Alors que la Stockwell première du nom a soufflé sa troisième bougie il y a quelques mois, Marshall a décidé de sortir une nouvelle déclinaison de son enceinte portative, la bien nommée Stockwell II. Le constructeur ne s’est toutefois pas contenté de reprendre l’ancien modèle et de l’améliorer à la marge. Il l’a revu en profondeur. Pour le meilleur ou pour le pire ? La réponse au bout du test.
En résumé
La Stockwell II de Marshall perd l’alliage du laiton et du similicuir qui caractérisait sa devancière, mais gagne quelques atouts non négligeables. Son design gagne en robustesse, son anse et son poids revu à la baisse la rendent plus nomade et son témoin de batterie comme sa sortie USB sont des atouts pratiques. Côté son, Marshall privilégie une signature audio suffisamment neutre pour convenir à tous publics, mais permet de personnaliser l’écoute grâce à ses potentiomètres. Un bémol toutefois, puisque l’enceinte pèche par un léger manque de puissance au regard de son format.
Note technique
Les plus et les moins
- Signature sonore globalement neutre
- Autonomie proche des 20 heures
- Conception adaptée à un usage en extérieur
- Manque de pêche compte tenu de son format
- Un peu de distorsion
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Alors que les enceintes très portatives pullulent désormais sur les étals des marchands, Marshall reste le dernier à ne pas complètement s’engouffrer dans cette brèche. En effet, la première Stockwell restait jusqu’ici le modèle le plus léger présent à son catalogue. Et elle pesait tout de même près de 1,6 kg avec sa housse / support. De ce point de vue, Stockwell II marche dans ses pas. Car même si elle est légèrement plus légère, à 1,4 kg, elle reste plus encombrante que les mini-enceintes habituelles, pour un son évidemment de meilleure facture. Nous y reviendrons plus loin. Néanmoins, avec ses dimensions de 18 x 16 x 7 cm, elle reste facilement transportable dans un sac à dos.
Marshall oblige, le look de cette nouvelle mouture reste dans la veine rétro chère à la marque, tout en s’éloignant des codes de design de la première version. Il y a quelques mois, la marque inaugurait une nouvelle esthétique avec la Kilburn II. Et c’est cette esthétique qui est ici reprise. Son appréciation reste évidemment une histoire de goût, mais elle plaira sans nul doute à tous les amateurs de look vintage. Quant à sa qualité de fabrication, elle est vraiment irréprochable. On apprécie tout particulièrement sa coque en plastique gommeux, ainsi que sa lanière en similicuir. Ce plastique confère d’ailleurs à l’ensemble une certification IPX4. Elle n’est pas étanche donc, mais devrait résister à une pluie légère ou des éclaboussures d’eau.
Des potentiomètres sur le haut de l’appareil viennent compléter le tableau. Toujours sur le haut, une jauge de batterie parfaitement lisible vous indique à tout moment l’autonomie restante. Ces boutons offrent en sus une ergonomie parfaite, puisqu’il suffit de tourner celui à gauche pour allumer la bête ou monter le volume, les deux autres étant dévolus au réglage des basses et des aigus. Enfin, complètement à gauche, on trouve aussi une petite touche qu’il suffit de maintenir enfoncée pour lancer l’appairage. Simple et efficace.
Au rayon des reproches, on notera qu’il est impossible d’unifier le volume de l’enceinte avec celui de la source émettrice. De même, nous aurions apprécié de pouvoir commander la lecture musicale depuis l’enceinte, ou encore des passer des appels. Mais Marshall a fait l’impasse sur la fonction mains libres, ce qui est vraiment dommage sur une telle enceinte portable.
D’autant qu’il est possible de connecter l’enceinte en Bluetooth avec deux sources distinctes. L’ensemble est parfaitement géré puisque le fait de lancer du son depuis une source pour qu’elle prenne le pas sur l’autre. Autre bon point : la compatibilité avec le codec AptX. Cela offre une latence réduite avec les appareils sources eux aussi compatibles avec ce codec. Une fonction cruciale lorsque vous regarderez une vidéo sur un smartphone ou un PC et que vous voudrez profiter du son sur l’enceinte, car elle permet au son et à l’image d’être parfaitement synchronisés. Nous avons d’ailleurs à ce titre mesuré une latence de 149 ms.
Enfin, côté connectivités, on trouve également un port USB-C et un port AUX en plus du Bluetooth 5.0. Ce port USB-C est d’autant plus utile qu’il permet non seulement de recharger le produit, mais également dans le sens inverse de charger un autre appareil, qui vient alors puiser dans la batterie de la Stockwell II.
Qualité audio
Avant de nous attaquer à la qualité sonore, attardons-nous sur la question de la puissance audio. Nous l’avons comme toujours mesurée sur trois fréquences différentes (60, 80 et 100 Hz à 10 % de distorsion sur l’harmonique 3). Si elle ne démérite pas au regard de son format relativement compact, la Stockwell II n’est pas la plus puissante du marché, puisqu’elle offre de 77 à 86 dB au mieux. Pour comparaison, la Revolve+ de Bose, elle aussi nomade, va de 78 à 92 dB en fonction des fréquences. Pas la peine de paniquer toutefois : le modèle de Marshall remplit parfaitement son office pour sonoriser une petite pièce ou pour créer une ambiance musicale lors de vos pique-niques en extérieur.
L’enceinte offre des résultats plus convaincants au rayon de la bande passante, avec un rendu globalement linéaire. La réponse en fréquence ne marque pas trop les graves, et tout juste peut-on relever un léger creux à 630 Hz et une petite accentuation des aigus à 10 kHz. Les amateurs de basses plus prononcées pourront bien sûr jouer avec les potentiomètres présents au-dessus de l’enceinte pour adapter le son à leur goût, ce qui constitue l’un des atouts de l’enceinte. Il faut d’ailleurs rappeler qu’aucune application permettant de personnaliser des profils audio n’y est associée.
Autonomie
Marshall annonce une autonomie dépassant les 20 heures d’usage. Sa Stockwell II s’est montrée capable de tenir en moyenne 19h37, soumise à notre protocole Labo. Rappelons que pour ce faire, nous diffusons jusqu’à extinction du bruit rose mesuré à 70 dB par notre microphone placé à 50 cm de l’appareil. Vous pourrez toutefois prolonger légèrement cette endurance si vous diffusez de la musique à volume plus modéré. À l’inverse, la batterie de la Stockwell II, qui dispose d’une prise USB Type-C, peut charger un smartphone. Il faut néanmoins investir dans un adaptateur Type-C vers Type-A ou disposer d’un câble de charge à embout Type-C.
Conclusion
La Stockwell II de Marshall perd l’alliage du laiton et du similicuir qui caractérisait sa devancière, mais gagne quelques atouts non négligeables. Son design gagne en robustesse, son anse et son poids revu à la baisse la rendent plus nomade et son témoin de batterie comme sa sortie USB sont des atouts pratiques. Côté son, Marshall privilégie une signature audio suffisamment neutre pour convenir à tous publics, mais permet de personnaliser l’écoute grâce à ses potentiomètres. Un bémol toutefois, puisque l’enceinte pèche par un léger manque de puissance au regard de son format.