En résumé
Avec sa troisième itération, le WH-1000X de Sony devient un des casques les plus aboutis du marché. Malgré des graves trop présents en Bluetooth, le 1000X M3 possède l’une des réductions de bruit actives les plus performantes du moment et les fonctionnalités de l’application Sony, comme le Mode Ambient, permettent encore d’optimiser cela. L’isolation passive est déjà plutôt bonne, et les mesures de perturbation sont flatteuses. L’autonomie est très appréciable, et la recharge via USB-C amène une modernité bienvenue. Les ajustements de design et d’ergonomie sont également plaisants. Google Assistant, grosse nouveauté du produit, manque cependant d’en bouton entièrement dédié.
Note technique
Les plus et les moins
- Excellente réduction de bruit active
- Autonomie très solide
- Confort amélioré
- Pas de bouton dédié pour Google Assistant
- Beaucoup de graves en Bluetooth
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Deux ans après le WH-1000X premier du nom, Sony continue de développer sa gamme de casques grand public premium avec un modèle de troisième génération qui en profite pour se mettre à l’heure de Google Assistant. Mais en profite-t-il aussi pour améliorer ses performances ? Réponses dans ce test.
L’ergonomie et le design
Design et ergonomie
Si le 1000X M2 n’avait que très peu évolué depuis le 1000X M1, les changements sont un peu plus marqués sur ce modèle. Mais si on vous présente les trois casques de loin, il n’est sûr que vous aperceviez immédiatement les différences. Pourtant, de plus près, on voit vite que les boutons physiques ont été redessinés et sont bien plus agréables à utiliser que les précédents. Depuis le M2, Sony a d’ailleurs cherché à réduire le nombre de touches, et la version M3 ne comporte qu’un bouton d’allumage du produit, et un bouton permettant de switcher entre les modes Ambient et Noise Cancelling. Avec l’entrée jack 3,5 mm, ces touches sont situées sur l’écouteur gauche, tandis que l’écouteur droit ne comporte que le port USB-C qui permet de recharger l’appareil.
Sony abandonne également le similicuir qui recouvrait les écouteurs, et opte pour une finition en plastique mat qui fait encore gagner en sobriété à ce casque. Et aussi en élégance, selon nous. L’arceau du 1000X M3 a également évolué, il est désormais moins large et recouvert d’une épaisse couche de mousse et cuir offrant un gain de confort non négligeable. Il est également plus agréable à transporter à la main. C’est un détail, mais c’est à prendre tout de même.
Depuis la première édition, Sony a aussi retravaillé un peu l’ergonomie de son produit. Le 1000X M1 pesait plus de 300 grammes, le M2 environ 275 grammes, et le M3 atteint maintenant 255 grammes. C’est appréciable. D’ailleurs, la force d’appui a légèrement baissé, atteignant aujourd’hui 490 grammes-force. Cela permettra de conserver un peu plus longtemps le produit sur les oreilles avant de ressentir une gêne. Mais on doit bien avouer que quelques dizaines de minutes d’écoute suffisent à vouloir s’aérer les conduits auditifs, surtout avec les graves prononcés (et l’effet boomy) du casque, sur lequel nous reviendrons plus loin.
Les fonctionnalités
Le Sony 1000X M3 est un casque résolument moderne, et comme ses aînés, il est possible de le contrôler du bout des doigts. L’oreillette droite offre en effet une surface sensitive, qui permet d’effectuer plusieurs actions : une double tape fait office de play/pause, un glissement vers l’avant ou l’arrière permet de changer de piste audio, et un glissement vers le haut ou le bas permet de monter ou baisser le volume sonore. La fonction du genre la plus pratique consiste à poser sa main sur l’oreillette droite pour baisser fortement le volume et, par exemple, écouter une conversation proche. Voilà qui évite d’avoir à retirer le casque dès que quelqu’un s’adresse à vous.
Vous le savez désormais, l’application Sony Headphones propose une foule de réglages pour les appareils audio du constructeur japonais. À condition bien sûr que ceux-ci soient compatibles avec lesdites fonctions. Le 1000X M3 offre en outre le contrôle adaptatif du son, le casque se chargeant de détecter vos actions et adapter le mode sonore en conséquence. Un optimiseur antibruit est aussi de la partie, se basant sur la pression atmosphérique pour adapter le son. Typiquement, en avion, cela peut être utile. Enfin, l’utilisateur peut aussi optimiser le rendu grâce à divers modes Surround VPT pour simuler des ambiances : Stade, Discothèque, Scène extérieure, Salle de concert… Un égaliseur est aussi de la partie.
