En résumé
Bel objet au design travaillé, la nouvelle Galaxy Tab S4 cherche à séduire par un afficheur occupant plus d’espace sur sa façade que ses concurrentes. La tablette a toutefois d’autres atouts à faire valoir, puisque son équipement, haut de gamme, lui permet d’offrir une expérience multimédia complète aux amateurs de vidéo et de musique. Les utilisateurs en quête de productivité peuvent quant à eux compter sur un stylet plus ergonomique et surtout sur un mode DeX nettement plus complet que sur les précédentes générations de produits Samsung, et dont le potentiel est désormais élargi. À condition toutefois, pour une expérience vraiment optimisée, d’investir dans une housse avec clavier dont le prix fait encore grimper une ardoise déjà salée. Comptez 699 euros pour la tablette seule (en version WiFi) et 749 euros pour sa mouture WiFi et 4G.
Notre test détaillé
Un peu plus d’un an après sa Galaxy Tab S3, Samsung livre une Galaxy Tab S4 qui constitue toujours son haut de gamme dans l’univers des tablettes. Un modèle qui revoit quelques-uns des éléments de son aînée, et sur laquelle l’harmonisation avec les séries Galaxy S et Note mobiles est de plus en plus visible. Nous avons eu en main l’appareil et nous livrons ici nos premières impressions.
Comme toujours, un point sur la fiche technique de cette Samsung Galaxy Tab S4 avant d’entrer dans le vif du sujet. La tablette arbore un écran Super AMOLED de 10,5 pouces affichant 2560 x 1600 pixels. Elle est animée par un SoC Exynos 8895 flanqué de 4 Go de mémoire vive, dispose de 64 Go de stockage et d’un port microSD pouvant accueillir des cartes jusqu’à 400 Go. La machine propose un appareil photo dorsal de 13 mégapixels, un autre de 8 mégapixels en façade, et dispose pour l’alimentation d’un port USB Type-C. Malgré sa disparition sur les smartphones, la prise jack dédiée aux casques reste ici de la partie. Le tout est animé par une batterie de 7300 mAh. Un nouveau stylet S Pen (sans Bluetooth LE, qui reste l’apanage du Galaxy Note 9) est également de la fête.
Le design, l’écran et l’ergonomie
S’il peut sembler difficile d’innover en matière de design sur les tablettes, Samsung montre qu’il est encore possible de proposer des nouveautés. Sa Galaxy Tab S4 mise sur un écran non pas bord à bord, ce qui compliquerait fortement la prise en main, mais aux bordures nettement réduites. Sa dalle Super AMOLED occupe ainsi plus de 78 % de sa façade (moins de 70 % étaient réservés à l’écran de la Tab S3) grâce à une astuce : le lecteur d’empreintes qui servait aussi de bouton Home aux anciennes tablettes passe ici à la trappe. Samsung propose à la place un lecteur d’iris et de visages qui fonctionne bien, mais demande tout de même un peu de gymnastique. Les capteurs dédiés étant situés au centre de la bordure supérieure de l’écran tenue en mode paysage, il faut « viser » ses yeux lorsque la tablette est en mode portrait. Pas vraiment simple.
La tablette est pour le reste d’un poids très convenable (483 grammes), et de dimensions réduites au regard de sa diagonale d’écran : elle mesure ainsi 249,3 x 164,3 x 7,1 mm. Un modèle fin, donc, aux tranches métalliques arrondies et confortables en main. Le verre, très en vogue, a été privilégié par Samsung pour habiller le dos de son ardoise, et fait évidemment la part belle aux traces de doigts. Mais il confère à l’appareil un aspect premium très appréciable. Toujours au rayon des bons points, on apprécie la présence d’un port microSD qui permet d’étendre les 64 Go de mémoire de la Tab S4, qui n’est disponible en France que dans cette capacité de stockage.
Si le design de la tablette a été revu, celui de son stylet associé l’a été lui aussi. Tout en rondeurs, il offre une très bonne prise en main tant il ressemble à un vrai stylo. Sa petite butée lui permet de ne pas (trop) rouler lorsqu’il est posé sur une table. Pratique.
