En résumé
Résolument plus moderne que ses prédécesseurs avec son revêtement en tissu, le PX de Bowers & Wilkins n’en demeure pas moins sobre et agréable à utiliser, plus qu’à porter d’ailleurs en raison d’une force d’appui assez élevée. Le panneau de commande est secondé par des capteurs de mouvements pouvant couper la lecture au retrait du casque, tandis qu’une fonction d’arrêt automatique évitera d’utiliser inutilement la batterie. Il sera ainsi possible de profiter pleinement des 22 heures d’écoute qu’est capable d’offrir sa batterie de 850 mAh, avec la réduction de bruit active. Cette dernière, modulable et essentiellement perceptible sur les graves puisque les coussinets isolent déjà très bien, peut également être désactivée pour prolonger l’autonomie, au risque toutefois d’entraîner l’apparition d’un peu de distorsion en lecture sans fil. Il faut en effet activer la réduction de bruit pour bénéficier de la meilleure qualité audio, ou passer par la prise jack, même si elle reste dans tous les cas très bonne malgré des aigus un peu étriqués. Les basses sont en revanche bien présentes, sans pour autant écraser le reste du spectre.
Note technique
Les plus et les moins
- Très faible distorsion
- Belles matières et finitions
- Bonne isolation globale
- Pause et arrêt automatique
- Réduction de bruit active un peu décevante
- Force d'appui (682 gf)
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Pour sa seconde génération de casque sans fil, Bowers & Wilkins a décidé de revoir sa formule un peu plus en profondeur que pour la précédente. Si les P5 et P7 Wireless se contentaient ainsi d’apporter une connexion Bluetooth aux P5 et P7, le PX ajoute à cela un système de réduction de bruit actif et modulable ainsi que des capteurs de mouvements tout en bousculant un peu les lignes très classiques des casques nomades du Britannique. La prise de risque sera-t-elle payante ? Place au test.
L’ergonomie et le design
Petite révolution chez Bowers & Wilkins. Le cuir n’est plus plus prédominant et laisse place sur le PX à un revêtement en tissu sur l’extérieur des écouteurs et de l’arceau, qui sont d’ailleurs un peu plus arrondis qu’à l’accoutumée pour les premiers et un peu plus larges pour le second. Ajoutons à cela les branches arrondies et légèrement creusées qui les relient, avec le câble apparent au centre, et l’on obtient un casque bien plus moderne que ce que propose habituellement la marque. On lui trouve même un petit air de Zik chez Parrot… C’est dire !
Le PX parvient néanmoins à rester suffisamment sobre pour ne pas trop effrayer les aficionados de Bowers & Wilkins, qui propose comme toujours des finitions irréprochables et des matériaux de qualité entre le métal et un cuir d’une belle souplesse pour les parties en contact avec la peau. Dommage en revanche, pour un casque nomade, que les écouteurs ne puissent être rabattus pour gagner de la place au rangement. Leurs mouvements sont ici limités à des rotations plus ou moins amples sur les axes horizontal et vertical pour en ajuster la pose autour des oreilles, puisqu’il s’agit bien là d’un casque circum-aural.
Le dernier casque sans fil de Bowers & Wilkins est d’ailleurs assez agréable à porter grâce aux coussinets relativement fermes des écouteurs et de l’arceau, même si ce dernier manque peut-être un peu de souplesse. La force d’appui, ajoutée au poids de 333 grammes de l’ensemble, pourrait donc se montrer un peu plus gênante sur les crânes les plus larges à la longue. Elle a d’ailleurs été mesurée à 682 gf sur notre mannequin, ce qui est plutôt élevé, mais permet aussi en contrepartie de limiter les fuites de son et d’écouter ainsi sa musique sans crainte de se faire fusiller du regard dans le bus ou le métro.
Mais le véritable atout du PX en matière de confort reste la batterie de capteurs qui vient seconder les commandes de volume et de lecture bien identifiables de l’écouteur droit, où se trouvent également la prise jack et le port USB-C pour la charge. C’est d’ailleurs un autre point commun avec les Zik. Grâce à ces capteurs, le PX automatise certaines commandes. Il suffit de le mettre sur les oreilles pour qu’il s’allume, et de le retirer ou de soulever un écouteur pour mettre la lecture en pause. S’il est posé trop longtemps, enfin, c’est l’arrêt automatique. La batterie est ainsi préservée si vous êtes du genre tête en l’air, et oubliez régulièrement d’éteindre votre casque en le rangeant.
