Prise en main du Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ : une évolution sage pour un milieu de gamme efficace

Notre prise en main détaillée

Officiel depuis plusieurs mois, notamment sur les marchés asiatiques, le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ débarque enfin en Europe, succédant ainsi au Redmi Note 11 Pro+ lancé l’année dernière sensiblement aux mêmes dates. Ce smartphone se place autour des 500 €, ce qui le met face à une concurrence fournie. Interne, d’abord, puisqu’il est possible de trouver pour le même prix le Xiaomi 11T Pro, par exemple. Exogène, aussi, avec les Moto Edge 30 Fusion, realme GT Neo 3T, Google Pixel 6a, Honor 70… Vous l’aurez compris, notre nouveau venu aura fort à faire.

Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ est proposé pour l’heure en 8/256 Go au prix de 499,90 €. Notre prise en main a été réalisée avec un smartphone prêté par le constructeur.

Design et ergonomie

Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ est un grand smartphone avec son écran de 6,67 pouces au format 20/9^e. Les caractéristiques sont identiques à celles de son prédécesseur. La dalle occupe 86,88 % de la façade, signe que les bordures sont plutôt fines. C’est un peu mieux que le Redmi Note 11 Pro+. Les ingénieurs de la marque sont ainsi parvenus à légèrement réduire la hauteur et la largeur du smartphone, mais ce n’est pas le cas de l’épaisseur avec 8,9 mm contre 8,3 mm pour la précédente génération, ce qui est dommage. Le poids passe dans le même temps de 204 à un peu plus de 210 g. La caméra frontale prend place dans un poinçon central et l’écran est protégé par du verre Gorilla Glass 5.

Au dos, le design du bloc photo est repensé, mais il accueille toujours trois caméras. On trouve deux modules de grand diamètre qui dépassent et donc s’exposent un peu à d’éventuels chocs, mais la troisième caméra est, elle, totalement intégrée. La coque est en verre satiné, une finition qui permet de ne pas trop laisser de traces de doigts. Notre exemplaire bleu présente de beaux reflets avec des bords incurvés. Les flancs en métal apparaissent ainsi plus fins que ce qu’ils sont. Les boutons physiques sont regroupés sur la droite du smartphone. Celui destiné à allumer le mobile vient se placer tout naturellement sous les doigts.

C’est d’autant plus important qu’il intègre un lecteur d’empreinte digitale véloce qui permet de montrer patte blanche très facilement. Au-dessus, la touche de réglage du volume prend place. Elle pourra sembler un peu haute pour les petites mains, surtout lorsqu’il s’agit de monter le son. Mais rien d’insurmontable cependant et, sur ce plan, le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ s’en sort plutôt bien pour un modèle doté d’un très grand écran.

La tranche inférieure est occupée par la trappe pour potentiellement deux nanoSIM et par le connecteur USB-C. À l’opposé, nous trouvons une prise casque, ce qui commence à se faire rare, et un port infrarouge pour les applications de télécommande universelle telles que Télécommande Mi, pré-installée par le constructeur asiatique. La prise en main est donc globalement plutôt agréable, malgré des mensurations plutôt XL. La qualité de fabrication est bonne, mais il faudra se contenter d’une certification IP53 : pas de véritable étanchéité donc, bien que la pluie et les projections d’eau sans pression n’effraient pas ce Xiaomi Redmi Note 12 Pro+.

L’écran

Sur le papier, l’écran du Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ semble très proche de celle de son prédécesseur. La dalle s’appuie sur la technologie AMOLED avec une résolution de 1 080×2 400 pixels, soit une densité d’un peu moins de 400ppp. En allant plus loin dans la fiche technique, on note cependant que Xiaomi annonce un pic de luminosité de 900 nits contre 1 200 nits précédemment. En pratique, difficile de juger l’impact direct de ce léger retour en arrière. L’écran affiche une luminosité largement suffisante, y compris en extérieur sous le soleil de ce début de printemps.

Le contraste nous semble élevé et les couleurs agréables. La précision colorimétrique peut être améliorée en jouant sur les nombreux réglages proposés dans l’interface. La fréquence de rafraîchissement maximale est de 120 Hz et, comme sur le Redmi Note 11 Pro+, il n’y a pas de gestion dynamique de celle-ci. Ce sera donc à l’utilisateur de choisir entre 60 Hz pour maximiser l’autonomie du smartphone ou 120 Hz pour jouer avant tout la carte de la fluidité. C’est dommage.

