En résumé
Si les Galaxy A6 ont surtout le mérite d’ouvrir les portes de l’écosystème de Samsung à un public plus large, avec notamment le support de Samsung Pay et de Bixby, ils laissent aussi espérer de belles prestations. Le savoir-faire du n°1 de la téléphonie mobile pourrait notamment faire la différence au niveau de l’écran et de la photo. Le support du Dolby Atmos via la prise casque est également un point intéressant pour celles et ceux qui ne peuvent se passer de films et séries en déplacement. Encore faut-il que la qualité audio suive, comme la batterie d’ailleurs. Il reste donc de nombreux points à éclaircir, mais une bonne surprise n’est certainement pas exclure de ces deux modèles en apparence très classiques.
Notre test détaillé
Les Galaxy A6 et A6+ rejoindront bientôt les Galaxy A8 dans le catalogue de Samsung. Plus abordables, ils se veulent des alternatives de choix pour qui souhaite avant tout profiter de l’écosystème et des services de la marque, comme Samsung Pay.
Samsung poursuit la restructuration de la gamme A entamée en début d’année avec les Galaxy A8 et A8+. Nous avons d’ailleurs testé le premier, le second n’étant pas prévu par chez nous. Dans tous les cas, ces deux modèles n’en seront donc pas les seuls représentants sur 2018, puisqu’ils seront accompagnés d’un duo de Galaxy A6 reprenant le même schéma. Rien de réellement nouveau jusqu’ici. Les nouveaux modèles avaient été officialisés le mois dernier, mais alors que leur lancement approche, puisqu’ils devraient être disponibles avant la fin juin aux prix publics conseillés de 309 et 369 euros, Samsung a décidé de les présenter en peu plus en détail à la presse française lors d’un événement tenu à Paris.
Rappel des caractéristiques des Samsung Galaxy A6 et A6+
Commençons par revenir sur l’équipement de ces deux nouveaux modèles, qui bénéficient tout d’abord d’écrans Super AMOLED au ratio 18,5:9 que Samsung qualifie d’Infinity Displays. Bien sûr, la taille varie, de même que la définition d’ailleurs. Celui du Galaxy A6 offre une diagonale de 5,6 pouces assortie d’une définition HD+ (1480 x 720 pixels), quand le Galaxy A6+ mise sur davantage de confort. La taille passe à 6 pouces et la définition à 2220 x 1080 pixels, soit de la Full HD+. On y retrouve dans les deux cas Android Oreo, naturellement habillé de la surcouche de Samsung et propulsé dans les deux cas par des chipsets octa-core : un Exynos 7870 cadencé à 1,6 GHz pour le premier, et un Snapdragon 450 cadencé à 1,8 GHz pour le second. 3 ou 4 Go de RAM y sont associés et le stockage monte à 32 Go en interne, alors qu’une carte microSD (jusqu’à 256 Go) peut être ajoutée.
Au rayon des différences toujours, mentionnons également l’équipement photo. Alors que le Galaxy A6 mise sur une configuration plutôt classique avec un unique capteur de 16 mégapixels associé à une optique ouvrant à f/1.7 au dos et un autre capteur de même résolution, mais associée à une optique un peu moins lumineuse (f/1.9) à l’avant, le grand modèle apporte un capteur secondaire de 5 mégapixels pour la création de flous d’arrière-plan d’ailleurs et muscle le jeu à l’avant avec un capteur 24 mégapixels. À noter également que les deux modèles disposent de flash des deux côtés, et d’un lecteur d’empreintes au dos. Ils s’appuient pour finir sur des batteries de 3000 et 3500 mAh respectivement, et offrent des connexions 4G, Wi-Fi n, Bluetooth 4.2 et NFC.
Un design qui fait la part belle au métal
Si nous étions jusqu’ici habitués à voir tous les Galaxy A revêtir plus ou moins le même design au sein d’une même génération, Samsung a cette année décidé de les différencier davantage. Le dos en verre que les Galaxy A8 ont hérité des Galaxy S et Note a ainsi été abandonné au profit d’un châssis tout en métal, auquel Samsung intègre évidemment des antennes pour éviter les problèmes de réception. Un détail qui gâche un peu l’esthétique globale, mais pas nécessairement plus que les traces de doigts qui peuvent vite s’accumuler sur le verre… Les smartphones se montrent par ailleurs assez agréables en main, le métal apportant un toucher agréable alors que la finesse du capot et ses bords arrondis facilitent la préhension.
Bien sûr, les dimensions réduites du Galaxy A6 lui confèrent un léger avantage sur la déclinaison “plus” que l’on peinera un peu plus à utiliser d’une seule main à cause de son écran de 6 pouces. Il convient en outre de souligner que Samsung n’offre pas des bordures aussi fines que sur les Galaxy S et Note, ou même que sur les Galaxy A8. Les finitions restent néanmoins soignées et l’on apprécie la présence de tiroirs dédiés pour les cartes SIM et pour la carte mémoire. Les deux modèles sont également équipés d’un lecteur d’empreintes assez facile d’accès sous leurs modules photo dorsaux, d’une prise jack permettant de profiter du son Dolby Atmos, mais font l’impasse sur l’USB-C. Il faudra ici se contenter d’un bon vieux microUSB.
