Engagé sur les solutions audio premium et bon marché, Philips nous propose avec ce SHL4400BK un casque filaire d’entrée de gamme. Un casque qui va à l’essentiel, sans fioritures, mais est-ce au détriment de la qualité sonore ? Voici notre réponse après son passage dans notre Labo.
En résumé
Résolument entrée de gamme, le Philips SHL4400BK est un casque audio réduit à sa plus simple expression. Malgré sa plastique basique, il assure des performances étonnantes en termes de réponse en fréquence. Il ne vous protégera en revanche pas des environnements bruyants, ce qui le destine à une utilisation dans un cadre paisible. Il n’épargnera pas plus l’assistance, car la perturbation acoustique ne compte par parmi ses points forts. Mais au vu de son positionnement, on ne peut pas non plus lui demander la lune.
Note technique
Les plus et les moins
- Réponse en fréquence tout à fait honorable
- Excellente sensibilité
- Très mauvaise isolation
- Une perturbation acoustique qui ne fait pas de miracle
- Conception un tantinet fragile
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Prix très mini oblige, Philips ne s’est pas embarrassé de détails pour ce SHL4400BK. Le casque est très fin, léger, quitte à laisser l’élégance et une rassurante impression de solidité au vestiaire. Néanmoins, le constructeur promet un dispositif ultra-compact et léger, ce qui se vérifie dans les faits. Il vante en outre un son « limpide ». On reviendra en détail sur ce dernier point avec nos mesures un peu plus loin.
Le Philips SHL4400BK est un casque supra-aural. Comprenez qu’il se pose sur l’oreille, sans la recouvrir entièrement. Les coussinets sont tout à fait classiques, ce qui assure un confort certain lors du port. On n’aurait toutefois pas été contre un peu plus d’épaisseur. Les habituelles mentions « L » et « R » viennent également indiquer le sens de port du casque. Le SHL4400BK est intégralement noir, brillant pour l’extérieur des oreillettes, mat pour les branches. Celles-ci très fines, au point de dégager une impression générale de fragilité qui nous fait manipuler l’ensemble avec précaution, même si les oreillettes peuvent se replier vers l’intérieur.
Il ne faut pas compter sur un rembourrage pour cet arceau de plastique fin : on a vu mieux. Mais avec un poids plume de 70 g, et une force d’appui de 300 gf n’exerçant pas d’une énorme pression sur la tête, difficile d’évoquer un véritable inconfort. Globalement, le SHL4400BK assure l’essentiel sans fioritures, mais sans pour autant nous offrir un confort absolu.
La perturbation acoustique du Philips SHL4400BK n’est évidemment pas son point fort. Sans surprise en raison de son caractère supra-aural, le casque ne vous permet pas d’écouter vos sons les plus costauds sans que vos proches voisins soient au courant.
La qualité audio
En raison de son positionnement d’entrée de gamme, le Philips SHL4400BK ne restitue pas le son comme le plus pointu des casques. La proposition de la marque reste toutefois convenable. Avant d’entrer dans le vif du sujet, on rappellera simplement que les différents niveaux annoncés sont toujours pris par rapport à une référence de 0 dB à 1 kHz. Ainsi, si l’on note une petite faiblesse du côté de la restitution des extrêmes graves (-5 dB à 50 Hz), la réponse en fréquence est croissante jusqu’à 250 Hz (8 dB), montrant que les graves ne sont pas si faiblardes.
Les médiums, sur une tendance décroissante de la bande passante, arrivent toutefois à se maintenir à un niveau tout à fait convenable. On relève un pic à 2 KHz (9 dB), ce qui constitue une entrée convaincante dans les aigus. Le niveau de la courbe se maintient jusqu’à 8 KHz (6 dB), avant d’entamer une chute sur la fin du spectre sonore. Les casques d’entrée de gamme ont en général tendance à montrer leur faiblesse sur ce type de fréquences.
La distorsion affiche quant à elle un résultat très mitigé. Moyenne dans n’importe quelles circonstances à 80 Hz et 100 Hz, elle se montre cependant beaucoup plus présente à 200 Hz, sur les deux niveaux acoustiques utilisés pour nos essais. Il faut donc prévoir quelques bruits parasites potentiels durant l’écoute.
Du côté de la sensibilité, rien de spécial à signaler. Avec une mesure à 105 mV enregistrée, le SHL4400BK devrait pouvoir fonctionner avec n’importe quel appareil sans problème.
L’isolation (passive)
Évidemment, face à ce casque supra-aural dépourvu de système de réduction active du bruit, il ne faut pas s’attendre à des performances mirobolantes en ce qui concerne l’isolation. C’est tout simple : il n’y a aucun cas de figure où le SHL4400BK se montre satisfaisant. Les bruits, qu’ils se situent dans les graves, médiums ou aigus, ne sont aucunement masqués, ni même vraiment atténués, ce qui vient de fait perturber l’écoute dans un environnement bruyant. On conseillera donc d’utiliser ce casque paisiblement chez soi, ou bien sur un lieu de travail vraiment calme.
Conclusion
Résolument entrée de gamme, le Philips SHL4400BK est un casque audio réduit à sa plus simple expression. Malgré sa plastique basique, il assure des performances étonnantes en termes de réponse en fréquence. Il ne vous protégera en revanche pas des environnements bruyants, ce qui le destine à une utilisation dans un cadre paisible. Il n’épargnera pas plus l’assistance, car la perturbation acoustique ne compte par parmi ses points forts. Mais au vu de son positionnement, on ne peut pas non plus lui demander la lune.