En attendant les résultats des mesures du Labo, nous pouvons déjà dire que ce nouveau smartphone dispose d’un bon écran, capable de satisfaire le plus grand nombre avec ses réglages par défaut.

Qualité audio

Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ embarque deux haut-parleurs optimisés par la technologie Dolby Atmos. Une fois encore, le Labo mettra des données chiffrées sur nos impressions qui sont plutôt positives. La puissance est au rendez-vous avec le rendu classique d’un smartphone, soit un penchant pour les hauts médiums et des graves peu présents.

La présence d’une prise casque est évidemment une bonne surprise en 2023. Cela devrait ravir les fidèles des casques filaires. Les autres pourront compter sur le Bluetooth 5.2.

Performance et interface

Pour son nouveau smartphone, Xiaomi a décidé de faire confiance à une mécanique signée MediaTek. Le fondeur chinois a récemment fait d’énormes progrès et la différence en termes de performances avec les processeurs Qualcomm s’amenuise. Le Dimensity 920 du Redmi Note 11 Pro+ cède sa place à un Dimensity 1080, tandis que la RAM passe de 6 à 8 Go. Sur le papier, les différences ne sont pas énormes. Les deux puces sont gravées en 6 Nm avec deux cœurs Cortex-A78 et six cœurs Cortex-A55. Une architecture plutôt classique, donc.

La différence se fait tout d’abord sur la fréquence des cœurs Cortex-A78 auxquels sont confiées les tâches les plus lourdes : elle passe de 2,5 à 2,6 GHz. La partie graphique ne change pas, on trouve un circuit ARM Mali-G68 MC4. En réalité, la modification la plus profonde concerne l’ISP, la puce qui gère les caméras et les images qui en proviennent. Le Dimensity 1080 supporte désormais les capteurs de 200 mégapixels et peut filmer en 4K avec le HDR actif.

Du point de vue des performances stricto sensu, les différences devraient être ténues : nous avons hâte de voir les résultats des tests du Labo sur ce plan. À l’usage, le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ offre une expérience fluide avec des applications qui se lancent rapidement. Le smartphone ne s’essouffle pas après plusieurs heures d’utilisation intensive.

Dénué d’emplacement pour une carte mémoire, le smartphone propose une capacité de stockage interne largement suffisante en ce qui concerne la version prise en main avec 256 Go, pour environ 233 Go de réellement disponibles. De quoi voir venir, donc.

Du point de vue logiciel, le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ combine la surcouche maison MIUI ici dans sa dernière mouture en date, soit MIUI 14 et Android 12. Nous aurions apprécié pouvoir compter sur Android 13 sur un mobile lancé au printemps 2023 ! C’est un peu décevant. Pour le reste, nous avons face à nous une interface réactive et qui pèse moins lourd. Ce dynamisme retrouvé pourrait aussi influencer positivement l’autonomie.

Xiaomi mise beaucoup sur la personnalisation de son interface. Les fans devraient être aux anges avec les nombreuses possibilités offertes ainsi que par l’arrivée de nouveaux widgets. Les mesures de protection de la vie privée sont particulièrement développées, tout comme les interactions avec l’ensemble de l’écosystème Xiaomi, notamment les objets connectés au catalogue du géant chinois.

Communications

La partie radio de ce smartphone est partie intégrante de la plateforme MediaTek. Nous retrouvons l’ensemble des technologies actuelles avec bien entendu une compatibilité 5G étendue, sans oublier le wifi 6 et le Bluetooth 5.2. En pratique, le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ s’est bien comporté, mais nous attendrons les retours du Labo pour nous prononcer définitivement.

Photo et vidéo

Sur les trois caméras arborées par le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+, deux ne changent pas par rapport à la précédente génération. Il s’agit du grand-angle et de la caméra macro. Le premier s’appuie sur un capteur de 8 mégapixels avec une optique f/2,2 affichant un champ de capture de 120°. Le tout ne dispose pas d’autofocus, tout comme la caméra macro qui va faire la mise au point autour des 40 mm. Celle-ci propose un modeste capteur de 2 mégapixels.