L’écran et la navigation
En s’attardant un peu sur les écrans de ces Galaxy A6, nous avons rapidement pu remarquer la différence de définitions, le petit modèle laissant apparaître des caractères un peu plus pixellisés sous les icônes du bureau. La définition HD+ pourrait donc se montrer un peu juste pour surfer sur le web ou consulter des documents, mais l’affichage de photos ou vidéos ne devrait pas trop en pâtir. D’autant que les effets du Super AMOLED compensent. Le contraste nous a semblé plutôt bon et les couleurs apparaissent vibrantes, même s’il faudra évidemment attendre un passage dans notre Labo pour des mesures précises. En attendant, on soulignera également la présence de réglages colorimétriques dans le menu des Paramètres.
Comme toujours chez Samsung, ce dernier est par ailleurs un peu différent de ce que l’on trouve dans la version stock d’Android, et ce n’est d’ailleurs pas le seul élément transformé par la surcouche du Coréen. Mais son réel intérêt réside évidemment dans les fonctionnalités qu’elle apporte. Passons rapidement sur la reconnaissance faciale – pratique, mais peu sécurisante – pour aborder les services réellement propres à la marque, comme l’écran Always-on (réservé au Galaxy A6+), mais aussi Samsung Pay qui permet de régler des achats en magasin, via NFC et après authentification par reconnaissance digitale, dès lors qu’une carte bancaire est enregistrée. Le service reste toutefois réservé aux clients du groupe BPCE, mais des discussions sont toujours en cours avec les autres acteurs.
Les Galaxy A6 permettent également de profiter de Bixby, même si les interactions vocales restent impossibles en français, et ce jusqu’à la fin de l’année. L’assistant virtuel du Coréen a toutefois d’autres cordes à son arc, et bénéficie par exemple d’un écran dédié à la droite du bureau où il officie aussi bien comme agrégateur de news qu’en proposant des rappels et des suggestions personnalisées. La reconnaissance d’objets est également au rendez-vous via l’appareil photo, qui peut aussi servir de guide pour se repérer dans une ville avec l’affichage de lieux et points d’intérêts en réalité augmentée. Le tout nous a de plus semblé assez réactif, mais il est toujours difficile d’apprécier réellement les performances d’un terminal lorsqu’il sort de sa boîte.
La photo
Penchons-nous donc plutôt sur les performances de l’appareil photo, puisque nous l’évoquions avec Bixby. On notera au passage que Samsung a tenu à simplifier l’interface de son application de sorte à rendre tous les modes accessibles d’un doigt, en balayant simplement l’écran. Le Galaxy A6+ en propose par ailleurs un de plus que le Galaxy A6 grâce à son capteur secondaire au dos. Celui-ci permet de créer un flou d’arrière-plan. Nos quelques essais ont été plutôt convaincants, et l’on apprécie de pouvoir ajuster l’intensité du flou pendant et après la prise. Pour le reste, les deux modèles devraient fournir la même qualité d’image à partir de leur module arrière, puisque l’on y retrouve le même capteur de 16 mégapixels associé à une optique ouvrant à f/1.7.
Les clichés nous ont semblé manquer un peu de piqué, tout en restant assez détaillés en plein jour, mais c’est évidemment sur les prises en basse luminosité que les derniers Galaxy A sont attendus, compte tenu de leur grande ouverture. Le cas ne s’est évidemment pas présenté lors de cette courte prise en main. De même, nous n’avons pas eu le temps de tester réellement le mode vidéo 1080p, mais le mode “selfie” agrémenté de quelques effets et options comme la possibilité de déclencher en levant la paume de la main nous a semblé assez efficace. Reste encore à voir si le passage d’un capteur 16 mégapixels, sur le Galaxy A6, à l’un de 24 mégapixels, sur le grand modèle, influe réellement sur la qualité des selfies.
Enfin, puisque nous parlons de photo, soulignons que Samsung nous a indiqué que ces nouveaux modèles seraient compatibles avec sa caméra Gear 360, ce qui n’est pas encore courant sur cette gamme de prix.
Conclusion
Si les Galaxy A6 ont surtout le mérite d’ouvrir les portes de l’écosystème de Samsung à un public plus large, avec notamment le support de Samsung Pay et de Bixby, ils laissent aussi espérer de belles prestations. Le savoir-faire du n°1 de la téléphonie mobile pourrait notamment faire la différence au niveau de l’écran et de la photo. Le support du Dolby Atmos via la prise casque est également un point intéressant pour celles et ceux qui ne peuvent se passer de films et séries en déplacement. Encore faut-il que la qualité audio suive, comme la batterie d’ailleurs. Il reste donc de nombreux points à éclaircir, mais une bonne surprise n’est certainement pas exclure de ces deux modèles en apparence très classiques.