En résumé
Le Samsung Galaxy A40 n’est pas un mauvais smartphone pour qui recherche un modèle élégant, bien fini et relativement compact, mais aussi un très bel écran. Pour autant, le A40 pèche dans le domaine de la photo et son autonomie déçoit. Difficile de le conseiller en demeurant purement rationnel : la concurrence notamment chinoise propose aujourd’hui plus puissants et tout aussi bien finis pour des tarifs identiques, voire inférieurs. Cependant, le nom Samsung séduit toujours et ce A40 affiche des finitions exemplaires.
Note technique
Les plus et les moins
- Design réussi
- Qualité de fabrication
- Écran
- Compacité préservée
- Moyen en photo
- Autonomie décevante
- Puissance limitée notamment pour les jeux
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Nouvel avatar de la famille Galaxy A, le A40 est positionné en milieu de gamme, ce qui le confronte à une rude concurrence, essentiellement chinoise. Face à elle, la magie Samsung continuera-t-elle à opérer ? Ou le pragmatisme l’emportera-t-il ? La réponse dans les lignes qui suivent.
Même si Samsung est indubitablement une marque premium, le géant coréen ne peut ignorer le marché des smartphones de milieu de gamme, un segment très large aujourd’hui et qui représente l’essentiel des ventes. On parle bien évidemment en volume.
Chez Samsung, ce sont les Galaxy A qui occupent ce marché avec une gamme qui vient couvrir toutes les tranches de prix. Ainsi, le A40 vient fort logiquement se placer entre les A20e et A50 récemment testés. Une multiplication des références qui se justifie par la volonté de ne laisser échapper à la concurrence aucune niche.
Mais au-delà d’une simple question de prix, le A40 se distingue aussi par son écran nettement plus petit que celui du A50, 5,9 pouces contre 6,4 pouces, une diagonale à peine plus grande que celle du A20e (5,8 pouces) : il pourra ainsi satisfaire les amateurs de smartphones compacts. Le A40 est même moins haut que son petit frère, 144,4 mm contre 147,4 mm pour un poids quasiment identique, 140 g environ. Son petit secret pour aboutir à ce résultat ? Des bordures encore plus fines qui permettent à son écran d’occuper 85,5 % de sa façadeSa coque en plastique dissimule un processeur de conception relativement ancienne comme en atteste sa gravure en 14 Nm. Il s’agit d’un Exynos 7904, une version légèrement boostée du 7884 équipant le A20e. L’architecture est identique avec simplement des fréquences plus élevées. Nous retrouvons tout d’abord deux cœurs Cortex-A73 cadencés à 1,8 GHz et ensuite six cœurs Cortex-A53 dont la fréquence est de 1,6 GHz. Le tout est couplé à 4 Go de mémoire vive. Sur le papier, cette configuration ne semble pas vraiment taillée pour la performance. Du côté du stockage, le Galaxy A40 offre 64 Go en interne avec en prime un emplacement microSD. Le smartphone présente un lecteur d’empreintes digitales très efficace qui prend place au centre de la coque arrière. Il y côtoie un double appareil photo. La tranche inférieure accueille une prise USB-C et une prise casque Jack.
L’ergonomie et le design
Le design général du Samsung Galaxy A40 ne fait pas preuve d’une grande originalité. Disons que l’on ne se retourne pas vraiment sur son passage. Pour autant, ses lignes ne manquent pas d’élégance – de type plutôt consensuel – avec en prime un air de famille qui devrait satisfaire les aficionados du constructeur coréen.
Comme évoqué en préambule, l’essentiel de la façade du smartphone est occupé par l’écran qui accueille en haut une petite encoche type goutte d’eau pour glisser la caméra frontale. Cette option ne se montre pas réellement gênante à l’usage. Sachez cependant que Samsung a prévu un subterfuge dans les paramètres pour masquer cette mini-encoche avec une bande noire placée en haut de l’interface. Le dos s’appuie sur un plastique qui imite plutôt bien le verre, y compris dans sa capacité à attraper les traces de doigts. Son profil légèrement courbe est très agréable à prendre en main. Les flancs du smartphone présentent aussi cette rondeur qui, alliée à la faible largeur de celui-ci (5 mm de moins tout de même que le Galaxy A50), en fait un modèle séduisant y compris pour les petites mains. Avec un bémol cependant : les touches matérielles et en particulier celles liées au réglage du volume sont placées très haut sur le côté droit du A40. Un choix sans doute imposé par l’architecture interne du mobile, mais c’est tout de même dommage.
