En résumé
Un PC gaming complet dans une machine légèrement plus grande qu’une Switch, c’est possible ! La ROG Ally Z1 Extreme de Asus en est l’une des meilleures illustrations. Dotée d’un bel écran Full HD aux couleurs vives et précises, elle développe des performances impressionnantes, capables de faire tourner la grande majorité des jeux du marché dans de bonnes conditions. On est particulièrement impressionnés par la réactivité de la puce Z1 Extreme de AMD, qui adapte sa consommation de façon très efficace en fonction de la charge de travail. Forcément, la batterie de la machine est rapidement éprouvée dans les jeux les plus gourmands. Mais, dans le test d’autonomie du Labo Fnac, qui se doit d’être réplicable entre toutes les machines, la ROG Ally Z1 Extreme s’en sort plutôt bien avec presque 8h au compteur.
Note technique
Les plus et les moins
- Une petite machine étonnamment puissante
- Windows 11 permet de faire tourner tous les jeux
- Très bel écran, bien calibré
- Autonomie très correcte
- L'ergonomie, le poids et la qualité de fabrication
- Angles de vision riquiqui (écran)
- Haut-parleurs perfectibles
- L'autonomie en mode Turbo
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Avant de débuter le test à proprement parler, prenons quelques instants pour un point sémantique. Le produit est-il une console ? Un PC ? Un Tablet PC ? La qualification exacte de la (du ?) ROG Ally n’est pas un exercice aisé. Même s’il s’agit bien sûr d’un point de détail sur lequel nous n’allons pas disserter plus que de raison. Pour faire court : l’appareil tourne sous une version classique de Windows 11, ce qui le rapproche d’un PC. Néanmoins, Asus évoque sa machine au féminin sur son site officiel, nous allons en faire de même dans les lignes qui suivent.
Commençons par un tour d’horizon des caractéristiques techniques de ROG Ally. Dire qu’elles sont flatteuses tient de l’euphémisme. La bête embarque en effet un processeur Ryzen Z1 Extreme d’AMD, basé sur une déclinaison de l’architecture Zen 4 avec gravure en 4 nm, 8 cœurs / 16 threads, 24 Mo en cache et jusqu’à 5,10 Ghz de boost. L’ensemble est épaulé par 16 Go de RAM LPDDR5 et une puce graphique Radeon, basée sur l’architecture RDNA 3. L’affichage est quant à lui confié à un écran IPS tactile de 7 pouces, qui profite à la fois d’une résolution Full HD (1920 x 1080 pixels) et d’une fréquence de rafraîchissement à 120 Hz. Côté stockage, on trouve un SSD NVMe PCIe 4 M.2 de 512 Go. Enfin, la console n’est pas en reste en matière de connectiques et connectivités, avec notamment du wifi 6E, du Bluetooth 5.0 et des ports USB type-C 3.2 gen 2.
Le fabricant offre par ailleurs 3 mois de Xbox Game Pass Ultimate. Notez qu’on trouve aussi dans la boite un petit support en plastique pour la console.
Design et Ergonomie
Asus a particulièrement soigné l’aspect esthétique de son produit. La jolie robe blanche est assez élégante, même si son appréciation reste avant tout une histoire de goût. Le plastique utilisé est en tout cas de très bonne facture. En plus de donner du style à l’ensemble, l’inclinaison marquée en bas à droite et gauche assure en plus un bon positionnement pour les mains.
À l’arrière, des protubérances revêtues d’un grip antidérapant facilitent aussi la prise en main. On trouve aussi deux touches personnalisables, qui tombent bien sous les doigts. Sur la face avant, le placement des boutons suit la configuration Xbox, avec des sticks asymétriques, les boutons AXYB, et les gâchettes LT, RT. Deux touches supplémentaires sont situées à l’avant, sous les traditionnelles Start et Select. L’ergonomie de tous ces boutons ne prête pas le flanc à la critique. Ils sont bien positionnés et tombent bien sous les doigts.
