En résumé
Le Canon Zoemini S nous a laissés sur notre faim. Il s’agit d’un honnête appareil photo instantané, qui conviendra à tous ceux qui ne sont pas trop pointilleux sur la qualité des images. D’autant qu’il est très simple à utiliser et que le coût de chaque photo est le moins cher du genre. Côté qualité, sans être catastrophiques, les clichés affichent parfois des couleurs qui manquent de fidélité. Heureusement, le rendu des détails s’avère honnête. Dommage que le petit boîtier ne comporte aucune touche pour activer des filtres. Ce Zoemini S étant pourvu d’une connectivité Bluetooth, il est également possible de le transformer en petite imprimante pour smartphone.
Note technique
Les plus et les moins
- Le coût des photos
- Appareil assez robuste
- Le miroir à l'avant
- L'impression depuis un smartphone
- L'autonomie (une vingtaine de photos)
- Pas de filtres applicables depuis le boitier
Notre test détaillé
Après avoir pris ses aises sur le marché des mini-imprimantes avec la Zoemini, Canon se tourne maintenant vers les appareils photo instantanés, avec les Zoemini C et S. Nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent ce que vaut le plus huppé des deux, le Zoemini S.
En forçant un peu le trait, on pourrait dire que le Zoemini S n’est finalement qu’une mini-imprimante Zoemini à laquelle on aurait ajouté un objectif photographique. Avec capteur de 8 mégapixels en l’occurrence sur cette version « S », quand le modèle « C » doit se contenter d’un capteur de 5 mégapixels. Ce n’est pas la seule différence entre les deux appareils, puisque le S profite également d’une connectivité Bluetooth et d’un système d’éclairage sur le miroir placé à l’avant. Nous y reviendrons plus loin. Côté impression, les photos sont délivrées sur des feuilles Zink, au format 5 x 7,6 cm. Soit les mêmes caractéristiques que la Zoemini, donc.
L’ergonomie et le design
Alors que les concurrents de Canon jouent à fond la carte du rétro pour leurs appareils, le constructeur japonais s’est fendu d’un design qui ne surfe pas sur cette vague. De fait, le Zoemini S arbore des lignes modernes, épurées, mais qui pourront sembler trop sages. Le produit existe en trois coloris : noir, blanc perle et rose doré. Si ce dernier apporte un peu de fraîcheur, il faut bien reconnaître que les versions noire et blanche se montrent très classiques. Néanmoins, toutes sont rehaussées par le miroir qui entoure l’objectif à l’avant, et qui permet de réaliser facilement des selfies. Le matériau utilisé pour l’ensemble est le même plastique brillant que celui qui compose l’imprimante Zoemini. Il s’avère suffisamment robuste pour envisager de promener partout avec vous le petit appareil sans craindre de le rayer au fond d’un sac. Évitez tout de même de le laisser cohabiter avec des clés, dans la mesure où le bloc optique n’est pas protégé par un cache.
Enfin, les différents boutons tombent bien sous les doigts. Outre l’habituelle touche pour allumer et éteindre l’appareil photo, on trouve également une touche pour déclencher la prise de vue, deux autres pour choisir le format (2×2 ou 3×2) et réimprimer (jusqu’à deux fois) la dernière photo, ainsi qu’un bouton sélecteur pour contrôler les LED à l’avant.
À l’usage
Comme dit plus haut, Canon n’a pas cherché à jouer sur le côté vintage. En effet, il n’est possible d’appliquer aucun filtre rétro sur la fonction photo. Lorsque vous déclenchez une prise de vue, vous obtenez donc un cliché somme toute classique. Sa qualité d’impression est correcte, sans plus. Le niveau de détail procuré par le capteur de 8 mégapixels s’avère assez honnête, mais il ne faut pas attendre de miracle du côté de la dynamique ou de la fidélité colorimétrique. Ces deux derniers points ne sont pas catastrophiques et Canon ne s’en tire pas si mal au regard des limitations connues de la technologie d’impression Zinc. Cette dernière permet toutefois de sortir les photos très rapidement. Et dans la mesure où elle n’utilise pas d’encre, les images sont tout de suite manipulables. L’autre grand bénéfice de cette technologie Zinc tient au coût de chaque impression. Il faut compter entre cinquante et soixante centimes d’euros par photo, ce qui s’avère au minimum deux fois moins cher que les technologies d’impression instantanée concurrentes (Instax et Polaroid). Au final, les petits clichés obtenus font parfaitement l’affaire pour garder un souvenir sur l’instant ou le partager avec quelqu’un. Mais guère plus.
Il est vraiment dommage que le fabricant n’ait pas ajouté la possibilité d’appliquer des filtres directement depuis le boîtier. Cela aurait permis à l’appareil d’ajouter une corde à son arc et de séduire un peu plus largement. D’autant que la qualité d’image moyenne de ce genre de produit se prête davantage aux photos faussement surannées.
Quant au miroir à l’avant, il s’agit d’une bonne idée puisqu’il offre la possibilité de réaliser facilement des selfies. En l’absence d’autofocus, attention toutefois à ne pas trop approcher l’objectif de votre visage, sous peine de photo floue. Petit plus appréciable : des marqueurs sur le miroir permettent de parfaitement cadrer le selfie. Des LED entourant ce miroir font office de flash. Ce qui n’est pas un luxe au regard des performances franchement mauvaises de l’appareil dès que les conditions de luminosité se dégradent.
Enfin, contrairement au Zoemini C, le Zoemini S que nous testons ici profite d’une connectivité Bluetooth. Concrètement, cela permet surtout d’utiliser l’appareil photo comme une imprimante en le reliant à un smartphone. Depuis l’application Canon Mini Print, il est possible d’imprimer les photos présentes dans la galerie du téléphone, ou même sur Google Photos ou Dropbox. Avant de lancer l’impression, vous avez également la possibilité de retoucher les images ou d’appliquer des filtres.
Conclusion
Le Canon Zoemini S nous a laissés sur notre faim. Il s’agit d’un honnête appareil photo instantané, qui conviendra à tous ceux qui ne sont pas trop pointilleux sur la qualité des images. D’autant qu’il est très simple à utiliser et que le coût de chaque photo est le moins cher du genre. Côté qualité, sans être catastrophiques, les clichés affichent parfois des couleurs qui manquent de fidélité. Heureusement, le rendu des détails s’avère honnête. Dommage que le petit boîtier ne comporte aucune touche pour activer des filtres. Ce Zoemini S étant pourvu d’une connectivité Bluetooth, il est également possible de le transformer en petite imprimante pour smartphone.