En résumé
Cette nouvelle mouture de MacBook Pro 13 pouces est un modèle d’équilibre. Suffisamment puissant, il n’en demeure pas moins fin et léger. Facile à transporter, il ravira d’autant plus les utilisateurs nomades que son autonomie atteint des sommets. Son écran précis et lumineux permet de profiter d’un macOS complet, à condition de se placer face à lui et à l’abri des reflets. Voici une bien belle réalisation dans la continuité des précédentes générations.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication
- Bel écran
- Fluidité impressionnante
- Autonomie
- Clavier particulier et sensible aux poussières
- Connectique limitée
Détail des sous notes
Notre test détaillé
On ne présente plus le MacBook Pro 13, car il faut dire qu’Apple ne fait pas fondamentalement évoluer son design depuis quelques années. Pourtant, les dessous de cet objet ô combien iconique bénéficient régulièrement de mises à jour technologiques. Découvrons ensemble cette version de milieu de gamme.
Les MacBook Pro 13 pouces conservent depuis de nombreuses années maintenant globalement le même design avec leur fameuse coque en aluminium unibody à la fois robuste et élégante. Les évolutions se font par petites touches : apparition de nouvelles couleurs, le logo de la marque qui n’est plus lumineux ou encore la Touch Bar.
Fidèle à son habitude, Apple offre plusieurs configurations ainsi qu’un certain nombre de possibilités de personnalisation qui concernent principalement le processeur, la quantité de mémoire vive et la capacité de stockage de l’ordinateur portable. Notre configuration de test se situe plutôt sur les premières marches du milieu de gamme avec un prix qui demeure sous la barre des 2 000 euros. Avec son écran de 13 pouces et son poids de seulement 1,4 kg, cette machine est capable de suivre dans ses déplacements l’utilisateur nomade tout en lui offrant une puissance suffisante pour faire face aux besoins les plus courants et même un peu plus. Pour cela, il peut compter sur son processeur Intel Core i5 de 8e génération accompagné de 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage.
Le design et l’ergonomie
Comme nous l’avons déjà souligné, la coque en aluminium est désormais un grand classique qui s’inscrit dans notre quotidien, dans le TGV, sur les tablettes des amphis des universités… Partout donc, on retrouve ce bloc de métal ultra-sobre. En ouvrant ce MacBook Pro 13, on découvre un clavier qui a fait beaucoup parler de lui, et malheureusement pas en bien. En effet, les touches disposent d’un mécanisme unique, ici dans sa seconde génération, qui permet d’en diminuer l’épaisseur. Elles présentent ainsi une course très réduite et se montrent toujours un peu plus bruyantes que la moyenne. Résultat des courses, ce clavier réclame un certain temps d’adaptation pour pouvoir atteindre une vitesse de frappe élevée. Il est aussi possible que les plus grincheux de l’open space vous fassent parfois les gros yeux. Autre défaut de ce clavier, il est particulièrement sensible aux poussières et autres miettes tout en étant difficile à nettoyer, y compris avec une bombe à air, en raison du très faible espace entre les touches et la coque. En revanche, rien à redire en ce qui concerne l’immense touchpad, un modèle du genre grâce à sa glisse parfaite et à sa grande précision. Bien entendu, nous retrouvons la Touch Bar. Techniquement, il s’agit d’un écran OLED tactile très fin qui vient occuper la largeur du clavier. Il remplace les traditionnelles touches de fonctions, mais surtout il offre de nombreuses possibilités d’interactions avec des raccourcis qui changent en fonction de l’usage qui est fait du portable et de l’application en cours d’utilisation. Alléchante sur le papier, force est de constater que la Touch Bar ne se montre toujours pas indispensable. Une sorte de gadget sympa qui en jette, mais dont on pourrait en réalité très bien se passer. Dans son prolongement prend place le lecteur d’empreintes digitales Touch ID qui permet de s’affranchir dans de nombreuses situations de la saisie d’un mot de passe. Un moyen sûr et rapide de montrer patte blanche.