Pour le reste, rien à redire. La qualité d’assemblage n’appelle pas la critique et l’aspect premium du Samsung Galaxy A40 transparaît, même si l’on ne trouve pas ici de matériaux nobles tels que le métal ou le verre.
L’écran
L’écran du Samsung Galaxy A40 emploie la technologie AMOLED qui fait les beaux jours de la quasi-totalité des smartphones de la marque depuis de nombreuses années. Offrant une diagonale de 5,9 pouces, la dalle atteint une définition de 2340 x 1080 pixels soit une densité de 437 ppp, un chiffre élevé gage d’une excellente finesse d’affichage. Nous avons bien entendu passé l’afficheur de ce mobile sous les fourches caudines de notre Labo. La première série de mesures concerne la colorimétrie. Avec les réglages par défaut, l’écran du A40 se montre quasiment parfait. Il obtient ainsi la note maximale pour le rouge, le vert et le jaune. Les autres couleurs sont tout aussi proches de la perfection pour un delta U’V’ de seulement 0,006.
Du bel ouvrage. AMOLED oblige, le contraste est également excellent avec un taux mesuré par nos soins de 444:5 (17 bits). Ritournelle dans le petit monde des smartphones, la mesure du gamma montre une nouvelle fois une capacité très moyenne à restituer toutes les nuances de gris.
Mais l’écran du Samsung Galaxy A40 se rattrape avec une superbe note pour sa directivité. Ce test permet de déterminer la perte de lisibilité d’un écran lorsque l’utilisateur n’est pas en face de lui. En passant de 0° (face à l’écran donc) à 15°, nous avons mesuré une perte moyenne de seulement 5 %, la luminosité passant de 205 cd/m² à 190 cd/m². Avec un angle de 30°, elle est encore de 144 cd/m² pour tomber ensuite à 45 cd/m² sous un angle de 45°. De très bons résultats, donc, pour au final un écran très réussi. Samsung propose par ailleurs un menu très complet permettant aux utilisateurs les plus avancés d’accéder à de nombreux réglages.
L’interface utilisateur
Tous les smartphones Samsung millésimés 2019 embarquent l’interface utilisateur One UI, ici dans sa version 1.1, couplée à Android 9.0 Pie. C’est donc un plaisir d’utiliser cette interface légère et fluide, des qualités particulièrement appréciables sur un smartphone doté d’un processeur peu véloce. Mais nous y reviendrons.
One UI réussit un bon mix entre simplicité d’utilisation et possibilités de réglages avancées et de personnalisation. Malgré la présence d’un écran AMOLED, Samsung ne propose pas la fonction Always On Display qui permet d’afficher en permanence des informations à l’écran, y compris lorsque celui-ci est éteint.
Les performances
S’il suffit pour offrir une expérience utilisateur agréable et fluide, le processeur Exynos du A40 s’essouffle ensuite lorsqu’il s’agit de faire face à des applications réclamant plus de puissance. On pense notamment aux jeux qui doivent en plus composer avec un circuit graphique limité. Une fois encore, notre test de performance qui s’appuie sur l’exécution de scripts JavaScript met à mal la mécanique des smartphones d’entrée et de milieu de gamme. Mais le Galaxy A40 s’en sort relativement bien pour les processus légers et ordinaires avec respectivement 13 et 5 fps pour des temps de 78 et 195 ms. Les choses se gâtent logiquement face aux processus plus complexes jusqu’à descendre à 2 fps avec les processus les plus gourmands. Le A40 se montre toujours devant son petit frère, la logique est donc respectée. Notons que cette mécanique devance la Snapdragon 660 du Xiaomi Redmi Note 7 qui s’effondre véritablement face aux processus les plus lourds.
La photo et la vidéo
Difficile en 2019 d’exister sans double caméra, y compris lorsqu’on est un smartphone d’entrée ou de milieu de gamme. Le A40 propose ainsi deux modules alignés verticalement « à la iPhone X ». On retrouve tout d’abord une caméra principale composée d’un capteur de 16 mégapixels et d’une optique équivalant à un 26 mm avec une ouverture de f/1,7. La seconde caméra est un ultra grand-angle (13 mm) ouvrant f/2,2 qui s’appuie sur un petit capteur 5 mégapixels. Un ensemble qui reprend l’architecture du A20e en améliorant la résolution et l’optique du capteur principal.
Face à nos différents tests, pas de miracle cependant. Le capteur se montre même moins bon que celui de son petit frère. Il présente ainsi un grand manque d’homogénéité avec de faibles possibilités de recadrage et un centrage défaillant. Heureusement, le Galaxy A40 peut compter sur une optique de qualité. Nos appareils n’ont mesuré aucune aberration chromatique. Même son de cloche pour l’astigmatisme et la distorsion tout simplement nuls. Tout juste peut-on noter une très légère déformation géométrique.