Mais, vous l’aurez certainement compris, il y a du neuf du côté du grand-angle. En effet, pour bien commencer l’année 2023, ce Redmi a décidé d’adopter un impressionnant capteur de 200 mégapixels contre 108 mégapixels l’année dernière. L’optique change aussi avec une focale qui s’établit à f/1,65 et une équivalence argentique de 24 mm contre respectivement f/1,9 et 26 mm pour le Xiaomi Redmi Note 11 Pro+. Bien entendu le pixels binning est de mise pour produire des photos de 12,5 mégapixels en regroupant pas moins de 16 pixels en un pour optimiser les photos, notamment en basse luminosité.

Les experts du Labo ne manqueront pas de soumettre cette caméra grand-angle à leur batterie de tests, mais, en attendant, nous sommes sorties entre deux averses pour une séance de prise vue.

Les premiers clichés réalisés en mode automatique et sans l’IA activée permettent d’apprécier une exposition et une balance des blancs parfaitement gérées. Les couleurs sont naturelles, à l’exception des ciels, parfois un peu trop saturés. L’autofocus est rapide et précis avec des photos bien nettes. Le niveau de détails est satisfaisant. Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ s’en sort donc très bien.

La marque propose le mode Ultra HD avec deux niveaux : 50 mégapixels et 200 mégapixels. Pour être francs, cela nous semble inutile, car les photos n’y gagnent pas vraiment en qualité avec certainement des traitements numériques qui sont alors inopérants. Certes, il y a plus d’informations pour éventuellement zoomer dans l’image en question en post-traitement, mais pour le reste, pourquoi s’embarrasser de fichiers pesant plusieurs dizaines de mégaoctets ?

Le soir, comme l’indique la marque, il convient de repasser en 12,5 mégapixels. Les résultats sont plutôt corrects avec un bel équilibre et un bruit contrôlé.

L’ultra grand-angle ne peut rivaliser en matière de piqué avec les concurrents mieux armés, notamment en ce qui concerne son capteur de seulement 8 mégapixels. Le contraste est plutôt bon, tout comme la dynamique générale des photos. Celles-ci apparaissent donc tout à fait convenables sur l’écran du smartphone, mais, une fois affichées sur un grand moniteur, certains défauts apparaissent. C’est le cas notamment de la netteté : si elle est correcte au centre, elle n’est plus au rendez-vous en périphérie de l’image. C’est une limite très courante sur les ultra grand-angle de milieu de gamme. La nuit, cette caméra est rapidement à la peine malgré la présence d’un mode dédié. Sous-exposition et bruit numérique apparaissent rapidement, pour des clichés passables.

Le module dédié à la macrophotographie tient plus du gadget qu’autre chose. Obtenir une belle photo est possible, mais il faut mitrailler l’objet pour que cela arrive, parfois sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. Une chose est sûre, il faut veiller à se placer à une distance de 40 mm environ du sujet, qui devra être très bien éclairé.

Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ est capable de filmer en 4K avec au maximum 30 images par seconde. Il est possible d’opter pour du 1080p jusqu’à 60 fps. Le smartphone se montre alors sous un excellent jour avec des vidéos dynamiques aux belles couleurs et un autofocus ultraréactif.

La caméra frontale est identique à celle de la précédente génération. Le capteur de 16 mégapixels permet d’obtenir des selfies aux belles couleurs avec un rendu pas trop lissé des peaux, un défaut récurrent sur les productions asiatiques.

Autonomie

Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ dispose d’une grosse batterie affichant une capacité de 5 000 mAh. C’est 500 mAh de plus que son prédécesseur, un gain loin d’être négligeable, devant expliquer – en partie tout du moins – son épaisseur un peu plus importante. La procédure de mesure de l’autonomie du Labo nous permettra de nous forger un avis définitif. De manière empirique, nous l’estimons plutôt bonne, puisque nous avons quasiment pu nous passer de recharge durant deux journées.

La recharge s’appuie sur un imposant bloc secteur capable d’atteindre une puissance de 120 W. Xiaomi annonce un temps de charge d’une vingtaine de minutes, mais le Labo nous apportera un chiffre précis et fiable. Nous avons obtenu les 100 % de batterie en un peu moins de 30 minutes de notre côté. Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ se passe de la recharge sans fil.