Ces capteurs sont toutefois désactivables depuis l’application compagnon, qui permet en outre d’ajuster leur sensibilité et de moduler la réduction de bruit active avec un filtre dédié aux voix en prime. Une application plutôt complète et utile en somme, malgré l’absence d’un égaliseur.
La qualité audio
Le PX s’appuie sur une paire de haut-parleurs large bande de 40 mm pour reproduire les signaux audio, qui peuvent lui être envoyés en Bluetooth ou sur l’entrée analogique. Le mode de liaison n’impacte que peu la qualité du son en sortie. Tout juste peut-on observer une distorsion un peu plus présente en sans-fil, mais l’activation de la réduction de bruit permet de la ramener au même niveau qu’en filaire, soit à un niveau très bas.
La bande passante est quant elle très similaire dans tous les cas, et révèle une très nette préaccentuation des basses avec un pic au-delà des 10 dB entre 60 et 125 Hz. Rien de réellement gênant à l’écoute toutefois, puisqu’elles ne se montrent pas trop agressives et n’écrasent pas le reste du spectre, somme toute bien restitué jusqu’à 4 kHz. Les aigus manquent en revanche un peu d’amplitude.
Du côté de la sensibilité, notre programme de simulation donne des mesures comprises entre 90 et 99 mV en fonction du mode de liaison choisi, ce qui permettra de profiter d’un bon niveau d’écoute avec tout type de sources, et notamment les smartphones et baladeurs. Pour finir, nous avons relevé un temps de latence de 170 ms, soit assez bas pour pouvoir regarder des vidéos sans subir un décalage trop gênant entre l’image et l’audio.
L’isolation
La principale nouveauté du Bowers & Wilkins PX est évidemment son système de réduction de bruit active. Celui-ci se montre toutefois un peu décevant puisqu’il ne permet finalement que de filtrer un peu mieux les graves que n’en sont capables les coussinets seuls. Les médiums et les aigus sont bien réduits, mais le sont finalement presque autant que la réduction de bruit soit activée ou non.
Il est par ailleurs possible aussi d’en moduler l’intensité en choisissant parmi les trois modes proposés dans l’application mobile – Bureau, Ville et Avion – mais force est de constater que la différence n’est pas flagrante à l’oreille compte tenu de l’efficacité limitée du système. De même, le filtre dédié aux voix n’est pas très efficace, que ce soit pour les réduire ou les augmenter. Dommage, puisque l’intention était bonne.
En somme, le PX isole plutôt bien, mais son système de réduction de bruit active n’est qu’en petite partie responsable.
L’autonomie
Bowers & Wilkins a doté son PX d’une batterie de 850 mAh avec laquelle il annonce 22 heures d’écoute en sans-fil avec réduction de bruit active, et 29 heures sans cette dernière. Des estimations plutôt précises, puisque nos mesures n’en sont pas loin : 21h15 et 29h50. Voilà qui devrait éviter d’avoir à le recharger trop fréquemment. Une bonne nouvelle, d’autant que cela demande près de 4 heures tout de même. Dommage, quand d’autres fabricants commencent à proposer de la charge rapide pour réduire ce temps, à l’instar de Beats.
Conclusion
Résolument plus moderne que ses prédécesseurs avec son revêtement en tissu, le PX de Bowers & Wilkins n’en demeure pas moins sobre et agréable à utiliser, plus qu’à porter d’ailleurs en raison d’une force d’appui assez élevée. Le panneau de commande est secondé par des capteurs de mouvements pouvant couper la lecture au retrait du casque, tandis qu’une fonction d’arrêt automatique évitera d’utiliser inutilement la batterie. Il sera ainsi possible de profiter pleinement des 22 heures d’écoute qu’est capable d’offrir sa batterie de 850 mAh, avec la réduction de bruit active. Cette dernière, modulable et essentiellement perceptible sur les graves puisque les coussinets isolent déjà très bien, peut également être désactivée pour prolonger l’autonomie, au risque toutefois d’entraîner l’apparition d’un peu de distorsion en lecture sans fil. Il faut en effet activer la réduction de bruit pour bénéficier de la meilleure qualité audio, ou passer par la prise jack, même si elle reste dans tous les cas très bonne malgré des aigus un peu étriqués. Les basses sont en revanche bien présentes, sans pour autant écraser le reste du spectre.