L’écran quant à lui ne révolutionne pas particulièrement ce que l’on connaît de l’univers Samsung. Très réactif, il offre au premier abord une luminosité prometteuse et des couleurs très vives. Comme d’habitude, il est possible d’opter pour divers profils d’affichage (adaptatif, cinéma, photo, basique), ou encore de régler la température des couleurs manuellement. On remarque tout de même une légère tendance à bleuir lorsque l’écran est incliné. Tout cela devra évidemment être confirmé par le passage en bonne et due forme de la tablette au sein de notre Labo. Notez au passage que la Tab S4 n’est disponible qu’au format 10,5 pouces, les plus petites tailles étant désormais nettement concurrencées par les smartphones – le Galaxy Note 9 arbore un écran de 6,4 pouces – et les plus grandes diagonales restant l’apanage des modèles Pro.
Une tablette multimédia…
Samsung mise sur deux aspects pour séduire : le multimédia et les usages professionnels, afin de toucher un public le plus large possible, quitte à perdre en route les indécis. Pour les amateurs de contenus vidéo, le Coréen a choisi un ratio 16:9 effectivement adapté aux images. On apprécie également le soin apporté à la partie audio de sa tablette qui, si elle doit encore passer l’épreuve de notre Labo, montre déjà une puissance sonore appréciable. Moins facile à détecter selon les contenus écoutés, la présence de quatre haut-parleurs signés AKG (l’une des marques du groupe Harman à la tête duquel est Samsung) et compatibles Dolby Atmos est également un plus. En revanche, tous les contenus ne permettent pas de mesurer l’effet de l’affectation des haut-parleurs qu’inaugure Samsung. L’idée est néanmoins intéressante, puisqu’elle consiste à faire appel aux deux haut-parleurs latéraux pour un effet stéréo en mode paysage, et couple les haut-parleurs supérieur/inférieur gauches et supérieur/inférieur droits lorsque la tablette est tenue en mode portrait.
Toujours au rayon du multimédia, la tablette est livrée notamment avec l’application PenUp, dédiée au dessin sur tablette. Le S Pen a beau être un outil pratique permettant de prendre des notes, même sur écran verrouillé, il reste orienté dessin pour les amateurs. Rappelons que l’interface Samsung Experience installée sur Android 8.1 Oreo inclut un Game Launcher dédié aux amateurs de jeux mobiles.
… et un modèle professionnel
Reste que la Galaxy Tab S4, malgré ses aspects ludiques, conserve son orientation semi-professionnelle. Son stylet, évidemment, est dédié à la prise de notes, et propose moult raccourcis destinés à simplifier la vie de ceux qui travaillent avec. Samsung va toutefois un peu plus loin cette année avec son mode DeX, revu sur la tablette comme sur le Galaxy Note 9.
Plus besoin d’un boîtier dédié : il suffit d’un câble HDMI / USB Type-C pour activer ce mode affichant une interface proche des PC. En l’absence de ce cordon, nous n’avons pas pu vérifier la capacité de la tablette à être utilisée indépendamment de l’écran sur lequel elle est branchée. En revanche, munis d’un clavier Bluetooth avec trackpad, nous avons pu l’utiliser comme un netbook. Il suffit désormais aujourd’hui, pour profiter du mode DeX, de cliquer sur le raccourci situé dans la barre de notifications. On recommande tout de même l’usage d’un support incliné maintenant la tablette, pour plus de praticité. Notez en outre que le mode DeX se lance dès que la Tab S4 est posée sur sa cover avec clavier (en option), grâce à un système de fiche reliant la tablette à son accessoire. Bref, la Tab S4 se veut capable de suppléer au besoin un petit ordinateur, même si les usages que la tablette autorise restent limités par les applications disponibles sur le Play Store. Elles le sont également par les 4 Go de mémoire vive qu’elle embarque, et dont nous devrons vérifier plus précisément s’ils ne hoquettent pas, couplés à un Exynos 8895, lorsque l’utilisateur abuse du multitâche.
Conclusion
Bel objet au design travaillé, la nouvelle Galaxy Tab S4 cherche à séduire par un afficheur occupant plus d’espace sur sa façade que ses concurrentes. La tablette a toutefois d’autres atouts à faire valoir, puisque son équipement, haut de gamme, lui permet d’offrir une expérience multimédia complète aux amateurs de vidéo et de musique. Les utilisateurs en quête de productivité peuvent quant à eux compter sur un stylet plus ergonomique et surtout sur un mode DeX nettement plus complet que sur les précédentes générations de produits Samsung, et dont le potentiel est désormais élargi. À condition toutefois, pour une expérience vraiment optimisée, d’investir dans une housse avec clavier dont le prix fait encore grimper une ardoise déjà salée. Comptez 699 euros pour la tablette seule (en version WiFi) et 749 euros pour sa mouture WiFi et 4G.