Sur la tranche haute se trouvent diverses connectiques, dont le Jack 3.5, un port carte SD UHS-II ou Micro SD 4.0, un emplacement pour le ROG XG Mobile, et un port USB type-C 3.2 gen 2, servant également de support DP 1.4 pour relier la console à un écran ou un téléviseur. Le réglage mécanique du volume, le voyant de batterie, et le bouton marche/arrêt avec enregistrement d’empreinte pour une connexion rapide au profil utilisateur, sont également situés sur le dessus.
Côté mensurations, la ROG Ally affiche 28 x 11 x 3,2 cm, pour 608 g sur la balance. Un gabarit assez conséquent si on le compare à la Nintendo Switch, qui a popularisé ce form factor. Bien sûr, une telle comparaison serait injuste tant les performances de la machine d’Asus sont à des années-lumière. C’est plutôt face au Steam Deck qu’il faut placer la Ally. Là, elle s’en tire bien mieux, en se montrant moins longue, plus fine et plus légère que son principal concurrent, avec presque 60 g, 2 cm en longueur et 1,7 cm en épaisseur de moins. Concrètement, elle s’avère plus agréable à pratiquer au quotidien que la machine de Valve dans la mesure où elle fatigue moins les avant-bras.
Un mot sur le rendu des deux haut-parleurs frontaux, qui s’avère de très bonne facture. Asus évoque des compatibilités Dolby Atmos et Hi-Res audio. Nous étions un peu sceptiques sur le rendu de l’ensemble avant de tester la bête. Mais l’appareil nous a vraiment bluffé côté audio, avec une belle dynamique et même des basses très acceptables dans un tel gabarit.
Enfin, machine de gamer oblige, le ROG Ally dispose de LED colorées à plusieurs endroits, particulièrement autour des sticks analogiques. Il existe des modes prédéfinis, pour s’adapter aux différents types de jeux.
Windows 11, un problème ?
Windows 11, bien qu’ayant évolué au fil des ans, n’est pas totalement adapté pour une utilisation sur un écran tactile aussi petit que celui de la ROG Ally. Il comporte encore de nombreux endroits conçus pour être utilisés à la souris, tels que le fait d’appuyer sur une petite croix pour fermer une fenêtre. Néanmoins, l’ensemble reste tout de même utilisable au doigt, et on finit même par s’y habituer, lançant quelques recherches internet ou consultant des emails sur la Ally. Bien sûr, cela reste une solution d’appoint. Du moins en mode portable. Car si vous branchez la console sur un écran externe et que vous lui connectez un clavier et une souris, elle se transforme en véritable petite tour. Vous pouvez même aller plus loin et l’associer à un (très coûteux) boitier XG Mobile, pour carrément profiter de la puissance graphique d’un GPU portable GeForce RTX 4090.
Pour en revenir à l’ergonomie de Windows 11, s’il n’est pas aussi adapté au format mobile que peut l’être Steam OS, le système d’exploitation de Microsoft offre tout de même un avantage indéniable : il fonctionne à la perfection avec tous les launchers de jeux, de Steam à Epic en passant par GOG ou Amazon Games. La ROG Ally permet donc à ses utilisateurs de profiter de l’ensemble de leurs bibliothèques de la même manière. Pour rappel, le Steam Deck est avant tout conçu pour fonctionner avec Steam. Faire tourner les jeux Epic ou GOG dessus n’est pas impossible. Mais c’est une tâche autrement plus compliquée.
Autre point fort de la ROG Ally : l’Armoury Crate SE. Il s’agit d’une couche logicielle ajoutée par Asus à Windows 11. Dédiée au gaming, elle permet de personnaliser de manière significative l’expérience de jeu de chacun. La présentation graphique de Armoury Crate SE est dans la veine des stores de jeux PC tels que Steam ou le launcher d’Epic. L’onglet Bibliothèque recense d’ailleurs tous les jeux que vous avez installés sur la console / PC, quels que soient leurs lanceurs d’origine. C’est vraiment pratique si vous possédez des jeux éparpillés sur plusieurs plateformes puisque cela permet de tous les retrouver au même endroit.