La grande nouveauté, c’est l’intégration de Google Assistant. Malheureusement, il est dommage de ne pas avoir un petit bouton intégralement dédié à cette fonction. Sur l’app Headphones, il faut configurer le bouton Ambient/NC comme touche pour Google Assistant, et l’activation de la réduction de bruit active ne sera alors plus possible depuis ce bouton, mais seulement dans l’interface de l’application. Une pression sur le bouton Ambient/NC lance alors la lecture des notifications par Google Assistant, tandis qu’un appui long permet d’interagir avec. Il est par exemple possible de lui demander d’appeler un contact ou de vous donner la météo.
La qualité audio
Qu’en est-il de la restitution audio de ce casque ? Comme beaucoup de produits, il faut d’abord noter que la bande passante acoustique est plus équilibrée en filaire qu’en Bluetooth. C’est avec son câble que le 1000X M3 fournit la meilleure qualité audio avec une bande passante très linéaire jusqu’à 4 kHz. En connexion Bluetooth, le traitement audio se résume à des graves très présents (+ 13 dB à 63 Hz) et des médiums également pré-accentués (+ 4 dB à 630 Hz). Notez toutefois que le Bluetooth permet de conserver des aigus jusqu’à 6,3 kHz quand la connexion filaire les gommes donc à partir de 4 kHz.
Avec la réduction de bruit active, en filaire comme en Bluetooth, les résultats obtenus sont globalement similaires. Les graves sont un peu corrigés, mais on perd à nouveau un peu d’amplitude dans les extrêmes aigus. Dans tous les cas, la bande passante délivrée par ce produit est conforme à ce que l’on attendait, et rappelons qu’un égaliseur est présent dans l’application, permettant d’ajuster les niveaux sonores à votre guise en plus des divers modes pré-enregistrés. Si vous recherchez la qualité sonore la plus aboutie, orientez-vous vers le mode filaire sans réduction de bruit, mais la plupart des utilisateurs ne verront qu’une maigre différence entre tous ces modes.
La sensibilité moyenne du 1000X M3 en filaire comme en Bluetooth (pour 94 dBA) s’établit à 90 mV, et 92 mV lorsque la réduction de bruit est activée, ce qui est excellent. La distorsion est maîtrisée, hormis un léger écart à 200 Hz en Bluetooth à fort volume. Notez que notre mesure de latence s’établit à 155 ms, ce qui est dans la moyenne, et est tout à fait acceptable pour le visionnage de films et séries.
Perturbation
Du côté de la perturbation acoustique, c’est-à-dire le son émis par le casque vers l’extérieur, le 1000X M3 affiche des performances convaincantes. Avec un bruit de référence (son diffusé dans le casque) d’environ 80 dB, il parvient à le contenir à moins de 30 dB vers l’extérieur. Il ne fait pas partie des tout meilleurs du genre, mais est dans la fourchette haute tout de même. À moins d’être dans un environnement totalement silencieux et de pousser le volume fort, il y a peu de chances que vous gêniez qui que ce soit en portant le casque.
L’isolation passive et active
L’isolation passive fait référence à la qualité de construction du produit, son format, ou encore son ergonomie. C’est donc l’atténuation naturelle du son de référence sans que n’intervienne une quelconque technologie de réduction de bruit. Pour le 1000X M3, l’isolation passive est assez inefficace dans les graves, et ne commence son œuvre qu’à partir de 630 Hz environ. C’était, à ce niveau-là, mieux sur la première édition du 1000X. L’isolation passive est toutefois bonne dans les mediums et les graves, et vous ne devriez pas être gêné par les voix de vos collègues et autres personnes alentour.
Concernant l’isolation active, celle obtenue grâce à la technologie de réduction de bruit de cet appareil est très satisfaisante. Sony a effectué un beau travail sur son produit depuis la première version, et elle efficace à tous les niveaux, des graves aux aigus.
Autonomie
Les constructeurs parviennent de plus en plus régulièrement à dépasser les 20 heures d’autonomie sur leurs casques audio. C’est le cas de ce 1000X M3 qui parvient à endurer 30 heures et 30 minutes d’écoute en Bluetooth, selon notre protocole Labo, et 23 heures et 35 minutes avec la réduction de bruit active (Bluetooth). C’est appréciable et permet de ne pas se soucier trop du temps d’écoute. L’application permet d’ailleurs de visualiser la charge restante, et l’utilisateur peut configurer une mise hors tension à partir d’un certain temps d’inactivité. Pratique pour les étourdis.
Conclusion
Avec sa troisième itération, le WH-1000X de Sony devient un des casques les plus aboutis du marché. Malgré des graves trop présents en Bluetooth, le 1000X M3 possède l’une des réductions de bruit actives les plus performantes du moment et les fonctionnalités de l’application Sony, comme le Mode Ambient, permettent encore d’optimiser cela. L’isolation passive est déjà plutôt bonne, et les mesures de perturbation sont flatteuses. L’autonomie est très appréciable, et la recharge via USB-C amène une modernité bienvenue. Les ajustements de design et d’ergonomie sont également plaisants. Google Assistant, grosse nouveauté du produit, manque cependant d’en bouton entièrement dédié.