Le MacBook Pro 13 ne bénéficie pas de la réduction des bordures autour de son écran de 13,3 pouces, comme Apple vient récemment de faire sur sa version 16 pouces, sachant que de nombreux fabricants de PC ont franchi le pas depuis plusieurs millésimes. Avec une largeur de 304,1 mm et une profondeur de 212,4 mm, nous avons vu moins encombrant, mais ces dimensions n’ont rien de vraiment rédhibitoire dans un cadre nomade. L’ordinateur demeure assez fin (14,9 mm) pour être glissé dans un sac, y compris un sac à main de taille moyenne. Les flancs de notre exemplaire accueillent une connectivité plutôt chiche, puisqu’elle se résume tout simplement à deux prises USB-C compatibles avec les normes Thunderbolt 40 Gbit/s et USB 3.1 Gen2 10 Gbit/s. C’est évidemment peu et ce d’autant plus qu’une des deux prises sera souvent mobilisée par le chargeur secteur. Il faudra aussi en passer dans « la vraie vie » par des adaptateurs, ne serait-ce que pour utiliser une clé USB ou un moniteur externe. Signalons que les versions plus haut de gamme du MacBook Pro 13 doublent le nombre de connecteurs USB-C. Pour le sans-fil, nous retrouvons un duo très classique avec du Bluetooth 5.0 et du Wi-Fi 802.11ac. Bien entendu, le tout bénéficie d’une excellente qualité de fabrication avec des ajustements parfaits et une charnière d’écran rigide. La réputation d’Apple dans ce domaine n’est plus à faire.
L’écran
La dalle utilisée s’appuie sur la technologie IPS et accueille la mention Retina, qui témoigne chez Apple d’une définition élevée. Elle est ici de 2560 x 1600 pixels ce qui donne une densité de 228 ppp. L’écran conserve un ratio 16:10 alors que le monde du PC penche nettement aujourd’hui pour le 16:9 plus adapté certes au multimédia, mais peut-être légèrement moins à la productivité. La finition est brillante, la marque californienne ne proposant plus l’option dalle mate qui ravissait pourtant nombre de professionnels en raison d’une capacité accrue à résister aux reflets parasites.
Nous avons soumis cet ordinateur portable aux différentes sondes de notre laboratoire. Dans un premier, nous nous sommes intéressés à la colorimétrie de l’écran, c’est-à-dire à la précision des couleurs qu’il affiche. Nous avons obtenu un delta U’V’ de 0,013, un chiffre excellent et largement au-dessus de la moyenne des portables passés entre nos mains, puisqu’elle s’établit à 0,031 (le plus petit étant le mieux). Cette excellence se retrouve dans toutes les couleurs puisque la couleur la moins fidèlement retranscrite, le cyan en l’occurrence, ne dépasse pas un delta U’V’ de 0,0233.
Nos secondes mesures concernent le taux de contraste. Là aussi, l’écran du MacBook Pro 13 fait mieux que la moyenne avec des taux de contraste de 1588:1 et de 371:5. Sa progressivité atteint également une note quasi parfaite : cette dalle de grande qualité n’aura ainsi aucune peine à marquer toutes les nuances entre le noir et le blanc. En revanche, petite déception en ce qui concerne sa directivité : la perte de luminosité est légèrement supérieure à la moyenne lorsque l’utilisateur n’est plus parfaitement face à son MacBook. Avec un angle de vision de 15°, cette perte est de 25 % en passant de 222,4 cd/m² à 149,9 cd/m². Elle passe à 61 % lorsque cet angle atteint les 30°, ce qui correspond à une luminosité de 77,4 cd/m².
