Évolution d’un premier modèle sorti en 2023, la Middleton II est l’enceinte portable la plus imposante du catalogue Marshall. Sans pour autant réinventer la roue, le constructeur anglais modernise sa recette avec notamment plus de puissance, plus d’autonomie et une connectivité remise au goût du jour.
En résumé
La Marshall Middleton II franchit un cap comparée à sa devancière. Elle gagne en puissance, en polyvalence sonore et en autonomie. Son design reste fidèle à l’esprit Marshall tout en intégrant des évolutions tangibles, comme une meilleure robustesse sur les bords ainsi qu’une sangle plus solide.
Côté connectivité, Marshall se met au niveau de la concurrence avec l’Auracast et une connectivité Bluetooth 5.3 multipoint. Mis bout à bout, la Middleton II fait un excellent choix pour qui cherche une enceinte capable d’assurer le lien entre salon, terrasse et jardin.
Note technique
Les plus et les moins
- Fabrication premium et IP67
- Commandes facile d'accès et boutons en relief
- Puissance sonore et bonne polyvalence
- Excellente autonomieMédiums un peu trop en retrait
- Médiums un peu en retrait
- Fonction kit mains-libres limitée
- Poids plus conséquent par rapport à la concurrence
Notre prise en main détaillée
Depuis un an, Marshall accélère la cadence. Après une fin 2024 marquée par les rafraîchissements de ses enceintes nomades les plus compactes, Emberton III et Willen II, la marque anglaise a ouvert 2025 sur les mêmes chapeaux de roue. Juste avant l’été, l’entreprise a lancé sa toute première barre de son (Heston 120) et officialisé deux autres nouveautés, la Kilburn III, pensée pour le salon, et la Middleton II, un produit qui navigue entre deux eaux.
Transportable et résistante aux éléments, la Middleton II se veut taillée pour l’extérieur malgré son format généreux. Pourtant, sa conception acoustique lui permet de sonoriser sans effort un salon. Ce positionnement hybride la place en concurrence directe avec des références récentes comme la JBL Charge 6 ou la Sony ULT Field 5.
L’enceinte Ultimate Ears Everboom est d’ores et déjà disponible en coloris noir ou crème, au prix de 299 €.
Design et qualité de fabrication
À première vue, la Middleton II ressemble beaucoup à sa devancière, la Middleton. Sa coque noire et dense, la grille métallique surmontée du logo jaune emblématique, lui confèrent une allure rock immédiatement identifiable. Les dimensions sont inchangées (230 × 98 × 110 mm) et le poids reste conséquent à 1,8 kg.

Ce gabarit la classe plutôt dans la catégorie des enceintes transportables que véritablement nomades, surtout lorsqu’on la compare à ses concurrentes directes, nettement plus légères. La JBL Charge 6 ne pèse que 960 g et la Sony ULT Field 5 environ 1,5 kg. Si l’enceinte peut se glisser dans un sac à dos pour une sortie au parc ou à la plage, elle excelle surtout lors de déplacements courts entre salon, terrasse et jardin.
C’est en regardant les détails qu’on remarque la montée en gamme de la Middleton II. Désormais, la même grille métallique maillée recouvre à la fois l’avant et l’arrière, alors qu’auparavant, le dos se contentait d’une simple surface perforée de petits trous.

Les angles ont été renforcés pour améliorer la résistance face aux aléas du quotidien. Enfin, la sangle de transport, en caoutchouc sur la version précédente, est remplacée par un textile tressé plus élégant, solide et agréable en main.

Toujours résistante à la poussière et aux immersions (IP67), la Middleton II gagne aussi en durabilité. Il est maintenant possible d’accéder au compartiment dédié à la batterie pour la remplacer facilement soi-même si besoin.
Ergonomie et fonctionnalité
Fidèle à l’esprit Marshall, les interactions avec la Middleton II sont fluides et efficaces. Les commandes sont toutes placées sur la partie supérieure avec des boutons suffisamment espacés pour éviter toute mauvaise manipulation.
Mise sous tension, appairage Bluetooth et gestion des pistes et du volume avec le bouton central, tout est là comme sur la première Middleton. Les deux boutons “Bass” et “Treble” restent présents pour ajuster graves et aigus sur dix niveaux via l’indicateur lumineux.

Nouvel atout, la Middleton II gagne en polyvalence grâce à l’ajout d’un micro. Pratique pour répondre à un appel en intérieur et à courte distance, la qualité de captation atteint vite ses limites en extérieur ou si l’on s’éloigne à plus de trois mètres.
Côté connectivité, la Middleton II suit la tendance du secteur. En plus du Bluetooth 5.3 et de la connexion multipoint, l’enceinte est désormais compatible Auracast, un nouveau standard audio qui permet de diffuser le même flux sur plusieurs enceintes compatibles, et donc pas forcément de la même marque. Une technologie utile pour sonoriser occasionnellement de plus grands espaces.

Pour activer l’Auracast, il est nécessaire de passer par l’application Marshall Bluetooth, qui permet aussi de contrôler l’enceinte à distance (volume, lecture…), d’accéder à un égaliseur cinq bandes, ou encore de gérer la mise en veille automatique.
Qualité audio
Bien que l’architecture sonore repose sur le même nombre de haut-parleurs, la Middleton II est plus puissante que sa devancière. Marshall a intégré deux woofers de 7,6 cm, chacun alimenté par un amplificateur en classe D de 30 W, et deux tweeters de 1,5 cm avec des amplis de 10 W chacun.
La puissance totale atteint presque 80 W, tandis que la Middleton 1 se contentait de 60 W. Le constructeur indique par ailleurs que la sensibilité des radiateurs passifs a été optimisée pour renforcer l’impression de spatialisation, jusque-là perfectible.

Dès les premières écoutes, ces ajustements se font entendre. Les basses sont plus fermes, la scène sonore moins centrée. La stéréophonie s’élargit, même si la profondeur reste perfectible, comme souvent à ce format. La Middleton II reste fidèle à l’ADN Marshall, avec un rendu chaleureux et plein de punch. Rondes et profondes, les basses assurent une belle assise aux morceaux rock et électro.
Les aigus sont assez détaillés et bien mis en avant, sans excès de brillance. Entre les deux, les médiums paraissent un peu moins contrôlés. Certains instruments ou voix secondaires passent parfois en retrait et manquent de présence.

Enfin, la puissance impressionne. La Middleton II sonorise sans mal un salon de 20 m² ou une soirée d’une dizaine de personnes en extérieur, avec une distorsion à haut volume bien maîtrisée.
Autonomie
Sur le papier, la nouvelle enceinte de Marshall progresse nettement côté autonomie par rapport à sa devancière. Le constructeur annonce plus de 30 heures d’écoute sur une charge, contre environ 20 heures pour la Middleton 1.

Si ces chiffres se confirment lors des tests du Labo Fnac, la Middleton II deviendrait l’une des enceintes transportables les plus endurantes du marché.