Nous avons aussi tout particulièrement apprécié le Centre de commandes. Accessible depuis l’une des touches situées juste à gauche de l’écran, ce Centre de commandes prend la forme d’un volet qui peut être invoqué où que vous soyez dans l’interface, et qui offre la possibilité de configurer beaucoup de paramètres ou de lancer des fonctions à la volée. Il est ainsi possible de changer d’un simple clic le mode de performance, de consulter les données de surveillance en temps réel, d’activer un limiteur de FPS, de lancer une capture photo ou vidéo, et bien plus encore. Les touches de ce volet sont d’ailleurs personnalisables, afin de coller au mieux à votre usage.
Enfin, il est évidemment possible depuis ces menus de remapper et personnaliser les boutons en fonction de vos goûts. Il est par exemple possible d’attribuer d’autres fonctions aux touches X, Y, A et B si elles sont pressées en même temps que les touches / palettes M1 ou M2 situées à l’arrière de la Ally. Par défaut, on peut ainsi en un clic afficher le clavier, invoquer le gestionnaire de tâches, afficher le bureau, faire une capture d’écran, etc.
L’écran
Pour l’affichage, Asus a opté pour un écran IPS 7 pouces, avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Comme nous, vous serez peut-être déçus de constater que le fabricant n’ait pas porté son choix sur une dalle OLED. Le constructeur explique toutefois qu’il n’existait tout simplement pas de dalle OLED 120 Hz de 7 pouces au moment où il a commencé à produire la ROG Ally.
Cet écran affiche une résolution de 1920 x 1080 pixels. Si cette définition offre incontestablement un rendu plus fin, elle nécessite également une puissance graphique accrue pour maintenir un rendu optimal en Full HD. Et elle se montre plus gourmande en énergie. Enfin, pour en finir avec les caractéristiques de l’afficheur, sachez qu’il bénéficie de deux traitements signés Corning Glass, l’un augmentant sa résistance et l’autre diminuant les reflets.
Mais ce qui compte, c’est bien sûr le rendu de cet écran une fois allumé. Et de côté-là, difficile de reprocher quoi que ce soit aux ingénieurs d’Asus. La fidélité colorimétrique apparaît très bonne, de même que les contrastes ou la luminosité maximale, qui permet d’envisager des sessions de jeu à l’extérieur, tant que le soleil ne tape pas directement sur l’afficheur. De bonnes impressions largement confirmées par le Labo Fnac lors de ses tests poussés : le contraste, la définition et la justesse des couleurs étant particulièrement salués par les notes attribuées.
Le seul vrai point d’interrogation qui demeure pour nous après des dizaines d’heures de jeu sur la console PC est l’utilité de la fréquence de rafraîchissement à 120 Hz. Dans un contexte mobile, les bienfaits de cette fréquence ne nous ont pas sauté aux yeux dans la plupart des jeux que nous avons testés sur la Ally. D’autant que pour maintenir ce taux de rafraîchissement de 120 Hz, il peut être nécessaire de réduire la qualité graphique.
Les performances à l’usage
Si la ROG Ally a tant fait parler d’elle lors de son annonce, c’est surtout pour ses caractéristiques techniques. Il faut dire que la bête est la première à embarquer le nouveau processeur AMD Ryzen Z1 Extreme, spécialement conçu pour les consoles portables. Il est épaulé par 16 Go de mémoire vive et un SSD de 512 Go. Une configuration qui fait théoriquement de cette machine un monstre de puissance dans un format compact. Notez qu’il existe aussi une version un peu moins puissante, embarquant une puce Ryzen Z1 (pas « Extreme » donc), que nous avons également testé par ailleurs.
À l’usage, cette puissance est bien tangible. Au niveau des performances graphiques, la Ally ne déçoit pas. Grâce à ses 12 unités de calcul RDNA3 intégrées, elle atteint près de 50 i/s en Full HD et en détails faibles sur la plupart des jeux exigeants récents. Certains jeux bien optimisés permettent même d’atteindre les 60 i/s. À titre d’exemple, Hogwarts Legacy et Cyberpunk 2077 tournent parfaitement en Full HD avec le mode de consommation le plus haut de la Ally (Turbo / 30 W). Mieux, ils restent jouables même en mode Performance (15 W), pour peu que vous consentiez à les passer en HD.