En ce qui concerne la capacité de l’appareil photo principal à restituer les détails, c’est un peu mieux que le A20e, mais ce n’est pas franchement un exploit. Le A40 le devance sur ce plan, mais ce n’est pas non plus exceptionnel avec une note sous la moyenne.
Les amateurs de selfies peuvent quant à eux se sentir rassurés face aux forces en présence. On retrouve ainsi un capteur de 25 mégapixels associé à une optique présentant une ouverture de f/2,0. A priori, il s’agit des mêmes composants que sur le A50. Globalement, ce capteur affiche de meilleurs résultats que son homologue dorsal. Son centrage est parfait et son niveau d’homogénéité plus élevé. L’optique utilisée nous surprend en bien avec ses bons résultats, si ce n’est une propension à la déformation géométrique. Pas de miracle en ce qui concerne la capacité de l’appareil photo frontal à restituer les détails. C’est très moyen. Les traitements numériques manquent de maîtrise, pour l’instant tout du moins, car une mise à jour logicielle pourrait sensiblement améliorer les choses. Le mode portrait qui est purement logiciel, en l’absence de capteur dédié, aboutit à des résultats plutôt plaisants, même si parfois le résultat final perd tout naturel.
Le module très grand-angle est indiqué pour embrasser un paysage. Ici il aboutit à un résultat très souvent décevant avec de nombreux défauts : des flous, des couleurs fantaisistes… Et si la lumière manque, ne perdez pas votre temps, utilisez le capteur principal.
L’ensemble se pilote au travers d’une application simple et fluide qui offre de nombreuses possibilités… plus ou moins utiles. Le Samsung Galaxy A40 permet par exemple réaliser des AR Emoji, des émojis à votre image, capables de reproduire vos expressions et vos mouvements.
Le rendu audio
Pas de bonne surprise du côté de l’unique haut-parleur qui prend place sur la tranche inférieure du smartphone, à côté de la prise USB-C. Il présente le rendu typique d’un smartphone avec une courbe resserrée autour des médiums. Un profil adapté à la voix, mais peu approprié à l’écoute musicale.
La qualité de réception (performances radio)
La plateforme Exynos qui anime le Samsung Galaxy A40 lui apporte la compatibilité avec la norme LTE Cat12. Cela signifie que ce smartphone peut accepter un débit maximal théorique de 600 Mbps en download. Le A40 pourra donc tirer sans mal 100 % des performances du réseau mobile de nos opérateurs. Soumise à nos différents tests, la partie radio du mobile coréen se montre globalement très bonne avec cependant quelques faiblesses. Le Galaxy A40 se montre ainsi fébrile face à la bande GSM 1800 et en 4G même chose sur la bande 7. Il excelle en revanche en GSM 900, en 3G et sur les bandes 1 et 20 en ce qui concerne la 4G.
Pour le reste, c’est du classique avec le Bluetooth 5.0 et le Wi-Fi 802.11ac.
L’autonomie
Le Samsung Galaxy A40 embarque une batterie d’une capacité de 3100 mAh, une capacité correcte, sans plus en 2019. Celle-ci a mis selon nos mesures 1h41 pour se recharger intégralement. Une durée plus que satisfaisante, d’autant que ce smartphone à prix serré n’embarque pas de technologie de recharge rapide. Une fois sa batterie à 100 %, ce smartphone a résisté 7h11 à notre test d’autonomie. Ce temps n’est pas honteux en soi, mais il nous déçoit tout de même, car l’autonomie est le point fort traditionnel de la série Galaxy A. C’est nettement moins bien que le A20e qui avait, au même exercice, tenu 8h28. Un verdict étonnant, car celui-ci utilise un écran IPS réputé plus gourmand en énergie et un processeur quasiment identique. Bien entendu, le A40 se passe de recharge sans fil.
Conclusion
Le Samsung Galaxy A40 n’est pas un mauvais smartphone pour qui recherche un modèle élégant, bien fini et relativement compact, mais aussi un très bel écran. Pour autant, le A40 pèche dans le domaine de la photo et son autonomie déçoit. Difficile de le conseiller en demeurant purement rationnel : la concurrence notamment chinoise propose aujourd’hui plus puissants et tout aussi bien finis pour des tarifs identiques, voire inférieurs. Cependant, le nom Samsung séduit toujours et ce A40 affiche des finitions exemplaires.