclée : 292 g avec micro.
Le système SNAP-FIT, avec ses crans fixes (trois par oreillette), s’avère efficace. Une fois en place, le réglage ne bouge pas, ce qui évite les ajustements permanents. Seul inconvénient : il faut retirer le casque pour changer la taille.

Cette approche par cliquets mécaniques, si elle peut surprendre au début, offre au quotidien une vraie stabilité. Pas de curseur à resserrer, pas de position qui glisse : ce casque est pensé pour rester exactement comme vous l’avez ajusté.
Enfin, l’absence totale de RGB ne choquera pas tout le monde, mais à ce tarif, certains pouvaient espérer un minimum de personnalisation visuelle. Nacon a fait un autre choix : sobriété et efficacité. Et cela a un avantage : l’autonomie en bénéficie directement. Pas de LED à alimenter, pas d’effets à synchroniser. L’énergie est concentrée sur l’essentiel.
Le rendu sonore et le micro
Les haut-parleurs de 40 mm offrent un rendu clair et dynamique. Les basses sont bien présentes, sans étouffer les autres fréquences. La scène sonore reste lisible, même dans les jeux frénétiques. Et le support du Dolby Atmos apporte une vraie plus-value en termes de spatialisation. Si cette technologie est surtout mise à profit sur PC, le casque se montre tout aussi convaincant sur PS5 pour retranscrire l’audio 3D de la console : les effets verticaux sont perceptibles, les sources sonores faciles à situer.

Le casque se débrouille aussi très bien en usage multimédia. Films, musique, podcasts : le rendu reste équilibré. Il ne remplacera pas un casque audiophile, mais s’en sort mieux que beaucoup d’autres modèles gaming dans ce registre.
Même sur les contenus compressés en streaming, la signature sonore reste propre. Les médiums ne s’écrasent pas, les aigus ne percent pas désagréablement. Il y a un vrai soin dans l’équilibre.
Passons maintenant au micro relevable, qui fonctionne en flip-to-mute : on l’abaisse pour parler, on le remonte pour couper. Simple, efficace, sans fioriture. Il émet un petit retour sonore à chaque action, utile notamment en jeu. Côté qualité audio, c’est plus inégal. La voix est claire, mais un peu compressée. Pas de réduction active de bruit, et quelques bruits parasites peuvent passer si l’environnement est bruyant. L’application permet d’ajuster gain et monitoring, mais le matériel reste limité pour des utilisateurs exigeants en la matière.

À l’usage
La polyvalence semble au cœur de l’ADN de ce casque. Compatible avec PS5, PS4, PC, Switch, Steam Deck, Mac et smartphones, le RIG 900 MAX HS jongle entre les appareils avec facilité. Il propose une double connectivité : dongle 2,4 GHz pour les consoles/PC, et Bluetooth 5.2 pour les mobiles. La bascule se fait via un bouton sur l’oreillette, accompagnée d’une annonce vocale – en français, fait suffisamment rare pour être noté.
Mention spéciale à la station de recharge aimantée. Non seulement elle accueille le casque de manière stable, mais elle intègre aussi un logement discret pour le dongle RF. Une astuce qui libère un port USB. Pratique.

Dans la pratique, la commutation s’effectue sans accroc. On passe d’un usage PC à une session mobile, puis retour sur console, sans délai perceptible. Le casque retient les appareils précédemment appairés, ce qui évite de refaire l’association à chaque fois. Un détail, certes, mais qui facilite le quotidien.
De plus, le RIG 900 MAX HS n’a pas été conçu pour être un casque audio au sens strict. Il tient ainsi la route sur la plupart des contenus. Le Bluetooth s’avère fiable pour écouter de la musique ou répondre à un appel. Le tout sans effet « gadget ».

Nacon propose en outre une application dédiée, RIG 900 MAX Navigator. Disponible sur Android et iOS, elle regroupe l’ensemble des réglages : EQ, monitoring micro, volume max, extinction automatique, profils audio personnalisés… L’interface est claire, réactive et agréable. Dommage simplement qu’aucune version PC n’existe, même si elle n’est pas indispensable.
Petite subtilité appréciable : les paramètres sont mémorisés dans le casque lui-même. Une fois configuré, vous pouvez basculer d’un appareil à l’autre sans perdre vos profils ou vos préférences. Là encore, la simplicité est au cœur du produit.
L’autonomie
Jusqu’à 60 heures en Bluetooth et 50 heures via dongle : les chiffres annoncés sont impressionnants. Et pour une fois, ils semblent proches de la réalité. Surtout si l’on prend l’habitude de replacer le casque sur sa base entre deux sessions. La charge est automatique, discrète, et permet de ne jamais être à court. Il est aussi possible de recharger directement via le port USB-C du casque, mais cela s’avère rarement nécessaire.

Cette base, au-delà de sa fonction de recharge, agit presque comme un support naturel sur le bureau. Le geste devient réflexe : on pose, et on repart toujours à pleine batterie. Même lors de sessions très longues, on ne s’est jamais retrouvé en panne.