Nous avons aussi tout particulièrement apprécié le peu de bruit généré par la machine. Asus l’a dotée d’un système de refroidissement à doubles ventilateurs, qui permet à la marque de tenir sa promesse d’un niveau sonore garanti de 20 dB. Presque deux fois moins qu’un Steam Deck donc.
Une nouvelle fois, notre prise en main trouve un écho similaire du côté du Labo Fnac qui, dans via ses protocoles de test, confirme la rapidité de la ROG Ally et sa polyvalence.
L’autonomie
Dans un monde de plus en plus mobile, l’autonomie d’une console portable est évidemment un facteur clé. Les joueurs veulent profiter de leurs jeux préférés où qu’ils soient, sans être constamment à la recherche d’une prise de courant. D’emblée, à la découverte de la fiche technique de la bête, nous avions supposé que l’autonomie pourrait être un défi pour la ROG Ally. Les composants puissants et l’écran IPS de 1920 x 1080 pixels à 120 Hz nécessitent une consommation énergétique plus importante que pour des machines concurrentes, dotées d’écrans HD et de processeurs moins véloces. La question qui se pose est donc celle du compromis entre la performance et l’autonomie.
Asus a-t-il réussi à équilibrer ces deux aspects ? Si vous faites attention à la consommation et que vous réglez l’affichage des jeux en 720p, vous pourrez profiter d’entre deux et trois heures d’autonomie, en fonction du jeu et des autres réglages. Mais quel intérêt d’opter pour la surpuissante Ally si c’est pour jouer dans les mêmes conditions techniques que sur un Steam Deck ? Comme vu plus haut, la console PC d’Asus est capable de faire beaucoup mieux… au prix d’une autonomie qui fond comme neige au soleil en mode Turbo.
Lorsqu’elle crache ses tripes, la ROG Ally offre à peine plus d’une petite heure d’autonomie. Pour les trajets plus longs, une batterie externe s’avère donc indispensable. Il faut simplement vous assurer qu’elle propose bien une puissance en sortie de 65 W. Nous vous avons d’ailleurs concocté il y a quelques semaines un dossier avec les meilleurs accessoires pour la console d’Asus.
Sans surprise, c’est vraiment le GPU qui vampirise la batterie. En effet, l’appareil a tenu près de six heures en streaming vidéo. Le Labo Fnac est même parvenu à atteindre quasiment 8h lors de ses tests qui, vous l’imaginez, ne se sont pas déroulés dans un scénario de jeu. En clair, il faut retenir que la ROG Ally est capable du meilleure comme du pire en termes d’autonomie !
L’audio
Les haut-parleurs de la ROG Ally sont de bonne facture pour entendre correctement les jeux auxquels on joue. Maintenant, ils ne sont pas particulièrement incroyables en termes de puissance et de justesse. Le Labo Fnac leur attribue une note assez moyenne de fait de leur puissance mesurée à 87 dB ce qui. Pour profiter au mieux des contenus de la ROG Ally, mieux vaut opter pour une paire d’écouteurs ou un casque de bonne facture.
Connectivité
Dimensions & poids
Conclusion
Un PC gaming complet dans une machine légèrement plus grande qu’une Switch, c’est possible ! La ROG Ally Z1 Extreme de Asus en est l’une des meilleures illustrations. Dotée d’un bel écran Full HD aux couleurs vives et précises, elle développe des performances impressionnantes, capables de faire tourner la grande majorité des jeux du marché dans de bonnes conditions. On est particulièrement impressionnés par la réactivité de la puce Z1 Extreme de AMD, qui adapte sa consommation de façon très efficace en fonction de la charge de travail. Forcément, la batterie de la machine est rapidement éprouvée dans les jeux les plus gourmands. Mais, dans le test d’autonomie du Labo Fnac, qui se doit d’être réplicable entre toutes les machines, la ROG Ally Z1 Extreme s’en sort plutôt bien avec presque 8h au compteur.