En résumé
L’Urbanears Pampas est facturé la moitié du prix d’un casque haut de gamme de marque concurrente, ce qui se traduit par d’inévitables concessions. Oreillettes qui ne pivotent pas et accessoires aux abonnés absents viennent ternir un tableau par ailleurs très convenable, le casque étant pratique à utiliser avec son unique bouton, et offrant un confort satisfaisant. La qualité audio est correcte, mais conforme à ce que l’on peut attendre d’Urbanears, ce qui risque de laisser sur leur faim les audiophiles les plus pointilleux. Néanmoins, avec son autonomie dépassant les 28 heures et son système de partage musical, le Pampas n’est pas dénué d’intérêt et devrait faire mouche auprès d’un public au budget serré et aux goûts musicaux plutôt boomy.
Note technique
Les plus et les moins
- Une autonomie dépassant les 28 heures
- Une distorsion contenue
- Perturbation limitée
- Rendu riche en graves
- Ni pochette de transport ni câble jack
- Oreillettes qui ne pivotent pas
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Spécialiste des casques supra-auriculaires, Urbanears étoffe son catalogue d’un premier casque circum aural qui vient donc compléter son Plattan, décliné depuis plusieurs années en de multiples coloris, avec ou sans fil. Son Pampas s’inscrit dans le style scandinave inauguré par les enceintes Loften et Baggen, promet une autonomie longue durée et un fonctionnement en Bluetooth. Le confort et la qualité audio sont-ils de la partie ? La réponse dans ce test.
L’ergonomie et le design
Le Pampas rappelle les enceintes Loften et Baggen que nous avons déjà testées. On retrouve donc le plastique mat sur une partie des écouteurs, le tissu mesh sur l’arceau et le reste des écouteurs et du similicuir à l’intérieur des oreillettes et de l’arceau. L’appareil est léger et agréable à porter, avec sa force d’appui contenue à 430 gf, pour un poids plume de 263 grammes. Petit prix oblige, les concessions ne se limitent pas aux matériaux employés : le Pampas est livré sans housse de transport et sans câble jack permettant de l’utiliser en cas de panne de batterie. Ses oreillettes ne pivotent pas non plus sur leur axe, ce qui peut rendre leur port autour du cou inconfortable. On apprécie néanmoins le format pliable de l’appareil qui permet de le ranger, et son arceau assez souple pour s’adapter à chacun.
Les plus au fait de la marque Urbanears savent probablement qu’elle fait partie du même groupe que les casques Marshall, Zound Industries. Et entre les deux labels, on retrouve un point commun notable : l’emploi d’un bouton unique situé sur l’écouteur droit. À la différence des modèles Marshall, il n’est pas en laiton, mais marqué d’un cerclage argenté, et peut être orienté à gauche/droite, en haut/bas, ou accueillir le clic. C’est par le biais de l’habituel appui long sur ce même bouton que se lance l’appairage au smartphone – en Bluetooth 5.0.
Attention : le témoin lumineux qui s’illumine en bleu pour indiquer le lancement du mode appairage se situe au niveau du port USB, entre la partie plastifiée de l’oreillette et celle en tissu : en fonction de l’inclinaison donnée à l’écouteur, le voyant risque d’être masqué. Reste que l’appairage est simple et rapide, et qu’il ne nécessite aucune application. En contrepartie, l’absence d’app mobile signifie qu’aucun réglage particulier ne peut être apporté au casque, à moins de passer par un logiciel tiers.
La qualité audio
L’Urbanears Pampas est pourvu de transducteurs dynamiques de 40 mm promettant “une expérience audio riche et immersive”. Nous avons évalué le casque dans ses deux configurations possibles : en filaire ou en Bluetooth (le casque est compatible avec la norme 5.0 améliorant sa portée), dont nous avons mesuré la sensibilité à 51 dB.
La signature sonore des appareils Urbanears se traduit par un rendu riche en graves. C’est le cas ici, davantage d’ailleurs en filaire qu’en Bluetooth, une préaccentuation dès 50 Hz étant perceptible. Les basses restent néanmoins correctement définies, et le reste de la réponse en fréquence montre un spectre allant largement jusqu’à 10 kHz, seuil au-delà duquel les aigus s’effacent. Les bas médiums ne souffrent que d’un effacement minime autour de 500 Hz (filaire et Bluetooth), pour un rendu globalement clair. On note par ailleurs que la distorsion est peu présente à 80 et 100 Hz, et qu’elle se fait seulement sentir davantage à 200 Hz.
Nous avons pour finir mesuré une latence convenable de 160 ms, à mettre en regard de la compatibilité du casque avec le codec AptX. Petit plus supplémentaire : il est possible de relier le Pampas en filaire à un second casque pour partager sa musique. L’idée est bonne, mais dommage là encore de ne pas avoir fourni le cordon approprié.
L’isolation (passive)
Le Pampas est dépourvu de système d’annulation de bruit active. Il compte donc, pour favoriser le sentiment d’immersion de l’utilisateur, sur l’isolation passive qu’assure son format circum-aural. Il s’en sort avec plus ou moins de succès sur notre banc d’essai, la faute à ses difficultés à étouffer les sonorités les plus graves (en deçà de 500 Hz). Il fait toutefois nettement mieux à l’épreuve des médiums et surtout des aigus.
À l’exercice inverse, c’est-à-dire à celui de la perturbation, le Pampas se montre globalement efficace. Pour un bruit de référence moyen de 90 dB, seuls 45 dB restent audibles à l’extérieur du casque. On a vu mieux, mais cela reste très correct.
L’autonomie
Urbanears annonce plus de trente heures d’autonomie. Nous avons évalué le Pampas à l’aide de notre protocole habituel, en lui imposant la lecture continue d’un bruit au volume fixé à 90 dB. Le contrat est presque rempli, puisque le casque s’est éteint au bout de 28h40. On apprécie par ailleurs son alimentation par le biais d’un câble USB Type-C, pour un temps de charge de 0 à 100 % que nous avons mesuré à 2h45.
Conclusion
L’Urbanears Pampas est facturé la moitié du prix d’un casque haut de gamme de marque concurrente, ce qui se traduit par d’inévitables concessions. Oreillettes qui ne pivotent pas et accessoires aux abonnés absents viennent ternir un tableau par ailleurs très convenable, le casque étant pratique à utiliser avec son unique bouton, et offrant un confort satisfaisant. La qualité audio est correcte, mais conforme à ce que l’on peut attendre d’Urbanears, ce qui risque de laisser sur leur faim les audiophiles les plus pointilleux. Néanmoins, avec son autonomie dépassant les 28 heures et son système de partage musical, le Pampas n’est pas dénué d’intérêt et devrait faire mouche auprès d’un public au budget serré et aux goûts musicaux plutôt boomy.