Les performances
Notre exemplaire de test s’appuie sur le plus petit processeur de la gamme, à savoir un Intel Core i5-8257U. Cette puce gravée en 14 nm intègre quatre cœurs physiques dont la fréquence de base est fixée à 1,4 GHz. Elle peut atteindre 3,9 GHz en mode Turbo Boost, mais sur un seul cœur. Couplé à 8 Go de mémoire vive DDR3, ce processeur permet sans surprise au MacBook Pro de faire brillamment face à notre test de performances bureautiques. C’est également le cas pour notre test de retouche photo. Le traitement d’un fichier léger ne lui a pris que 13 secondes tandis que celui d’un fichier beaucoup plus lourd lui a réclamé 2 minutes 54. À titre de comparaison, l’Asus Zenbook UX410U testé ici a eu besoin dans le même exercice de respectivement 16 secondes et 7 minutes 54. Même si nous devons nous contenter du circuit graphique intégré Intel Iris Plus Graphics 645, ce MacBook Pro est parvenu à afficher de manière constante 60 images par seconde dans le jeu Call of Duty: Modern Warfare 2 (en 1024 x 768 pixels avec 12 joueurs simultanés). Une belle performance à nos yeux.
Poussé dans ses derniers retranchements, le MacBook Pro 13 monte assez vite en température et logiquement son système de refroidissement se fait entendre. Cependant, voici une machine très agréable au quotidien. Elle peut faire face à toutes les tâches que vous lui demanderez d’accomplir après un démarrage rapide : 23 secondes selon nos mesures, merci donc à son SSD.
L’audio
Apple communique assez peu sur la partie son de son MacBook Pro 13 et on le comprend mieux à la vue des chiffres obtenus dans notre Labo. En effet, les deux haut-parleurs offrent une puissance de sortie maximale seulement moyenne avec 70 dB alors que nombre de concurrents tutoient aujourd’hui la barre des 90 dB. Les graves sont souvent aux abonnés absents et il faut dépasser les 800 Hz pour obtenir un niveau satisfaisant. La sortie casque ne fait pas beaucoup mieux avec certes une distorsion bien maîtrisée, mais une diaphonie et un rapport signal / bruit médiocres.
L’autonomie
Le MacBook Pro 13 intègre une grosse batterie de 58,2 Wh qui se recharge par le biais d’un adaptateur secteur USB-C de 61 W. Voilà qui devrait lui permettre d’offrir une bonne autonomie, mais pour en avoir le cœur net, nous avons bien entendu soumis ce portable au test d’autonomie effectué dans notre Labo. Pour rappel, celui-ci correspond à la lecture continue d’une vidéo locale toute connexion coupée et avec un écran réglé à une luminosité de 200 cd/m² environ. Dans cet exercice, le MacBook Pro 13 a résisté quasiment 12 heures (11 h 54 pour être précis) avant de déclarer forfait. Un excellent temps qui promet dans un usage courant une journée d’utilisation sans trop de frayeurs.
L’OS et l’interface
Sans surprise, le MacBook Pro 13 s’appuie sur la dernière version de macOS. Un système d’exploitation stable et simple d’approche si vous venez du monde Apple. Si vous venez d’un PC sous Windows 10 ou antérieur, vous aurez certainement besoin de quelques journées de pratique pour atteindre un niveau de maîtrise satisfaisant, car les deux OS diffèrent assez nettement sur certains points. Rien d’insurmontable néanmoins. Au-delà du système d’exploitation stricto sensu, l’utilisateur retrouvera préinstallés de nombreux logiciels comme une suite bureautique complète (traitement de texte, tableur, présentation…) et tout ce qu’il faut pour cataloguer et retoucher ses photos ou encore monter ses vidéos. Un système complet donc, et parfaitement cohérent.
Conclusion
Cette nouvelle mouture de MacBook Pro 13 pouces est un modèle d’équilibre. Suffisamment puissant, il n’en demeure pas moins fin et léger. Facile à transporter, il ravira d’autant plus les utilisateurs nomades que son autonomie atteint des sommets. Son écran précis et lumineux permet de profiter d’un macOS complet, à condition de se placer face à lui et à l’abri des reflets. Voici une bien belle réalisation dans la continuité des précédentes générations.